mercredi 3 février 2010

Aide L'aide d'urgence restera minimale

L'AIDE D'URGENCE RESTERA AUSSI MINIMALE

Paru le Mercredi 03 Février 2010 - LE COURRIER - MICHAËL RODRIGUEZ

Le régime d'aide d'urgence imposé aux recalés de l'asile ne sera pas adouci. Le Grand Conseil vaudois a accepté hier la réponse du Conseil d'Etat à deux postulats écologistes. De nombreuses voix ont cependant critiqué les conditions de vie des requérants d'asile déboutés ou frappés de non-entrée en matière.

La députée verte Alessandra Silauri demandait au canton de leur faciliter l'accès aux produits d'hygiène. Mais le Conseil d'Etat juge suffisant le forfait journalier de 50 centimes par jour, qui peut en outre être complété «en cas de besoin établi». Le Grand Conseil s'est satisfait de cette réponse par 61 oui, 39 non et 19 abstentions.

Quant au postulat de Raphaël Mahaim, il demandait au gouvernement de trouver des solutions pour les personnes qui restent durablement à l'aide d'urgence. Conçu pour pousser les recalés de l'asile à quitter la Suisse, ce régime n'a pas eu l'effet escompté: dans le canton de Vaud, la moitié des personnes vivant à l'aide d'urgence y sont depuis plus d'une année. Deux tiers d'entre elles sont établies en Suisse depuis 3 à 7 ans.

«Après une certaine durée, il n'y a pas d'autre solution que de les régulariser», a lancé Jean-Michel Dolivo (A gauche toute!). Mais pour Philippe Leuba, cela provoquerait «un afflux insupportable d'étrangers cherchant l'asile en Suisse». Le ministre s'est dit opposé à une amélioration des conditions de vie à l'aide d'urgence, craignant que le canton de Vaud ne devienne «particulièrement attractif». Une majorité du parlement s'est rangée à son avis (62 oui, 43 non et 17 abstentions).
MR

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