Depuis quelques jours, la politique d'asile est au centre des débats. Cette politique est-elle trop laxiste ou inhumaine ? Les invités sur le plateau de Mise au Point de ce dimanche midi n'ont pas réellement apporté de réponse claire et précise .
Des demandeurs d'asile dans les gares, dans des casernes ou faisant la file devant chez Fedasil, les images ont marqué les esprits ces derniers jours. Une véritable crise de l'accueil... Mais c'est toute la politique d'asile qui crée la polémique.
Certains partis durcissent le ton. C'est le cas notamment du libéral flamand Patrick Dewael. "On attire les gens", affirme-t-il en faisant clairement référence aux astreintes et chambres d'hôtel mises à disposition des demandeurs d'asile. "On leur laisse croire qu'ils vont être régularisés", continue-t-il. "Et puis ils sont régularisés trois ans plus tard, ils ne parlent pas la langue et ne sont pas prêts pour le marché du travail". Pour le représentant de l'Open VLD, la Belgique est clairement laxiste dans le domaine de la politique d'asile. Et il prévient, cette politique "de générosité n'est soutenue nulle part en Flandre".
Et c'est justement le fait de répéter ce genre de choses qui ferait le "meilleur appel d'air", estime Melchior Wathelet (cdH). Selon le secrétaire d'Etat à la Politique de migration et d'asile, il faut donc arrêter de considérer la Belgique comme une véritable terre d'accueil.
Alors, la Belgique serait-elle un eldorado ? Le débat est chaud sur le plateau de Mise au Point, le ton monte rapidement. Notamment lorsque les chiffres de demandes de régularisations sont évoqués. Les chiffres brandis par un virulent Alain Destexhe ne correspondent pas à ceux de l'écologiste Zoé Genot. Personne n'est d'accord, tout le monde parle de manipulation des chiffres. Même débat lorsque sont abordés le nombre d'expulsions des candidats déboutés. Un débat sur l'asile qui se mue rapidement en guerre des chiffres.
Tout au long du débat, le ton restera le même. Qu'il soit question du regroupement familial, de l'accès à la nationalité ou que l'on aborde des critères de régularisation, les discussions partent dans tous les sens.
Le tout sous le regard dépité de Samba, un demandeur d'asile venu du Cameroun il y a deux mois à peine. Il a certainement compris à quel point le débat sur l'asile est loin d'être terminé.
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