Après les politiques, ce sont les scientifiques qui adhèrent à l’hostilité dont les migrants clandestins font l’objet, partout en Europe, en mettant leur savoir au service de la lutte contre l’émigration clandestine.
Selon des sources sûres, des chercheurs travaillent actuellement sur la mise au point d’une nouvelle technologie pouvant aider à mieux maîtriser le contrôle aux frontières maritimes en vue de circonscrire les flux migratoires à destination des côtes européennes.
Il s’agit du projet Amass, pour lequel une enveloppe de 5 millions d’euros a été allouée – une subvention de l’Union européenne – dont les premiers tests devraient être effectués aux îles Canaries puis à Malte, d’ici quelques mois, précisent nos sources.
Outre des organisations publiques et privées, ledit projet verra la participation du célèbre Centre technologique pour l’innovation en communication (Cetic) de l’université de Las Palmas de Gran Canaria.
D’après les mêmes sources, Amass est, en fait, un nouveau dispositif pouvant être complémentaire au Système intégré de surveillance extérieure (SIVE), implanté en Espagne. Celui-ci utilise une technologie basée sur un réseau de radars et de caméras vidéo qui transmettent les informations à un centre de contrôle qui détermine s’il s’agit d’une embarcation suspecte ou pas.
Quant à l’Amass, les nouveautés devant y être apportées par ses initiateurs résident dans sa capacité de détecter de façon fiable le type d’embarcation qui s’approche des côtes. Et cela, grâce à la mise en place de balises flottantes dotées de caméras infrarouges et d’hydrophones (pour détecter les sons sous l’eau) offrant la possibilité de déterminer avec précision la direction et le type d’embarcation, expliquent nos sources.
D’ailleurs, ajoutent-elles, les principaux instigateurs du projet ne cessent de vanter les mérites du futur «gendarme technologique» aux bailleurs de fonds, leur assurant que les dispositifs prévus pour être mis en place seront à même de capter une série de signaux pour identifier les embarcations illégales et donner l’alarme de façon très efficace afin que les services de secours ou les garde-côtes puissent agir à temps.
Ainsi, soulignent nos sources, grâce à ce système, il sera possible de détecter et de localiser très vite les embarcations de petite ou moyenne taille.
Fournir très tôt une alerte aux autorités compétentes sur les activités en mer et améliorer considérablement le contrôle des côtes européennes sont ainsi les grands avantages du système Amass.
Un dispositif fonctionnant 24 heures sur 24, 365 jours par an et dans toutes les conditions climatiques. Le réseau de senseurs offre une vue à 360 degrés de la zone au-dessus de l’eau, améliorant ainsi de façon significative les connaissances de la position de l’élément qui déclenche l’alerte, nous a-t-on indiqué. Ce qui se traduira par une mobilisation réduite en termes de nombre de patrouilles et d’hélicoptères affectés à la surveillance des frontières.
L’entrée en vigueur du système Amass est attendue dans moins d’une année (vers la fin 2011), c’est-à-dire une fois que les tests de Malte et des îles Canaries seront effectués.
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