Le centre d’accueil chablaisien a été la proie des flammes vendredi soir. Le sinistre n’a pas fait de blessés. Un article signé David Genillard dans 24 Heures.
De l’édifice de bois, il ne reste presque rien. Samedi, en fin de matinée, les inspecteurs de la police cantonale valaisanne fouillaient les ruines noircies, à la recherche d’indices. Pour l’heure, la cause du sinistre – accident ou acte intentionnel? – reste inconnue.
Derrière les barrières de sécurité installées par les agents, les résidents du foyer de requérants d’asile de Collombey observent la scène. «Je n’ai pas vu grand-chose. J’étais dans ma chambre et j’ai entendu des gens taper contre les portes et crier: «Sortez! Sortez!»
Dans un français hésitant, Ramiz, originaire d’Azerbaïdjan, raconte sa soirée de vendredi. Aux alentours de 20 h 45, le feu a pris dans l’un des trois baraquements qui composent le centre. Le surveillant de nuit a très vite donné l’alarme. Les occupants ont été évacués. Ceux du bâtiment touché d’abord, puis l’ensemble des résidents, soit 47 personnes. Arrivés sur place, les pompiers de Collombey sont parvenus à maîtriser le sinistre et à 22 h 30, la situation était sous contrôle. L’incident n’a pas fait de blessés, mais 18 requérants devront être relogés. «Ils ont passé la nuit dans l’abri de protection civile de Vouvry, précisait ce week-end Emile Blanc, responsable valaisan du secteur asile. Ils seront ensuite envoyés vers d’autres centres. Sept iront à Ardon et onze à Viège.»
Dans le foyer de requérants, on n’est guère en mesure de donner de détails sur l’incendie. Le feu serait parti d’une chambre inoccupée, affirment plusieurs demandeurs d’asile. Une information que la police ne peut pas encore confirmer. S’agit-il d’un acte criminel? Dans le climat tendu qui entoure le centre – plusieurs affaires de drogues ont poussé l’UDC locale à lancer en avril une pétition réclamant sa fermeture –, la question est inévitable. «Nos enquêteurs font leur travail et nous interrogeons les résidents du centre. Pour l’heure, tout est possible», répond Vincent Favre, porte-parole de la gendarmerie valaisanne. Une certitude: l’incendie s’est bel et bien déclaré à l’intérieur du bâtiment. Ce qui écarte l’hypothèse selon laquelle un individu aurait bouté le feu au centre depuis l’extérieur.
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