jeudi 4 février 2010

Quand les socialistes ont peur des Roms

La campagne des élections communales de 2011 est lancée. Jusqu’ici, ses prémices se limitaient à des spéculations sur des candidatures.

Désormais, les partis politiques lausannois ont visiblement trouvé leur nouveau thème de campagne et se lâchent tous azimuts sur la question de la mendicité et des Roms. Volens nolens, l’ensemble de l’échiquier politique bascule gentiment mais sûrement sur le terrain de l’UDC. Une raison suffisante pour son ténor Claude-Alain Voiblet d’afficher le sourire. Éditorial de Daniel Abimi, rédiacteur en chef régional pour 24 Heures

Hormis les popistes qui veulent en savoir plus avant de se prononcer sur un thème susceptible de mettre leur municipal de la Police en difficulté, chacun y va de sa recette.

Sans surprise, l’UDC milite en faveur d’une interdiction pure et simple de la mendicité. Comme d’habitude, le centre-droite lui emboîte le pas, à quelques cautèles près. Plus étonnant, les Verts s’associent à cette démarche, qui comprend toute une série de mesures sociales à étudier – histoire de faire passer une éventuelle mise au ban des Roms sous un vernis acceptable.

Mais la recette la plus piquante reste celle de la rose. Les socialistes, champions autoproclamés de la solidarité, proposent… d’amender ceux qui donnent de l’argent aux enfants! Et proposent d’autre part que Lausanne participe au développement du tissu économique des Roms dans leur pays d’origine. Une contradiction interne doublée d’une proposition absurde.

La vérité, c’est que les socialistes n’osent pas dire qu’ils sont contre toute forme d’interdiction. Et qu’ils ont surtout peur de le dire, une année avant les élections.

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