mardi 10 novembre 2009

Israël étudie la construction de camp d'hébergement et de travail pour les réfugiés

Le gouvernement étudie une proposition de construire des camps de
transit pour les immigrés clandestinement infiltrés d'Egypte

Dana Weiler Polak (Haaretz) - 4 novembre 2009

Selon la proposition, les clandestins passés par la frontière égyptienne
seraient hébergés dans des camps de transit dans le sud du pays.

Le gouvernement étudie la construction de camps dans le sud du pays pour
les demandeurs d'asile qui s'infiltreront en Israël par la frontière
égyptienne, a annoncé aujourd'hui (mercredi) Galei-Tzahal (La chaîne de
radio officielle de l'armée israélienne, ndlt). Les demandeurs d'asile
resteraient dans les camps jusqu'à la fin de la procédure qui
déterminera leur droite à l'asile. Une procédure qui peut durer
plusieurs mois et même des années.

Dans le cadre des tentatives de trouver les solutions au problème
concernant les personnes en séjour illégal, une proposition a été faite
selon laquelle les demandeurs d'asile seraient hébergés dans ce qu'on
appelle "des camps de transit". Dans ces camps, ils recevraient de la
nourriture de base, un hébergement et des services médicaux de première
nécessité. Selon la proposition les demandeurs d'asile iraient
travailler tous les jours dans les agglomérations du Neguev et de
l'Araba (deux régions du sud d'Israël, ndlt) et la nuit, ils
rentreraient dans les camps. Les demandeurs d'asile ne recevraient pas
de salaire pour leur travail, le salaire serait affecté au financement
des camps.

Je suis effrayé par le gouffre dans lequel nous sommes tombés, a répondu
le député de la Knesset Dov Hanin ( du parti Hadash). La logique de la
proposition encourage les réfugiés à venir en Israël. Un perspective de
lit est un encouragement si on regarde d'où ils viennent. Israël a le
droit de fermer ses frontières mais une fois qu'une personne est là, on
ne peut la combattre.

Au delà des associations douloureuses que les "camps de travail"
réveillent et de l'opposition des organisations des droits de l'Homme,
il se peut que les agglomérations du sud s'opposent à cette proposition.
En Avril 2008 Sigal Rozen du Centre d'aide aux travailleurs étrangers a
déposé une déclaration auprès du tribunal au moment où était examinée
l'ordonnance 'Guedera-Hadera' selon laquelle les demandeurs d'asile
devraient demeurer hors la zone comprise entre ces deux villes (qui
constitue le centre du pays). C'est à dire, qu'ils pouvaient séjourner
dans les Neguev et l'Araba dont nous parlons à présent.

Au moment de l'examen de l'ordonnance Guedera-Hadera on a étudié des
alternatives à la simple détention des travailleurs , pour des résultats
décevants :« J'ai contacté de nombreux kibbouzim pour essayer de placer
dans leurs entreprises des demandeurs d'asile du Soudan déclare Rozen
dans sa déposition de 2008. La plupart des gestionnaires des kibbouzim,
bien qu'ils affirment manquer cruellement de main d'œuvre, ont refusé ma
demande lorsqu'ils ont compris qu'ils seraient supposé payer aux
demandeurs d'asile le salaire minimum légal ou plus. Et cela parce que
nous considérons que les déductions faites sur leurs salaires ne doivent
pas supérieures à celles autorisées par la loi sur les travailleurs
étrangers.

Par la suite Rozen a contacté des centaines d'employeurs dans les
moshavim ( coopératives agricoles)et dans les kibbouzim, mais de rares
exceptions ont accordé de l'intérêt à l'idée. Finalement 14 moshavim et
deux kibbouzim seulement ont fait la démarche et ont accepté de recevoir
des réfugiés soudanais comme travailleurs agricoles dans les fermes.

Traduction Danny Berger/Michèle Sibony

Article imprimé à partir du site de la Campagne Civile Internationale
pour la Protection du Peuple Palestinien :
http://www.protection-palestine.org/

URL : http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7932 (publié
le lundi 9 novembre 2009)

Aucun commentaire: