Présidente de l’Association auprès des requérants d’asile de Vallorbe, œcuménique humanitaire (ARAVOH) et de L’Association vaudoise pour les Droits de la femme (ADF), Christiane Mathys-Reymond est décédée lundi matin.
Christiane Mathys était une femme étonnante. A plus de 70 ans, elle avait conservé son âme de jeune militante. Une qualification qui lui tenait plus à cœur que son doctorat ès sciences religieuses. En effet, sur le faire-part de la famille rédigé par ses soins, elle a tenu que figure sous son nom «enseignante retraitée, militante».
«Le verset biblique qu’elle a choisi: Il n’y a plus ici ni Juif, ni Grec; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre, il n’y a plus ni homme, ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ, résume bien l’état d’esprit qui a animé ma femme durant toute sa vie», témoigne Jean-Louis Mathys.
Fille de pasteur, parfois pugnace, «Christiane Mathys était une battante qui a défendu des causes nobles. Pas toujours très populaire, elle avait un caractère bien trempé, tout en étant très féminine», explique Pierre-Olivier Heller, aumônier au Centre de requérants. A l’écoute des autres, elle respectait ceux qui ne partageaient pas ses idées.
Musicienne, elle avait également un certain talent pour l’écriture. Son livre Tu n’iras pas à la maison des vieux, publié l’année dernière, en témoigne.
Avec le décès de Christiane Mathys, Vallorbe perd un personnage et l’ARAVOH, appelée familièrement Mama Africa, est orpheline.
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