samedi 15 septembre 2007

Ramadan: en Suisse, c'est plus difficile

Depuis le jeudi, la communauté islamique est entrée dans sa période de méditations. Les musulmans romands en profitent pour se retrouver.

Un article de Mélanie Haab, à lire dans le Matin

Abdallah Belaatar prépare des pâtisseries spéciales pour le Ramadan

Quatrième pilier de l'Islam, le Ramadan ne se résume pas à ne pas manger ou boire. C'est aussi l'occasion de se montrer généreux, de se rencontrer et de faire la fête au coucher du soleil. «Le Ramadan, c'est un sport pour l'esprit et pour l'ego, explique Mustapha Al Kharfan, 22 ans, étudiant en Sciences de la vie. On doit apprendre à résister, à ne pas avoir tout ce qu'on veut immédiatement.» Ce n'est pas simple pour tout le monde: «En Suisse, c'est difficile d'être dans l'ambiance, avoue Driss Barakov, doctorant à l'EPFL. Tout le monde mange et fume à côté.»

Les 311 000 musulmans de Suisse ne pratiquent pas tous le Ramadan. Soit par choix, soit par obligation. «C'est difficile de le suivre, car je dois goûter mes plats, reconnaît Agac Veysel, propriétaire du Kebab Bodrum, rue de l'Ale, à Lausanne. Je ne le fais pas toutes les années.» A la Boucherie Traiteur de la gare de Lausanne, les frères Belaatar ont simplement renoncé à servir des sandwichs à midi. «80% de notre clientèle est musulmane, explique Abdallah. Pendant le Ramadan, nous préparons les plats spéciaux de cette période de l'année. Et toute l'équipe se retrouve pour les partager.»

Chaque soir, le Centre islamique de Lausanne et la Mosquée de Genève attendent jusqu'à 300 personnes, pour prier et rompre le jeûne.

Heureusement, c'est aussi le temps des douceurs, avec les Halwa Chebakia, des gâteaux à base de farine, d'amande et de miel

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