jeudi 15 novembre 2007
La percée de l'extrême droite en Europe vue par Jean-Yves Camus
Lire cet interview du spécialiste de l'extrême droite en Europe, qui analyse la montée d'une nouvelle forme de "populisme de la prospérité" en Suisse et au Danemark.
Avant le Danemark, les partis d'extrême droite ont obtenu de bons résultats en Suisse (UDC) et en Flandre belge (Vlaams Belang) ces derniers mois. Ces percées électorales sont-elles comparables ?
J.-Y. C. : Plus que des percées, ce sont des consolidations puisque le populisme tel qu'on le connaît aujourd'hui est parti de Norvège dès les années 1970. Malgré des situations très variables selon les pays, leur succès est en partie comparable. Ces partis se situent en effet à mi-chemin entre la droite classique radicalisée et l'extrême droite. Outre leur aspect xénophobe, leur refus du multiculturalisme avec l'islam et plus globalement la défense de l'identité nationale, ils sont libéraux en économie, conservateurs sur les questions de société et de mœurs et refusent l'Europe supranationale.
Ils ont également réussi à émerger dans une période de croissance économique et non de récession comme en France avec le Front national. Je qualifie d'ailleurs cette tendance de "populisme de prospérité". En revanche, il faut noter que ces formations sont totalement déconnectées du fascisme des années 30. Ce ne sont absolument pas des nostalgiques de Mussolini ou d'Hitler...
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