Le deuxième volet des lois sur l’asile et les étrangers entrera en vigueur le 1er janvier. La prise de position des milieux scientifiques n’a pas été entendue.
La mobilisation était pourtant remarquable. Les deux présidents des Ecoles polytechniques suisses, les associations d’étudiants, du corps intermédiaire, du personnel des hautes écoles, tous s’étaient exprimés d’une même voix durant l’été. Ils demandaient au Département fédéral de justice et police d’assouplir l’ordonnance d’application de la nouvelle loi sur les étrangers pour les chercheurs désireux d’implanter une start-up ou de travailler en Suisse au terme de leur formation (24 heures du 18 septembre, dans les archives du blog asile).
Mais ce document, adopté hier par le Conseil fédéral, comporte à la virgule près le même texte que la version mise en consultation. Antonin Danalet, vice-président de l’Association des étudiants des hautes écoles suisses, ne cache ni sa surprise ni sa déception. «Les gens que l’on met ainsi à la porte sont très éloignés de l’image des étrangers que veut faire passer l’UDC», lâche-t-il. Et de brandir les témoignages de quatre étudiants en master de l’EPFL, déjà approchés par des entreprises haut de gamme pour leurs compétences, mais qui se verront chassés au terme de leur formation. «Nos hautes écoles attirent des étudiants étrangers pour les former, puis la Suisse les renvoie, regrette-t-il. Quand on sait ce que coûtent les masters et les doctorats… » L’économie et les finances confédérales pâtiront donc de cette fermeté. Mais selon leur représentant, ce sont d’abord les étudiants qui souffrent. «Lors d’une prise de contact, beaucoup d’entre eux m’avaient signalé leur reconnaissance pour nos efforts, poursuit Antonin Danalet. Ils avaient beaucoup d’espoirs, et nous aussi, vu le caractère exceptionnellement uni de cette prise de position. Or la nouvelle composition du parlement rendra d’autres actions très difficiles.»
Un article d'Emmanuel Barraud dans 24 Heures
Les chercheurs n’ont pas été entendus.
La nouvelle loi sur les étrangers ne sera
pas assouplie pour les étudiants.
STEEVE IUNCKER
La nouvelle loi sur les étrangers ne sera
pas assouplie pour les étudiants.
STEEVE IUNCKER
La mobilisation était pourtant remarquable. Les deux présidents des Ecoles polytechniques suisses, les associations d’étudiants, du corps intermédiaire, du personnel des hautes écoles, tous s’étaient exprimés d’une même voix durant l’été. Ils demandaient au Département fédéral de justice et police d’assouplir l’ordonnance d’application de la nouvelle loi sur les étrangers pour les chercheurs désireux d’implanter une start-up ou de travailler en Suisse au terme de leur formation (24 heures du 18 septembre, dans les archives du blog asile).
Mais ce document, adopté hier par le Conseil fédéral, comporte à la virgule près le même texte que la version mise en consultation. Antonin Danalet, vice-président de l’Association des étudiants des hautes écoles suisses, ne cache ni sa surprise ni sa déception. «Les gens que l’on met ainsi à la porte sont très éloignés de l’image des étrangers que veut faire passer l’UDC», lâche-t-il. Et de brandir les témoignages de quatre étudiants en master de l’EPFL, déjà approchés par des entreprises haut de gamme pour leurs compétences, mais qui se verront chassés au terme de leur formation. «Nos hautes écoles attirent des étudiants étrangers pour les former, puis la Suisse les renvoie, regrette-t-il. Quand on sait ce que coûtent les masters et les doctorats… » L’économie et les finances confédérales pâtiront donc de cette fermeté. Mais selon leur représentant, ce sont d’abord les étudiants qui souffrent. «Lors d’une prise de contact, beaucoup d’entre eux m’avaient signalé leur reconnaissance pour nos efforts, poursuit Antonin Danalet. Ils avaient beaucoup d’espoirs, et nous aussi, vu le caractère exceptionnellement uni de cette prise de position. Or la nouvelle composition du parlement rendra d’autres actions très difficiles.»
Un article d'Emmanuel Barraud dans 24 Heures
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