Lire dans le JOurnal La Côte
Etape importante, ce vendredi, pour Adem Salihi. Après avoir longuement hésité, l’ex-employé communal de Bassins se rend en fin de matinée au service de la population, à Lausanne, avec son avocat et l’une des responsables de son comité de soutien, Odile Hausser. Le syndic, Didier Lohri, qui souhaitait participer à cet entretien, ne fera pas partie de la délégation.
Fini le temps de la médiatisation: le silence est la nouvelle défense d’Adem Salihi et de ses amis. Adem, et on le serait à moins, est très inquiet, fatigué, déprimé, las. Il suit les conseils de son comité de soutien dont les membres se montrent également discrets. Tout ne doit pas être dit, pour l’instant, sur la place publique... Discrétion, un mot qui qualifie également l’attitude du Conseil d’Etat qui, hier, n’avait toujours pas répondu à la résolution que lui avait adressée le Conseil communal en faveur du maintien en Suisse du Kosovar.
«Il faut faire confiance aux nouveaux élus»
Qui, aujourd’hui, pour soutenir Adem Salihi? Quelqu’un qui n’est pas connu pour sa discrétion entre en scène. Le médiatique Josef Zisyadis est bien décidé à ne pas faire expulser le Kosovar. Ce n’est pas une question politique, mais une question humaine, déclare-t-il. Le popiste, qui a le vent en poupe actuellement, va faire son retour, mardi prochain, au Grand Conseil. Il souhaite qu’une résolution soit le plus rapidement possible déposée par un député de La Côte, si possible issu du centre, si possible nouvel élu, en faveur du maintien, à Bassins, d’Adem Salihi. Il échange des mails avec certains d’entre eux à ce sujet. Et compte sur le renouvellement du gouvernement et des députés pour qu’une relecture de ce dossier soit faite. Il va y avoir une nouvelle assemblée, un nouveau gouvernement. Tout doit être remis à plat. Il faut faire confiance aux nouveaux élus, insiste le conseiller national. Il estime que le fait qu’Adem Salihi ait rendez-vous, ce vendredi, au SPOP, n’est pas catastrophique. Il n’est jamais trop tard. Et si je n’étais pas optimiste, je ne ferais pas de politique, affirme-t-il.
C’est clair qu’on ne peut pas soupçonner Josef Zisyadis de vouloir récupérer cette cause, constate le radical Serge Melly qui met en avant les engagements précédents du popiste en faveur des requérants d’asile. En revanche, le député de La Côte, qui défend ce dossier depuis des semaines, fait preuve d’un optimiste plus modéré que le conseiller national. Même s’il espère que le passage de témoin entre l’UDC Jean-Claude Mermoud et son successeur le libéral Philippe Leuba se traduise par une certaine souplesse dans le traitement de ce cas. Dans une commune, il arrive que certaines affaires soient classées avec un changement de syndic, observe-t-il, souhaitant que cette manière de faire franchisse les portes du Conseil d’Etat.
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