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Depuis le 25 mai, le syndic de Bassins ne s’exprimait plus que par l’intermédiaire de son avocat, Jacques Barillon. «Objet de pressions et de menaces, dont certaines ont un caractère pénal, M.?Lohri a voulu prendre du recul par rapport à l’embrasement de l’affaire Adem Salihi et à la tourmente médiatique», a déclaré l’avocat.
Hier, le syndic a tenu à mettre les points sur les i. «J’ai été à la fois chagriné et révolté par les propos de ceux qui n’ont cessé d’affirmer que Bassins avait fait une erreur et avait agi illégalement. Je pense notamment à M.?Mermoud et à M.?Beck. Ce lundi, le député Brélaz (n.d.l.r.: François Brélaz, UDC) a même distribué un courrier dans les boîtes aux lettres des habitants pour nous critiquer. C’est inacceptable!»
Reprenant le dossier étape par étape, le syndic démontre sa bonne foi et produit même des pièces, comme des attestations du canton autorisant Adem Salihi à séjourner provisoirement sur notre territoire, ou l’octroi d’un visa lui permettant de se rendre au Kosovo et de revenir en Suisse.
Retour en vainqueur
«Nous n’avons jamais franchi la limite de la légalité et ne la franchirons jamais, répète Didier Lohri. C’est pourquoi la municipalité a décidé d’aider Adem à retourner chez lui en vainqueur, pas en loser. Nous voulons être proactifs car nous savons que les décisions d’expulsion poussent les gens dans la clandestinité. S’il y a un perdant dans cette affaire, ce sera le syndic de Bassins qui aura perdu un peu de son idéalisme, mais il ne faut en tout cas pas que ce soit Adem.»
L’ex-employé kosovar de la commune de Bassins a été convoqué le 22 juin au Service de la population, qui lui présentera un programme de préparation au départ. La municipalité de Bassins envisage toujours de se rendre au Kosovo pour préparer concrètement le retour d’Adem dans les meilleures conditions.
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