Lire l'article de Sylvie Arsever dans le Temps - Eclairages
Ils paient des impôts, l'AVS. Mais n'ont pas de papiers. On parle peu d'eux avant une votation qui pourtant les concerne aussi. Reportage avec l'ex-conseillère fédérale.
Extrait:
...Aider ces illégaux est indissociable, pour Ruth Dreifuss, du combat contre les deux lois sur l'asile et les étrangers. Cette dernière, en excluant les travailleurs non qualifiés d'origine extra-européenne, «fait l'impasse sur les besoins de l'économie» et crée des clandestins. Car les emplois occupés par les clients du SIT répondent à des besoins bien réels. De l'agriculture. Des familles, auprès desquels les clandestines jouent le rôle de nounous, d'aides soignantes et d'accompagnatrices pour les personnes âgées et/ou handicapées.
L'ombre qui entoure cette zone grise fait du tort à tout le monde, analyse l'ancienne conseillère fédérale: à ceux qui y travaillent et aux autorités, qui n'ont pas prise sur la situation. «Quand on légalise, on maîtrise.» Et légaliser est possible, commente Ismaïl Türker: dans l'hôtellerie et la restauration, la proportion de clandestins est tombée à moins de 10%. C'est pourquoi, entre deux débats contradictoires sur l'asile, Ruth Dreifuss continue à venir aux permanences du SIT.
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