Ou comment deux partis cherchent à se refaire une santé politique en se servant des arguments populistes de la droite dure.
Editorial de Bernard Wüthrich à lire dans le Temps
Les partis de droite ont tenu parole. On ne les a plus entendus parler d'une même voix du droit d'asile depuis leur conférence de presse commune du 4 juillet. Rien d'étonnant à cela: cette entente de façade masque mal le malaise qui caractérise la campagne sur le durcissement du droit d'asile.
Hormis quelques escarmouches avant la pause estivale, et cette conférence de presse en était une, ce n'est que maintenant que la campagne démarre vraiment. A six semaines du scrutin, les partis de droite avancent désormais en rangs dispersés ou, en tout cas, avec des arguments différents.
Fidèle à son électorat, qui vote pour elle parce qu'elle a fait de l'abus du droit d'asile l'un de ses chevaux de bataille, l'UDC n'a pas la moindre réticence à durcir la loi. De leur côté, le Parti radical et le PDC font tout ce qu'ils peuvent, sans vraiment y parvenir, pour éviter d'être perçus comme les suiveurs d'un parti qui leur a enlevé des électeurs.
Ils sont confrontés à un problème interne croissant, car le comité bourgeois qui s'oppose au durcissement du droit d'asile ne cesse de recueillir l'adhésion de politiciens cantonaux et d'anciens parlementaires fédéraux radicaux et démocrates-chrétiens, ce qui démontre une faille grandissante au sein de ces deux partis.
Le PDC défend désormais sa position en affirmant qu'on peut durcir le droit d'asile tout en restant un chrétien crédible. Et le PRD défend la sienne en intégrant la nouvelle loi dans un concept de politique de migration plus large. Mais personne n'est dupe. Si l'UDC n'avait pas autant progressé ces dernières années, ni le PDC ni le PRD n'auraient soutenu le durcissement du droit d'asile imposé par Christoph Blocher en cours de route.
Editorial de Bernard Wüthrich à lire dans le Temps
Les partis de droite ont tenu parole. On ne les a plus entendus parler d'une même voix du droit d'asile depuis leur conférence de presse commune du 4 juillet. Rien d'étonnant à cela: cette entente de façade masque mal le malaise qui caractérise la campagne sur le durcissement du droit d'asile.
Hormis quelques escarmouches avant la pause estivale, et cette conférence de presse en était une, ce n'est que maintenant que la campagne démarre vraiment. A six semaines du scrutin, les partis de droite avancent désormais en rangs dispersés ou, en tout cas, avec des arguments différents.
Fidèle à son électorat, qui vote pour elle parce qu'elle a fait de l'abus du droit d'asile l'un de ses chevaux de bataille, l'UDC n'a pas la moindre réticence à durcir la loi. De leur côté, le Parti radical et le PDC font tout ce qu'ils peuvent, sans vraiment y parvenir, pour éviter d'être perçus comme les suiveurs d'un parti qui leur a enlevé des électeurs.
Ils sont confrontés à un problème interne croissant, car le comité bourgeois qui s'oppose au durcissement du droit d'asile ne cesse de recueillir l'adhésion de politiciens cantonaux et d'anciens parlementaires fédéraux radicaux et démocrates-chrétiens, ce qui démontre une faille grandissante au sein de ces deux partis.
Le PDC défend désormais sa position en affirmant qu'on peut durcir le droit d'asile tout en restant un chrétien crédible. Et le PRD défend la sienne en intégrant la nouvelle loi dans un concept de politique de migration plus large. Mais personne n'est dupe. Si l'UDC n'avait pas autant progressé ces dernières années, ni le PDC ni le PRD n'auraient soutenu le durcissement du droit d'asile imposé par Christoph Blocher en cours de route.
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