dimanche 12 mars 2006

Accès aux soins de santé pour les NEM

Suite à des vérifications concernant les personnes avec décision NEM, et en accord avec des principes déjà longuement discutés, le Carrefour NEM vd a précisé ce qui suit dans un envoi e-mail en date du 14 février 2006:


1) C'est à l'Etat, et non à des Associations privées, de faire face aux besoins
(en nourriture, logement, ET santé) des personnes mises à la rue par les autorités (fédérales et cantonales). Il s'agit d'éviter le piège de faire retomber sur les privés les conséquences des mesures officielles. Les associations privées peuvent dépanner, conseiller, orienter (et elles le font fort bien) mais elles n'ont pas à se substituer au devoir de l'Etat.
C'est pourquoi nous avons régulièrement encouragé les personnes à se présenter aux instances officielles en cas de besoin médical - en l'occurrence à la Policlinique médicale universitaire (PMU) / Urgences, rue du Bugnon à Lausanne, juste en dessous de l'entrée du CHUV.

2) La PMU a le devoir d'accueillir les personnes ayant des besoins médicaux et n'ayant pas un statut leur permettant un accès à une filière "normale" de soins
(p.ex. : une filière précise est prévue pour les requérants d'asile - mais les personnes "NEM" n'y ont plus accès).
Donc ce n'est pas à une association privée de supporter la charge de ces besoins-là, même si ses prestations peuvent rendre grand service et sont très appréciées. C'est important, si on y recourt, d'y recourir ponctuellement mais si possible pas systématiquement en lieu et place de la prestation officielle.

3) L'Etat (cantonal) doit savoir les conséquences des mesures de mise à la rue.
Donc le fait que les personnes s'annoncent, que ce soit pour le logement ou pour des soins de santé, est très important, pour contrer l'essai de "faire disparaître" ces personnes hors des statistiques et hors de la conscience de la collectivité.
C'est à la PMU, de par son mandat, qu'il incombe aussi de témoigner aux autorités de la situation sanitaire de personnes mises à la rue, de répercuter leurs besoins, de chiffrer les coûts - et donc d'informer les autorités des conséquences concrètes des mesures officielles.

Résumé pour le Carrefour NEM vd
par Hélène Küng, SOS-Asile Vaud

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