Lire l'article de Carole Panthey dans 24heures édition Nord Vaudois
Le 16 août dernier la ville d'Yverdon accueillait en urgence et avec une certaine réticence les personnes frappées de non-entrée en matière (NEM) dans le bâtiment des anciennes casernes. Six mois plus tard, la Fareas et les autorités yverdonnoises scellent la fermeture définitive du centre d'accueil temporaire par un bilan jugé très positif.
La ville avait posé certaines conditions avant d'accepter la venue des NEM. Elles portaient en particulier sur la mise en place de mesures de sécurité conséquentes. Le nombre de résidents maximum, avait en outre été limité à cinquante.
«Nous n'avons pas eu besoin de renégocier cette condition, puisqu'une moyenne de 44 NEM seulement profitaient du lieu durant les nuits», explique Pierre Imhof, directeur de la Fondation vaudoise pour l'aide aux requérants d'asile (Fareas). Parallèlement, 153 personnes se sont inscrites à l'aide financière distribuée sur place (12 fr. 30 par jour).
Le municipal de la Police Jean-Daniel Carrard souligne que seules trois interventions des forces de l'ordre ont été nécessaires sur le site en six mois et deux seulement à l'extérieur auprès de résidents du centre. Un bilan très positif qui est mis sur le compte d'une collaboration fructueuse entre les services de sécurité de la Fareas, la police municipale et la gendarmerie. Aucune alarme incendie n'a été déclenchée durant cette période. Un fait symbolique puisque celles-ci étaient très fréquentes lors de la précédente utilisation des locaux par la Fareas.
Disparités cantonales
Si à l'heure actuelle, la ville accueille environ 650 requérants d'asile sur son territoire, ils ont été jusqu'à 1000 à résider dans la Cité thermale en 2002. Yverdon est donc l'un des plus importants partenaires de la Fareas. «Nous avons joué le jeu, il serait de bon ton que d'autres communes fassent leur part», lance Jean-Daniel Carrard, abondant dans le sens du syndic Rémy Jaquier. «En effet, 97% de la population de requérants sont logés dans 22 des 52 communes de plus de 2000 habitants. Nous ferons tout pour corriger cette disparité rapidement», assure Pierre Imhof.
Aux NEM succéderont, dès le printemps et après quelques travaux, certains élèves du Centre professionnel du Nord vaudois. Ils occuperont les locaux une quinzaine de mois pendant le déflocage de leur établissement.
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