jeudi 30 juin 2005

Un regard effrayé sur la situation des requérants à l'autre extrêmité de la planète...


« Nous sommes en prison depuis deux ans sans avoir jamais commis d'infraction... aidez-nous et faites savoir au monde entier que nous avons besoin de liberté... tout être humain en a besoin. » Un détenu de Nauru

« Nous sommes venus dans un pays dont on nous avait dit qu'il respectait les droits humains et qu'il y régnait la liberté. Nous n'arrivons pas à croire à ce qui nous arrive...Nous n'avons aucun droit. Nous sommes comme des animaux. Nous ne menons pas une vie normale d'être humain. Nous n'avons plus aucun sentiment. Nous ne pensons plus à rien. Nous sommes très tristes de tout ce qui nous arrive. Nous ne savons plus sourire. » Ibrahim Ishreti, réfugié titulaire d'un « bridging visa » (visa temporaire accordé aux personnes dont le visa a expiré avant qu'une réponse à leur demande d'asile ne leur ait été donnée ou qui, ayant interjeté appel, sont dans l'attente d'une révision de la décision les concernant. Il existe cinq catégories de « bridging visas ».)

La politique adoptée par l'Australie en matière d'asile a un coût humain exorbitant : des enfants sont maintenus derrière des barbelés pendant des mois et les demandeurs d'asile déboutés ne pouvant être renvoyés dans leur pays d'origine sont maintenus en détention pour une durée indéterminée, selon un nouveau rapport rendu public ce mercredi 29 juin.
La Haute Cour australienne a confirmé à l'occasion de plusieurs décisions récentes qu'au titre de la Loi australienne relative à l'immigration, les demandeurs d'asile déboutés ne pouvant être renvoyés dans leur pays d'origine pouvaient être maintenus en détention pour le restant de leur vie.
70 enfants sont actuellement détenus dans des camps d'internements en Australie.
Lire le communiqué d'Amnesty publié par TV5

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