lundi 20 juin 2005

La générosité des communes vaudoises est disparate



Le désintérêt et les préjugés de certaines communes vaudoises inquiètent l’Association auprès des requérants d’asile de Vallorbe œcuménique et humanitaire (ARAVOH).
Lancée par l’ARAVOH en 2002, une campagne de sensibilisation et de recherche de fonds démontre que l’asile ne suscite pas le même écho partout dans le canton. Ainsi, 118 communes ont refusé d’être informées. Explications.

Lire l'article de Sandrine Fattebert paru dans 24heures édition Nord Vaudois.

«Je suis impressionné du manque de connaissances des Législatifs en matière d’asile et je suis un peu catastrophé par le manque d’intérêt que cette question suscite», a déclaré Daniel Rochat, porte-parole pèlerin de l’association dans tout le canton.
Sur 340 communes vaudoises contactées de 2002 à 2004, le 34,7% a refusé l’information dis
pensée par l’Association auprès des requérants d’asile de Vallorbe œcuménique et humanitaire (ARAVOH). «En parallèle, j’ai souvent dû répondre à des questions perfides…» a aussi regretté le pasteur de la vallée de Joux, samedi lors de l’assemblée générale.
Ces chiffres sont toutefois à interpréter avec prudence. A
commencer par ceux du district d’Yverdon, où 20 des 39 communes n’ont pas souhaité être informées. En effet, à l’image de la Cité thermale avec Appartenance, plusieurs communes ont créé une structure avant la fondation de l’ARAVOH et sont donc censées connaître ce domaine. Certains édiles se sont aussi renseignés par leurs propres moyens ou via le club services auquel ils appartiennent.
En trois ans, 2900 francs ont été récoltés dans le district d’Yverdon. Mais là encore, pas de déductions hâtives, car même moins nombreuses, les collectivités du district de Nyon sont comparativement plus aisées.

Seul le Pays-d’Enhaut fait figure de parent pauvre, avec un refus unanime d’information… et zéro franc versé à l’association.
Au total, la campagne a permis de réunir quelque 260 000 francs, dont 43 000 francs auprès des communes. Le groupe de recherche de fonds qualifie ce résultat d’«inespéré». Il estime toutefois qu’une collecte si intensive ne se fait qu’une fois. «Récolter des fonds pour la création d’un puits au Sahel, c’est OK! Mais il est extrêmement difficile d’obtenir de l’argent pour l’asile», conclut Daniel Rochat.

C'est le pasteur Rochat qui s'est chargé de cette campagne d'infos.
Lire aussi l'interview de Jean-Marie Cattin, l'aumônier du centre

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