Dans la majorité des quotidiens romands cette étude parue hier fait la première page et les éditoriaux sont nombreux à la traiter.
Ainsi 24heures publie l'avis de Denis Barrelet en première page.
Ce journaliste estime que pour règler le "problème" il faudra durcir la loi contre la travail au noir et contre les employeurs. Mais il ne semble pas plus préoccupé par le sort de ces dizaines de milliers d'hommes et de femmes sans-papiers que l'ODM.
Dans son commentaire dans la Liberté, François Nussbaum relève que l'étude décrit la situation en 2004 avant le durcissement de la loi sur l'Asile. Le transfert entre les requérants déboutés et les sans-papiers reste un effet possible de cette politique de l'autruche. Cet éditorial est repris par tous les journaux du groupe.
Dans le Courrier, Didier Estoppey commente les réactions dans les cantons de Vaud et de Genève. A Genève, la demande de régularisation des sans-papiers employés dans l'économie domestique se voit validée par ces chiffres. Alors que l'attitude vaudoise de déni de la réalité semble difficile à soutenir.
La situation dans le canton fait l'essentiel de la réaction de Chantal Savioz dans la Tribune de Genève. Si le contenu de l'étude obtient le consensus cantonal, il en va tout autrement pour ses conclusions (rappel: on ne change rien).
Ismail Turcker s'exprime ainsi dans l'article:
«La politique actuelle est inadaptée, poursuit-il. L'étude révèle que le taux d'actifs sans papiers en Suisse est le plus élevé en Europe. A l'avenir, ce pays risque bien de devenir de plus en plus attractif pour les clandestins. Et on ne règle pas un problème économique en distribuant des permis humanitaires.»
Lire le commentaire d'Arnaud Crevoisier dans GaucheHebdo
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