lundi 12 septembre 2011

Le National veut serrer la vis pour les permis d’établissement

philipp mueller Afin d'assurer l'égalité des traitements entre réfugiés et étrangers, le National donne son accord à une proposition visant à doubler la durée de séjour obligatoire.

Les réfugiés risquent de devoir attendre dix ans pour obtenir une autorisation d’établissement en Suisse. Au nom de l’égalité de traitement avec les autres étrangers, le Conseil national a donné son feu vert lundi à une proposition visant à doubler la durée de séjour obligatoire.

L’initiative parlementaire, déposée par Philipp Müller (PLR/AG), veut mettre sur pied d’égalité les personnes qui ont obtenu l’asile et les étrangers provenant de pays non européens. Les réfugiés reçoivent un permis de séjour après cinq ans, ils sont nettement mieux traités que les autres étrangers, a critiqué l’Argovien.

Et de réclamer les mêmes critères et conditions pour l’attribution des autorisations de séjour: les réfugiés reconnus devraient ainsi attendre dix ans, comme les migrants qui n’ont pas passé par la procédure d’asile pour venir en Suisse. Silvia Schenker (PS/BS) a critiqué cette soi-disant tentative de supprimer une inégalité. Les réfugiés sont dans une situation différente des étrangers qui décident de s’établir en Suisse pour des raisons économiques, a-t-elle dit. Ils ont été reconnus dignes de protection après avoir été mis en danger dans leur pays. Mais l’opposition du camp rose-vert a été vaine. Par 85 voix contre 54, la Chambre du peuple a donné suite au texte. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Le Matin et les agences

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