dimanche 31 mai 2009

L'Italie demande l'aide de l'UE dans la lutte contre l'immigration


ROME - L'Italie a demandé une nouvelle fois vendredi l'aide de l'Union européenne (UE) dans la lutte contre l'immigration clandestine, au cours d'une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice du G8.

"La Commission européenne doit intervenir pour soutenir les pays limitrophes, dont l'Italie", a déclaré à la presse le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni à l'issue de la seconde session des travaux du G8, consacrée à l'immigration clandestine.

Le commissaire européen Jacques Barrot, en charge de la justice, de la police et de l'immigration, participait également à cette réunion.

"L'accord entre l'Italie et la Libye" fonctionne, ce dernier pays luttant désormais contre les départs d'immigrés clandestins depuis son territoire, "mais cet effort bilatéral du gouvernement italien doit absolument être soutenu par une intervention de l'UE", a insisté M. Maroni.

"Tous les pays de l'Union européenne doivent prendre en charge et se répartir le fardeau de l'accueil, de l'indentification et de l'éventuel rapatriement des immigrés clandestins", a poursuivi le ministre.

Il a annoncé que ce sujet serait débattu la semaine prochaine lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE au Luxembourg, mais que le commissaire Barrot avait déjà assuré être pleinement disposé à discuter de ce problème".

M. Barrot a reconnu en marge de la conférence qu'il fallait "plus de solidarité en Europe" dans l'accueil des demandeurs d'asile, en citant le cas de Malte, "débordée par l'afflux" de ces derniers.

Le commissaire européen a cependant insisté sur "la nécessité de bien distinguer les demandeurs d'asile, qui ont droit à la protection de l'Europe, et les migrants".

"Dans le cas du refoulement par l'Italie, vers la Libye, d'immigrés clandestins interceptés en mer, il n'y a pas eu de possibilités de contrôler qui était légitimement un demandeur d'asile, ce qui n'est pas acceptable", a estimé M. Barrot.

Il a appuyé la suggestion de l'Italie de créer en Afrique des centres d'identification qui, avec l'aide du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) permettraient aux candidats à l'asile politique de déposer leur demande.

"Il n'est pas normal que les demandeurs d'asile doivent avoir recours à des passeurs, trafiquants d'êtres humains, pour pouvoir déposer leur requête", a-t-il dit.

Le ministre italien de la Justice Angelino Alfano a pour sa part affirmé que les pays du G8 devaient renforcer "leurs instruments de coopération judiciaire", un peu à l'image du mandat d'arrêt européen.

Les huit pays les plus développés ont également parlé de "la piraterie internationale qui exige une collaboration mondiale car elle génère non seulement l'insécurité mais aussi d'importants dommages économiques", selon le ministre Alfano.

La réunion du G8 pdoit rendre fin samedi en début d'après-midi après une dernière session consacrée au terrorisme.

(©AFP / 29 mai 2009 18h13)

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