mardi 9 septembre 2008

Plan d’urgence pour accueillir les nouveaux requérants d’asile

Berne et les cantons ont décidé hier d’ouvrir des unités d’urgence pour loger les étrangers qui frappent aux portes de la Suisse.
Comment gérer la nouvelle hausse du nombre de requérants d’asile? Depuis quelques semai­nes, la question se fait pressante, et plusieurs centres d’héberge­ment commencent à se sentir à l’étroit. Une première réponse a été apportée hier, suite à une rencontre entre des représen­tants des cantons et Eveline Widmer-Schlumpf, la cheffe du Département de justice et police. Les nouveaux venus seront tout d’abord logés dans les quatre centres d’enregistrement de la Confédération, et dans des uni­tés de secours, situées à proxi­mité. D’autres solutions sui­vront.
Pour mémoire, Christoph Blo­cher avait réduit les capacités d’accueil de la Suisse à 12 000 places par an. Face à la diminu­tion des demandes d’asile, les subventions accordées aux can­tons avaient aussi été revues. En échange, Berne s’était engagée à venir à la rescousse en cas d’af­flux d’étrangers. L’idée était de faire appel aux cantonnements de l’armée, le temps que les cantons se retournent.
Ce nouvel afflux est désormais une réalité. Depuis juin, les chif­fres sont repartis à la hausse et, selon les dernières estimations, on devrait atteindre 13 000 de­mandes d’asile à la fin de l’an­née, soit 3000 de plus qu’en 2007. Seulement voilà, l’armée étant priée de se serrer la cein­ture, elle a déjà annoncé n’être pas certaine de pouvoir venir à la rescousse.
Alors, que faire? La Confédé­ration et les cantons ont imaginé hier un plan en trois étapes. Outre l’ouverture de centres d’urgence, un groupe d’experts, regroupant l’Office fédéral des migrations et des représentants des cantons, est chargé de trou­ver des solutions à plus long terme. L’armée pourrait interve­nir en troisième recours. «Ce n’est pas exclu, mais ce sera la dernière solution, et il faudra vérifier où et quand», précise l’Office fédéral des migrations, qui n’écarte pas non plus la recherche d’arrangements finan­ciers avec les cantons. C. Z. pour 24 Heures

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