lundi 18 février 2008

Payerne est déjà une ville ouverte

Une pétition demande au chef-lieu de la Broye d’en faire davantage pour intégrer les migrants. Réaction du municipal Eric Küng.


Eric Küng
Municipal payernois
des affaires sociales

– La pétition «Payerne, ville ouverte» réclame la création d’un service communal d’informa­tion et de soutien aux migrants en situation précaire. Envisageable?

– Je précise d’abord que nous n’avons pas encore reçu la pétition. Nous sommes ouverts à la discus­sion avec les initiants. Concernant les services communaux, j’aimerais dire que le Contrôle des habitants et le Greffe communal font de leur mieux. Ce n’est pas toujours facile avec les personnes qui ne parlent pas la langue. Mais Payerne n’a pas le potentiel pour ouvrir une struc­ture qui serait spécialement desti­née aux migrants, d’autant que nous finançons déjà certains servi­ces, dont la permanence Arcades de la Fondation Cherpillod.

– Que faites-vous des problèmes de langue?

– Les services communaux ne peu­vent pas parler toutes les langues. Il serait souhaitable que les mi­grants fassent également un effort pour s’exprimer dans notre langue, au besoin avec un interprète. Il faudrait que les communautés étrangères puissent s’organiser afin d’aider et d’encadrer leurs compatriotes dans leurs démar­ches.
Nous aimerions avoir des traducteurs répondants et des per­sonnes de contact, que nous pour­rions appeler.
– Payerne en fait-elle assez?

– Pour répondre au titre de la pétition, nous pensons que Payerne est déjà une «ville ouverte». Elle met des locaux gra­tuitement à disposition des com­munautés pour des cours ou des activités culturelles. Nous souhai­terions provoquer des séances de prévention au niveau scolaire pour discuter du respect des règles gé­nérales pour une vie harmonieuse en communauté. Nous relevons aussi le travail accompli par Jean­Luc Chaubert, l’un des initiants de la pétition, pour apprendre le fran­çais aux jeunes migrants. C’est un facteur d’intégration primordial.
Un article de 24 Heures

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