une-pièce, avec leurs deux enfants.
«Le gouvernement ne va pas desserrer la vis, même s’il y a des chances que des mesures d’ouverture soient acceptées», espère la députée verte Sandrine Bavaud. A droite, on estime qu’il faut rester ferme face à ce phénomène. «Si on régularise, même au cas par cas, on risque de créer des brèches», avertit l’UDC Pierre-Yves Rapaz. «C’est une immense hypocrisie, juge Anne Papilloud, députée d’A gauche toute!. Dans les faits, il n’y a aucune volonté de renvoyer ces gens: ils sont nécessaires à l’économie »
«Nous ne voulons pas partir»
José et Rocio sont Equatoriens, comme nombre de sans-papiers. Il est plâtrier, elle fait des ménages. Là-bas, José était artificier dans une mine d'or pour un salaire de misère. Il est arrivé à Lausanne en 2001. «La soeur de ma femme a obtenu un permis ici», raconte-t-il, assis sur un tabouret de leur appartement d'une pièce. Rocio l'a rejoint en 2002.
La galère, José connaît. «Parfois, j'étais payé 10 fr. de l'heure, raconte-t-il. Il fallait tout le temps faire attention, à cause des contrôles.» Invivable? «On s'habitue», lâche Rocio. Aujourd'hui, cela fait deux ans qu'ils déclarent leur travail et ne cessent de demander leur régularisation. Ils ont déjà essuyé deux refus. Se rendent-ils compte que leurs chances sont minces? «Si tu n'es pas positif, alors ça ne peut pas marcher, insiste José, qui croit encore à un dernier recours. Il faut jouer avec la chance. Nous avons jusqu'au 30 mars pour partir, mais nous ne voulons pas.» En cas d'échec, le couple ne veut pas à nouveau rentrer dans la clandestinité. Trop risqué. Et si c'était à refaire, viendraient-ils en Suisse? «Non»
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