VISITE Micheline Calmy-Rey à l’île de Gorée.
«Diplomatiquement et dans des conflits comme le Darfour,
la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur»
estime un analyste
ÎLE DE GORÉE, LE 13 JUILLET 2007 AP
«Diplomatiquement et dans des conflits comme le Darfour,
la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur»
estime un analyste
ÎLE DE GORÉE, LE 13 JUILLET 2007 AP
Quelle présence pour la Suisse en Afrique? C’est le thème central du voyage de Micheline Calmy-Rey dans sept pays africains, à l’heure où les ONG demandent plus d’argent pour enrayer la pauvreté qui frappe ce continent.
Longtemps délaissée, l’Afrique se retrouve aujourd’hui au coeur d’une redistribution des cartes géostratégiques. «Actuellement, la Suisse est libre de réfléchir à toute sa politique dans ce continent, estime Jean-Pierre Gontard, directeur adjoint de l’Institut universitaire d’études du développement. Car, contrairement à la France, le pays n’a pas de passé colonial et ne se retrouve pas en première ligne en matière de pression migratoire. » D’autre part, poursuit-t-il, la Suisse y jouit d’une grande crédibilité. «Sa seule contrainte, c’est que les fonds consacrés par Berne au développement sont ridiculement bas», note Jean-Pierre Gontard. Selon lequel la carte à jouer du pays réside dans sa tradition de neutralité et la promotion et le maintien de la paix.
Un point de vue partagé par le journaliste économique suisse Didier Planche, directeur, au Cameroun, du mensuel FinancEco en Afrique centrale. «Diplomatiquement et dans des conflits comme le Darfour, la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur. Mais sur le plan de la coopération économique bilatérale, c’est très limité», estime-t-il. Car Berne a placé des exigences de gouvernance élevée. Autrement dit, elle s’investit là où ilyalemoins de corruption.
Chine et USA très présents
Les intérêts de la Suisse, résume Didier Planche, ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays occidentaux: «Elle est en terre inconnue en Afrique subsaharienne, sauf en Afrique du Sud, où elle a longtemps eu un rôle de bailleur de fonds.» Selon l’expert, si ce continent représente un nouvel enjeu de développement économique, c’est surtout pour des raisons de ressources pétrolières. «La Chine et les Etats-Unis y sont très présents. La Suisse, elle, ne peut pas tellement tirer son épingle du jeu. A part dans certains secteurs comme l’alimentaire, les engrais, les médicaments, les transports ou le contrôle, les entreprises helvétiques n’ont pas beaucoup d’intérêt à s’implanter en Afrique.» De son côté, Jean-Pierre Gontard relève: «Certes, la Suisse ne peut pas régater économiquement avec certains pays, et l’absence de cadre légal freine les investissements helvétiques. Mais les entreprises suisses ont tort de ne pas s’intéresser davantage à l’Afrique.» Selon lui, les possibilités de bénéfices mutuels existent en nombre, notamment avec le développement de l’urbanisation et des besoins à satisfaire au niveau de l’assainissement de l’eau, de l’électricité ou des transports urbains. «La Suisse à y gagner. Et l’Afrique aussi.»
Longtemps délaissée, l’Afrique se retrouve aujourd’hui au coeur d’une redistribution des cartes géostratégiques. «Actuellement, la Suisse est libre de réfléchir à toute sa politique dans ce continent, estime Jean-Pierre Gontard, directeur adjoint de l’Institut universitaire d’études du développement. Car, contrairement à la France, le pays n’a pas de passé colonial et ne se retrouve pas en première ligne en matière de pression migratoire. » D’autre part, poursuit-t-il, la Suisse y jouit d’une grande crédibilité. «Sa seule contrainte, c’est que les fonds consacrés par Berne au développement sont ridiculement bas», note Jean-Pierre Gontard. Selon lequel la carte à jouer du pays réside dans sa tradition de neutralité et la promotion et le maintien de la paix.
Un point de vue partagé par le journaliste économique suisse Didier Planche, directeur, au Cameroun, du mensuel FinancEco en Afrique centrale. «Diplomatiquement et dans des conflits comme le Darfour, la Suisse, de par son image et sa neutralité, peut jouer un rôle pacificateur. Mais sur le plan de la coopération économique bilatérale, c’est très limité», estime-t-il. Car Berne a placé des exigences de gouvernance élevée. Autrement dit, elle s’investit là où ilyalemoins de corruption.
Chine et USA très présents
Les intérêts de la Suisse, résume Didier Planche, ne sont pas les mêmes que ceux des autres pays occidentaux: «Elle est en terre inconnue en Afrique subsaharienne, sauf en Afrique du Sud, où elle a longtemps eu un rôle de bailleur de fonds.» Selon l’expert, si ce continent représente un nouvel enjeu de développement économique, c’est surtout pour des raisons de ressources pétrolières. «La Chine et les Etats-Unis y sont très présents. La Suisse, elle, ne peut pas tellement tirer son épingle du jeu. A part dans certains secteurs comme l’alimentaire, les engrais, les médicaments, les transports ou le contrôle, les entreprises helvétiques n’ont pas beaucoup d’intérêt à s’implanter en Afrique.» De son côté, Jean-Pierre Gontard relève: «Certes, la Suisse ne peut pas régater économiquement avec certains pays, et l’absence de cadre légal freine les investissements helvétiques. Mais les entreprises suisses ont tort de ne pas s’intéresser davantage à l’Afrique.» Selon lui, les possibilités de bénéfices mutuels existent en nombre, notamment avec le développement de l’urbanisation et des besoins à satisfaire au niveau de l’assainissement de l’eau, de l’électricité ou des transports urbains. «La Suisse à y gagner. Et l’Afrique aussi.»
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