vendredi 12 mai 2006

Ils iront jusqu’à Berne pour aider Layla


Marc-Henry Soutter a tenu à réitérer publiquement son soutien à Layla au nom des autorités d’Aigle.
CHANTAL DERVEY

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Sensibles au sort de cette Marocaine qui vient d’être déboutée par le
Tribunal fédéral, les autorités communales interpellent l’Office fédéral des
migrations.
«Le fait que la commune d’Aigle intervienne est inhabi­tuel. Mais c’est vraiment un cas d’exception. Elle n’est pas une requérante d’asile. Elle vit ici et s’est intégrée», souligne le syn­dic Marc-Henry Soutter à pro­pos de Layla Ait Si Ahmad, cette Marocaine d’origine sous le coup d’un renvoi ( 24heures du 26 avril).
Après avoir appuyé une péti­tion en sa faveur munie de 2900 signatures, les autorités communales tiennent à réité­rer publiquement leur soutien, à l’heure où une porte se ferme. Le recours déposé au Tribunal Fédéral se solde par une fin de non-recevoir. «Nous espérions un effet suspensif jusqu’à la fin juin. Nous n’avons rien obtenu, si ce n’est une facture de 1200 francs liée aux frais du tribunal», déplo­rait le syndic hier, au lende­main d’une nouvelle qu’il es­time par ailleurs «étonnam­ment rapide».
La Municipalité n’entend pas plier. Elle prévoit d’adresser une nouvelle missive à l’Office fédéral des migrations, en plus de deux autres, l’une signée par Layla, l’autre par son avocat. L’instance s’est engagée à exa­miner la situation «en toute connaissance de cause et avec impartialité». Un autre espoir repose sur l’examen de la pétition, par la commission cantonale ad hoc, puis par le Gouvernement vau­dois. «Elle a des chances d’aboutir», pronostique le fu­tur syndic et député aiglon Fré­déric Borloz, qui en appelle au «discernement». Auquel cas seulement, le Conseil d’Etat
s’en saisira. «Il y a deux messa­ges: ceux de la loi et ceux de la population, qui me touchent beaucoup», confiait hier une Layla affaiblie. Il faut dire que la jeune femme est sans emploi, ni res­sources –hormis quelques économies– depuis le 30 avril, date de son renvoi. E.B.

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