mercredi 21 décembre 2005

Espoir inattendu pour les Ethiopiens

Dans 24heures, Martine Clerc évoque une nouvelle démarche du canton pour résoudre le problème des "175"
Le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud espère obtenir une ré­gularisation pour «les cas les plus anciens» parmi les 175 Ethiopiens et Erythréens. Les interdictions de travail sont toutefois maintenues.

Les Ethiopiens et Erythréens dé­boutés ont à nouveau le droit d’espérer. Hier, le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud a confirmé à 24 heures une infor­mation parue la semaine der­nière dans Le Courrier. Des dé­marches ont bien été entreprises auprès de la Confédération afin de débloquer la situation des requérants déboutés d’Ethiopie et d’Erythrée. Ils sont 175 dans le canton de Vaud. Et, bien que déboutés, ils ne peuvent être renvoyés, leurs pays respectifs refusant généralement d’admet­tre leurs ressortissants expulsés.
Désormais, leur sort se joue dans les bureaux de l’administra­tion fédérale. «Berne planche sur une réflexion qui pourrait faire bouger les choses d’ici à quel­ques mois et aboutir à des issues positives pour les cas les plus anciens», explique Jean-Claude Mermoud. Combien d’années de séjour pourraient-elles justifier une régularisation? «Je pense qu’il y a une petite lueur d’espoir pour ceux qui sont arrivés avant 2000», avance, prudent, le con­seiller d’Etat. Il précise que la demande déposée à Berne émane de plusieurs gouverne­ments cantonaux.
Les compléments aux dossiers ont été renvoyés à la Confédéra­tion fin novembre. En 2003, le canton avait déjà présenté ces cas pour régularisation sur la base de la circulaire Metzler, mais l’Office fédéral des migra­tions les avait écartés d’office. Selon Jean-Claude Mermoud, le degré d’intégration et la lon­gueur de la procédure pourraient être les critères retenus par la Confédération. Il ajoute que les interdictions de travail sont maintenues afin de ne pas susci­ter de vains espoirs chez ceux qui ne seront pas régularisés.
La Coordination Asile salue l’initiative. «Enfin! On ne peut que se réjouir», note Bruno Clé­ment, s’avouant toutefois surpris de la démarche. «Mais nous at­tendons maintenant des résultats concrets.» Le militant espère que la Confédération tiendra égale­ment compte de la péjoration de la situation politique en Ethiopie et Erythrée et des risques encou­rus en cas de retour

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