mercredi 10 décembre 2008

Pas de naturalisation pour les soeurs Delija

Dans l’attente d’une réponse de Berne au sujet de l’octroi d’un permis de séjour, les deux Kosovares n’obtiendront pas l’aval communal pour un passeport à croix blanche.Un recours a été déposé. Un article de Karim di Matteo dans 24Pour Ajete et Ajna, la route vers l'intégration est encore longue Heures.
Le cas d’Ajete (31 ans) et Ajne (32 ans) se complique. Depuis deux ans, elles attendent que le Tribunal administratif fédéral statue sur un recours (le deuxième) déposé contre la dé­cision de l’Office fédéral des migrations de les expulser. Pa­rallèlement, la commune de Bex vient de refuser d’entrer en matière sur les demandes de naturalisation de ces deux soeurs kosovares, alors que l’examen est en cours pour deux de leurs frères. La différence? Eux étaient encore mineurs à leur arrivée en Suisse.
  La cité du sel avait pourtant posté un courrier daté du 21 novembre signifiant à Ajete et Ajne Delija que leur de­mande serait «à l’ordre du jour de la séance de Municipalité du 26 janvier 2009». Mais la ré­ponse négative est arrivée la semaine dernière déjà. «Nous avons demandé conseil au Ser­vice de la population, à Lau­sanne, qui nous a signifié que ce n’était pas possible de pour­suivre la démarche si elles n’étaient pas en possession d’un permis de séjour ou d’établisse­ment », regrette le municipal bellerin Alain Michel.
  «C’est faux», tonne Jean­Pierre Moser, l’avocat lausan­nois des deux soeurs. «J’ai dé­posé les deux demandes en mars dernier en vertu du fait que si l’on additionne tous les séjours effectués en Suisse, elles totalisent les douze ans régle­mentaires. J’ai recouru contre la décision de Bex auprès de la Cour cantonale de droit admi­nistratif et public pour qu’elle se prononce.» Concernant l’octroi d’un per­mis, les deux soeurs restent dans le flou. Il y a deux ans tout juste, elles avaient obtenu que leur situation soit examinée, rendant nul l’ordre d’expulsion émis pour le 30 novembre 2006. L’Office fédéral des mi­grations avait signifié un nou­veau refus en septembre 2007. D’où le second recours, actuel­lement en traitement.
  Les deux soeurs avaient béné­ficié d’un gros élan de solida­rité. En novembre 2006, elles avaient pu remettre une péti­tion munie de 2400 signatures au président du Grand Conseil vaudois.

Aucun commentaire: