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«S’il ne peut avoir l’asile, personne ne le peut», martèle Bruno Clément de la Coordination Asile Vaud. Sur les marches du Palais de Rumine, il évoquait, hier, le sort de Mirsad Hodzic, de sa compagne, veuve de guerre et des deux enfants de celle-ci. La famille bosniaque, qui n’appartient pas au groupe dit «des 523», est arrivée en Suisse en avril 2002. Mirsad Hodzic a été fait prisonnier par les Serbes durant la guerre. Il en garde de graves séquelles psychiques. Une pétition a été déposée hier au Grand Conseil. Elle demande aux autorités cantonales de constater que «le renvoi de Mirsad Hodzic est raisonnablement inexigible», et à l’Office fédéral des Migrations, une admission provisoire. La pétition comporte une quinzaine de signatures de députés, en plus de celles de membres de la Coordination, et des parrains et marraines de la famille, le député vert André Chatelain ainsi que Janine Viret, veuve du juge cantonal Jacques Viret. Côté députés figurent aussi les paraphes des radicaux Jean-Claude Rochat, Serge Melly et Jean Martin, le PDC Georges Glatz et l’UDC Gabriel Poncet.
D’autres verts, popistes et socialistes ont apposé leur griffe.
«Cet homme a vécu tous les traumatismes, et son cas n’a jamais été examiné sur le fond», plaide André Chatelain. Suite à des revers administratifs, les recours et demandes de réexamen n’ont pas été considérés comme recevables. Selon sa psychologue, renvoyer Mirsad Hodzic, c’est le «condamner à une mort lente».
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