mercredi 28 décembre 2005

Brélaz déçu de la réponse de Blocher

Julien Pidoux dans une brève publiée par 24heures, revient sur la réponse du CF aux inquiétudes de la ville de Lausanne quant à la révision de la loi sur l'asile.
Suite à une requête des élus, la Municipalité de la capitale vau­doise s’était adressée au Dépar­tement fédéral de justice et po­lice pour faire part d‘inquiétudes liées à la révision de la loi sur l’asile. Elle craint que la suppres­sion de l’aide aux demandeurs d’asile déboutés ne les con­traigne à affluer vers les villes.

Les propos de Christoph Blo­cher ne sont pas pour rassurer les élus lausannois. Dans sa ré­ponse aux autorités, le chef du Département fédéral de justice et police n’apporte guère de solutions à leurs préoccupa­tions, évoquées dans le cadre de la révision de la loi sur l’asile.
S’appuyant sur son expé­rience dans l’accueil des person­nes faisant l’objet d’une déci­sion exécutoire de non-entrée en matière (NEM), Lausanne craint que la suppression de toute aide aux demandeurs d’asile déboutés entraîne égale­ment une concentration de mi­grants en situation irrégulière dans les grandes localités, ainsi qu’une augmentation des char­ges des instances qui doivent délivrer les prestations minima-l­es.
Christoph Blocher explique pour sa part que «cette préoccu­pation avait déjà été évoquée avant l’entrée en vigueur des non-entrées en matière pour les requérants d’asile. A ce titre, il faut relever que le monitoring effectué dans le cadre des NEM ne confirme pas la catastrophe redoutée par les villes suisses en matière de coût et de crimina­­lité. » De son côté, si le syndic lausannois Daniel Brélaz n’est pas surpris du discours tenu par Conseiller fédéral, il ne cache pas une certaine déception: «Je suis de ceux qui pensent qu’il faut croire aux miracles, mais cela dépend encore lesquels.» Rappelons que les Chambres fédérales n’ont pas retenu la proposition d’une phase transi­toire de trois ans, au terme de laquelle le forfait unique de 5000 francs par personne dé­boutée aurait été versé aux can­tons. En rejetant cette option, les parlementaires ont décidé d’étendre la suppression prévue à tous les requérants d’asile dé­boutés, y compris les individus dont la décision est entrée en force avant l’adoption de la loi. Ils ont opté pour une accéléra­tion du processus et décidé que le versement d’un forfait unique de 15 000 francs pour les an­ciens cas était suffisant. Un réfé­rendum national a été lancé.

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