mercredi 30 avril 2008

Appel de Sans-Papiers français pour le 1er Mai

Tours : IMMIGRES FRANCAIS CONVERGEONS DANS LES LUTTES !

Appel pour le 1er mai


IMMIGRES FRANCAIS CONVERGEONS DANS LES LUTTES !

Près d'un an après l'élection de Sarkozy, on aurait pu s'attendre à un essoufflement des luttes de l'immigration. Le nain du jardin de l'Élysée n'a pas réussi à éteindre les mobilisations, comme ses prédécesseurs d'ailleurs !

Depuis la fin de l'année 2007, des luttes secouent les camps de rétention : refus de rentrer dans les cellules, grèves de la faim..., malgré les violences policières que subissent les sans papiers retenus. La mobilisation pour la fermeture et la destruction de ces camps ne faiblit pas. La solidarité de plus en plus de passagers se manifeste. Plusieurs sans papiers ont dû être débarqués car des personnes ont exprimé leur refus de voyager à côté de gens que l'État a décidé d'expulser en les bâillonnant, les maltraitant lorsqu'ils s'opposent aux flics qui les ''accompagnent''. Ce trafic semble bien fructueux : certaines compagnies aériennes offrent des voyages à ces fonctionnaires bien zélés !

Depuis la mi avril à Paris et en région parisienne, des travailleurs sans papiers ont entamé un mouvement de grève avec occupation des lieux de travail afin d'être régularisés.

Le mouvement s'étendra-t-il à d'autres villes, comme à Tours ? Cette lutte rend visible le fait que les sans papiers ne sont pas essentiellement des gens qui se cachent par peur du gendarme, mais au contraire des êtres humains essayant de vivre dans les conditions imposées par l'exploitation capitaliste. Cette survie est d'autant plus dure que leur statut administratif ne leur donne aucun droit, si ce n'est celui de payer des impôts, des charges sociales (sécurité sociale...), avec en plus la peur de croiser les flics à chaque coin de rue.

Depuis près de 5 ans, le Réseau d'Education Sans Frontière a montré que les sans papiers peuvent être aussi des parents d'élèves, ou même des élèves. A Tours, RESF 37 se mobilise quotidiennement pour que des enfants puissent poursuivre leur scolarité sans qu'ils vivent dans la crainte de l'expulsion de leurs parents et donc d'eux mêmes. Il en va de même pour les étudiants recevant des Obligations à Quitter le Territoire Français.

Depuis près de 4 ans, le Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers à Tours tente d'associer la lutte pour la régularisation de tous les sans papiers avec celle pour l'obtention de logements aussi bien pour des personnes en situation régulière (de nationalité française ou étrangère) qu'irrégulière (sans papiers). Cela s'est traduit par l'occupation de la fac des Tanneurs en 2005 pendant 84 jours pour que des familles demandeuses d'asile soient hébergées en Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile ; ce qui fut obtenu.. En 2006 et 2007, le collectif avec l'association Droit Au Logement a réussit à imposer à la mairie que l'ensemble des familles mises à la rue par L'Entr'Aide Ouvrière (association gérant des foyers sur Tours et proclamant « ensemble contre l'exclusion ») soient hébergées. Ces familles bénéficient toujours de l'hébergement, des repas et des frais de transport, le tout payé par la mairie. Cette année, le collectif, avec des militants de RESF 37, des membres de Chrétiens Migrants et du DAL 37, s'est mobilisé pour que l'EAO trouve des solutions d'hébergement pour 7 Tchéchènes qui étaient hébergés au CHUTHE (foyer de l'EAO), alors que celle-ci voulait les jeter à la rue en raison de la fin du dispositif hivernal. Ils sont actuellement en CADA à Joué les Tours avec leurs familles. De même, le collectif, avec la participation de membres des associations suscitées, a pu empêcher la mise à la rue d'une famille tchéchène, hébergée dans un hôtel par l'EAO. Le Secours Catholique s'est engagé à payer l'hébergement jusqu'au 15 mai.

Ces quatre exemples montrent que les sans papiers sont des hommes, des femmes, des enfants essayant de vivre au sein de la société française.

Ils montrent aussi le caractère multidimensionnel des sans papiers, comme n'importe qu'elle personne ayant des papiers ou pas. La prise en compte de cette multidimensionnalité participe, d'une part, à la convergence des luttes et montre d'autre part que les problèmes que rencontrent les immigrés, et notamment les sans papiers (avec en plus le problème de la régularisation), rejoignent aussi ceux que connaissent les personnes de nationalité française. La lutte antiraciste passe inévitablement par cette prise de conscience se traduisant concrètement par la convergence des luttes.

La présence de sans papiers et de demandeurs d'asile à la manifestation du 1er mai est là pour le montrer et le vivre. A quand le vécu quotidien ? !

DES PAPIERS POUR TOUS LIBERTE DE CIRCULATION ET D'INSTALLATION FERMETURE ET DESTRUCTION DES CAMPS DE RETENTION POUR UN DROIT AU LOGEMENT NON XENOPHOBE : REQUISITION DES LOGEMENTS VIDES

Collectif de Soutien aux Demandeurs d'Asile et aux Sans Papiers 0634196498 csdasp37@no-log.org

L'autre.ch

Le Forum de l'Hôtel de Ville de Lausanne propose l'exposition "L'Autre.ch", du 30 avril au 10 mai 2008.

Un voyage à la rencontre des migrants: des préjugés aux réalités.

Des migrant-e-s d'origine et d'âge différents, racontent leurs motivations à quitter leur pays, leurs parcours migratoires et leur vie en Suisse, en portant, certaines fois, un regard amusé sur les habitudes helvétiques.

Les photographies sont de Jeanne Gerster et les textes d'Anne-Romaine Favre Zuppinger, grâce aux éclairages de chercheurs de l'Université de Lausanne, coordonnées parle professeur Dario Spini.

Ouverture:

  • le lundi de 12H à 18H30
  • du mardi au vendredi de 10H à 18H30
  • le samedi de 9H à 18H
  • fermé le jeudi de l'Ascension

Aller sur le site de l'expo

Les déboutés sont mal nourris par L'Etat

Communiqué de Stop-exclusion


«Les centres pour réfugiés sont le Guantánamo suisse»

Des repas répétitifs, des locaux insalubres et la violence de certains agents de sécurité: «Un Guantánamo suisse», assure Graziella de Coulon, de la coordination Asile Vaud.

"Nous n'avons pas de vie privée", clament les réfugiés (photo Laurent Crottet)

Lire la suite de cet article du Matin

mardi 29 avril 2008

Appel à un piquet devant le palais de Rumine

Histoire d'une expulsion

Voir la séquence du TJ de la télévision Belge

NGAJUI FOSSO Serge
9, Villa Jean Jaurès
92110 Clichy-La-Garenne ­ France
+33.6.26710385

Madame, Monsieur,

Nous sommes le 26 avril 2008, je me rends au Cameroun pour mes vacances. Je
pars de Clichy à 5:30 en taxi pour l¹aéroport CDG1. Nous partons de Paris à
7:40 pour Bruxelles avec le vol SN3610 Brussels Airlines et je dois prendre
la correspondance pour Douala à 10:40 à l¹aéroport de Bruxelles.

Lors de mon entrée dans l'avion entre 10:00 et 10:45, je suis bien accueilli
par les hôtesses, je vais rejoindre mon siège, le N° 41H qui se trouve à 5
ou 6 rangées du fond de l'avion. Lorsque j'y arrive, il y a au fond de
l'engin à la dernière rangée des hommes habillés en ténue grise et qui
essayent de maitriser un homme de couleur noire. Celui-ci se débat et crie :
« Au secours, laissez moi, je ne veux pas partir». Les hommes en gris
essaient de lui empêcher de parler en l¹étouffant. Le jeune homme se débat
comme il peut et continue de crier car il y a autour de lui 4 colosses en
gris qui essaient de le neutraliser. D¹autres policiers en civile ont
établie un périmètre de sécurité et personne ne peut aller vers le lieu du
drame qui se déroule sous nos yeux.

Je me rends compte que c¹est une expulsion, l¹homme que l¹on expulse est
toujours maitrisé et étouffé et pousse des cris que l¹on n¹entend plus bien.

Je me souviens alors de Semira Adamu, une jeune nigériane qui était morte en
septembre 1998, il y a 10 ans lors d¹une expulsion similaire à celle qui se
déroule sous mes yeux dans un avion de Sabena. Que dois-je faire ? Rester
sans rien dire ? Et s¹il lui arrivait un malheur ? Agir ? Je suis tourmenté.

En tant que militant des droits de l¹homme et des droits des étrangers, je
ne peux pas supporter une scène pareille. Je me lève, interpelle l¹hôtesse
de l¹air la plus proche de moi et proteste fermement et à haute voix que
nous sommes dans un vol commercial et que je ne saurai voyager dans ces
conditions. D¹autres passagers jusque là restés calme se lèvent et
protestent à leur tout. Je filme comme d¹autres passagers la scène avec mon
appareil photo. Devant cette protestation générale, les hommes en gris
quittent l¹avion avec leur passager. Quelques minutes plus tard, alors que
le calme revient, des policiers montent dans l¹avion, trois personnes sont
désignées par les policiers en civil qui avaient établie le périmètre de
sécurité, je suis parmi ces trois personnes. Les policiers nous demandent de
quitter l¹avion, lorsque je pose la question pourquoi, ils se jettent sur
moi, me menottent les mains, des coups surgissent par ci et par là, je
saigne, je suis trainé dans les couloirs de l¹avion et puis dans las
escaliers avant d¹être jeter dans un fourgon de la police sans mes 2 valises
en soute et ma petite valise de cabine. Leur acharnement sur ma personne
laisse à penser qu¹ils n¹ont pas digéré la protestation des passagers. J¹ai
quelques bobos sur le visage et les mains blessées par les menottes. De ce
fourgon, je remarque qu¹une policière en civile qui était aussi dans l¹avion
a mon appareil photo dans les mains et visionne certainement ma petite vidéo
de la scène dans l¹avion. Une dure et longue journée commence pour moi sous
les insultes et les maltraitances des policiers qui m¹emmènent au cachot de
l¹aéroport de Bruxelles.

A 13:35 la police nous libère, nous sommes 2 à ce moment là. Un autre
camerounais qui était dans la bande des trois expulsés et moi. Je n¹ai plus
vu le troisième, un homme de couleur blanche.

Au moment de notre libération, la police nous informe que nous ne voyagerons
plus Brussels Airlines pendant les six prochain mois. A la question de
savoir comment nous allons faire pour nous rendre au Cameroun, la police
nous renvoie vers la compagnie.

Avec mon compagnon d¹infortune, nous nous y rendons. Nous demandons à
rencontrer l¹un des responsables de la compagnie, on nous indique que le
responsable de la sécurité de la compagnie arrivera bientôt. Nous
patientons, j¹ai une pensée pour ma petite fille qui m¹attend à Douala avec
impatience, joie et enthousiasme et qui certainement sera très déçu de ne
pas me voir ce soir. Je suis en colère, très en colère.

La responsable de sécurité de la compagnie arrive enfin et nous informe que
nous avons tous les 2 étés fichés dans la liste noire (pas blanche) de la
compagnie et ne pourrons plus voyager avec elle pendant les 6 prochains
mois. Je lui demande alors comment nous faisons dans ce cas pour arriver à
Douala. Elle nous indique que c¹est de notre responsabilité et qu¹en plus
nous ne serions pas remboursés. Après ces mots, ma colère monte de plus en
plus, mon ton aussi, je signale a cette dame que je n¹ai pas de problème si
je ne voyageais plus jamais avec Brussels Airlines, mais que je souhaite
rentrer à Paris et surtout me faire rembourser car sa compagnie n¹a pas
rempli son contrat. Mon ton est haut mais courtois, les passants nous
regardent, la dame appelle la police qui vient et me ramène cette fois seul
au cachot. J¹y resterais jusqu¹à 22:00 sans mangé, ni boire et ni contacter
ma famille.

Mon neveu qui habite Mons est contacté et arrive avec son épouse entre 21:00
et 22:00. Les policiers m¹informent de leur présence et m¹indiquent que je
suis libre de rentrer avec eux. Je leur dis que je ne comprends pas pourquoi
j¹ai été en cellule toute la journée dans ces conditions et que je ne
souhaite pas la quitter avant qu¹une solution ne soit trouvée à mon problème
: partir à Douala ou rentrer sur Paris et être remboursé. Des explications
se font de part et d¹autres, les policiers souhaitent que je quitte la
cellule et moi je souhaite y rester, ce qui visiblement ne les satisfait
pas. Les policiers décident donc de me sortir de la cellule par la force, me
remettent mes affaires, je refuse de les prendre. L¹un d¹entre eux me
menace, me tient par le cou et me pousse hors de leurs bureaux et me balance
mes affaires sur la figure, je m¹en vais sans les ramasser. Mon neveu et son
épouse me rejoignent je suis une fois de plus en colère, très en colère de
tout ce qui se passent. Je leurs demande de rentrer à la maison, ils
refusent évidemment.

L¹épouse de mon neveu va voir l¹un des policiers qui lui donne mes affaires
et des informations sur les démarches que je devrais faire. Elle revient
avec mes affaires, il y manque mes lunettes de soleil Ray Ban et en plus la
vidéo de la scène dans l¹avion a été effacée de mon appareil photo, sûrement
par la policière qui avait mon appareil photo. Une preuve vient d¹être
détruite, heureusement pas toutes car d¹autres passagers ont filmé la scène.
Je suis toujours en colère, très en colère, je pense à ma petite fille pour
qui j¹ai exceptionnellement pris mes congés, je suis en colère parce que ces
derniers jours ont été éprouvants professionnellement, physiquement et
moralement. Je suis en colère, très en colère parce que je suis du genre
calme, courtois et surtout pas violent. Or toute cette journée, j¹ai été
traité avec mépris et violence parce que j¹ai été un moment la bouche d¹un
malheur qui n¹avait point de bouche, parce qu¹en protestant dans l¹avion, je
suis allé au secours d¹un être humain qui était maltraité et qui demandait
du secours.

Je suis en colère parce que je suis fatigué et que je souhaitais prendre
quelques semaines de repos et aller passer du temps avec ma petite fille. Je
ne sais pas quand et comment je me rendrai au Cameroun. Je ne sais pas au
moment où je vous écris où sont mes valises.

Avec patience mon neveu et son épouse mon convaincu de le accompagner chez
eux à Mons. Nous avons demandé une attestation indiquant que j¹étais en
cellule de 11:00 à 22:00, le policier de faction a eu la gentillesse de m¹en
donner une en Néerlandais. Nous sommes arrivés à Mons peu après minuit.
J¹avais des douleurs partout, sur le visage, les bras, les doigts au dos et
une très grosse faim, j¹ai mangé sans appétit et je suis allé me coucher.

Ce matin, je suis un peu plus calme, j¹ai encore quelques douleurs aux
doigts, aux bras et au visage. Je vais me rendre à Bruxelles pour me faire
signifier officiellement que je suis sur la liste NOIRE de la compagnie, que
je ne voyagerai plus avec cette compagnie et que je ne serai pas remboursé.
J¹espère également retrouver mes valises dans l¹état où je les avais confiés
à la compagnie. Une autre dure journée va commencer, comment se
terminera-t-elle ? Je n¹en sais pas grand-chose pour le moment.

Je peux simplement préjuger qu¹elle ne sera pas facile car je ne compte pas
laisser passer cette histoire sans réagir. Je vais faire un appel à témoins
et engager une action contre Brussels Airlines. On en reparlera.

Sur ce, je vous souhaite un bon et agréable dimanche.
Prière diffuser largement ce message.

A bientôt ! Et mon combat continue.

La réalité des centres d'aide d'urgence



Deux films ont été réalisés dans les centres d'aide d'urgence de Lausanne et du Simplon, qui nous montrent la réalité des requérants, telles qu'elle est depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l'asile.




Le premier est le témoignage d'une mère de famille, hébergée au centre d'aide d'urgence du Simplon à Lausanne.



Pourquoi aller écouter Evelyne Widmer-Schlumpf

Pourquoi irions-nous rencontrer Mme Widmer-Schlumpf?




Seules deux personnes sur dix envisagent d’aller écouter la conseillère
fédérale UDC.
Les autres invoquent diverses raisons pour s’abstenir.

Non. Le pied de nez que Phi­lippe Leuba fait à l’UDC Vaud ne le grandit pas.
Il ferait mieux de chercher dans les tâches de son département de quoi se
distinguer aux yeux de l’opinion vaudoise plutôt que d’ajouter un chapitre à
un roman qui lasse et désole.
RÉMY ADDOR
PULLY

Etant contre l’UDC, j’irai vo­lontiers faire la connaissance de Mme
Widmer-Schlumpf et lui apporter mon soutien, elle en a grand besoin.
SYLVIE TRUDU
MORGES

Bien sûr que oui, et je me réjouis de lui poser deux ques­tions: 1. Vous
considérez-vous comme une élue respectueuse de la démocratie au sein de
votre parti, dans la mesure où vous avez agi à l’encontre de ses directives?
2. Comment avez-vous perçu la renoncia­tion de Francis Matthey (PS) à son
élection au Conseil fédéral en 1993, en raison du manque de soutien de son
parti et à la suite de pressions féministes?
YAN CROSET
LA TOUR-DE-PEILZ

Bien sûr que non. Va-t-on nous lâcher les baskets avec cette conseillère
fédérale démocrati­quement élue? Au boulot, il y en a assez! Que de salive,
de papier et de temps perdu…
ROLAND FAVRE
YVERDON-LES-BAINS

Oui, certainement. J’admire la façon positive dont Mme Wid­mer- Schlumpf
essaie de faire passer ses idées. Les partis devraient ouvrir les yeux et
changer leur façon de voir, qui date d’il y a très longtemps. La vie et les
idées évoluent, Mes­sieurs les durs de l’UDC.
SYLVAIN GOLAY
LE SENTIER

Non, évidemment. Ce qu’elle a à dire n’a aucun intérêt. Eveline
Widmer-Schlumpf est logique­ment abandonnée par un parti qu’elle a trompé,
et cherche un hypothétique soutien chez les féministes de tout bord, voire
jusque chez Christiane Brunner! La Suisse vaut surtout par son respect des
particularismes et sa représentation proportion­nelle des tendances
politiques.
Or la représentativité du Conseil fédéral est faussée dans cette
législature. Souhaitons que l’UDC exclue cette opportuniste pour que le plus
grand parti de Suisse puisse ensuite exiger un représentant correspondant à
ses idées… Si les socialistes la soutiennent, je propose qu’Eve­line
Widmer-Schlumpf rempla­ce un de leurs conseillers fédé­raux aux prochaines
élections.
PHILIPPE ROCHAT
LES BIOUX

Oui, afin de bien faire com­prendre que l’affaire Ruth Metzler a été celle
de trop.
Ceux qui ont adhéré à l’UDC pour obtenir une entrée gra­tuite au Comptoir
Suisse, lors de la très discutée visite de M. Blocher, devraient annuler
leur inscription et comprendre qu’ils se sont fait acheter à vil prix! Les
motivations doivent maintenant être faciles à trou­ver. Bravo pour
l’initiative de M. Leuba.
MICHELINE DUVOISIN
LUTRY

Je ne vois aucun problème à ce que les Vaudois aient l’occa­sion de
rencontrer la conseil­lère fédérale. Je ne me déplace­rai pas, car je n’ai
rien à lui dire ou à lui demander. Mais je suis, à travers les médias, tout
ce qu’elle raconte et tout ce qui est raconté sur elle. Quant à la date
choisie pour cette rencon­tre, je suis persuadé qu’elle n’aura aucun impact
sur ce qui se passera le lendemain à l’UDC, étant donné que la possibilité
d’exclure Mme Widmer-Schlumpf est une affaire interne au parti.
ASVEN MURUGAN
RENENS

Je réponds favorablement à l’invitation de M. Leuba. Je ne fais partie ni de
l’UDC ni du Parti libéral, mais je suis contre toute forme de dictature, de
fermeture, et pour le respect de notre culture démocratique.
MARCEL PIGUET
LE LIEU

Bravo, Monsieur Leuba, votre initiative vous honore. Vous êtes parmi les
politiciens qui ont une haute idée de la politi­que. Vous allez certainement
avoir des détracteurs et faire des jaloux, surtout ceux qui n’ont pas
d’envergure.
Mme Widmer-Schlumpf est une personnalité intelligente qui a un discours très
au-des­sus de la rhétorique misérable de son parti. On ne peut que se
réjouir d’un tel débat.
JACQUES CHANEL
JOUXTENS-MÉZERY

Non, je n’irai pas rencontrer Mme Widmer-Schlumpf, qui reste une UDC avec
tout ce que cela comporte. Cessez de faire de la publicité à ce parti!
EDGAR ROCHAT
YVERDON-LES-BAINS

Ras-le-bol du psychodrame UDC attisé par le Politbüro zurichois! Seule
raison valable pour me déplacer: attirer l’attention d’Eveline
Widmer­Schlumpf sur la mise en appli­cation parfois absurde de la nouvelle
loi sur l’asile et le traitement inhumain réservé aux personnes mises de
force à l’aide d’urgence (
www.cs­cps-10.blogspot.com).
DORIS AGAZZI
SAINT-CIERGES

Non. Lorsqu’on est élu par un parti, on se doit de le représen­ter et
d’adhérer à tous ses principes, bref d’être en sym­biose avec sa politique.
Peu importe que cela soit l’UDC ou le Parti socialiste. Je trouve normal que
Mme Widmer­Schlumpf soit exclue.
SONIA DEIANA
GENÈVE

lundi 28 avril 2008

Le père expulsé en Azerbaïdjan, la mère en Arménie, les enfants coupés en deux ?

25/04/2008 - http://sanspapiers.blogs.liberation.fr/sans_papiers/2008/04/le-pre-expuls-e.html

Le père expulsé en Azerbaïdjan, la mère en Arménie, les enfants coupés en deux ?

M. Ali Hassanov et son épouse Thermine Martirossian, jeune couple de moins de trente ans, ont cherché en France l’asile qu’aucun pays proche du leur ne leur a offert : victimes d’un conflit ethnico-religieux (il est azerbaïdjanais, elle est arménienne), ils ont traversé l’Arménie, l’Ukraine, la Russie, cherchant un endroit où élever leur petite famille, leur fille Anna et leur fils Gagik. Comme ils étaient indésirables en ces lieux, ils ont choisi la France qui leur a paru comme un pays accueillant et protecteur. Ce qui était vrai il y a quelques années ne l’était déjà plus lorsqu’ils sont arrivés en février 2005.

La préfecture de Pau connaît bien cette famille : déjà en juin 2006, alors que l’OFPRA et la Commission de recours des réfugiés avaient refusé leur demande d’asile, une demande de régularisation grâce à la fameuse circulaire Sarkozy avait été déposée… et refusée !

Dans le même temps la famille demandait un réexamen de ses dossiers auprès de ce qui est devenu la commission nationale du droit d’asile. A ce jour, presque deux ans plus tard, la famille est toujours dans l’attente d’une convocation.

Ce mercredi matin 24 avril, Anna, 8 ans, et Gagik, 5 ans, dormaient paisiblement. À 6h du matin, la police aux frontières est venue les arrêter, avec leurs parents, dans la chambre d’hôtel inconfortable qu’ils se partagent depuis la fin du mois de janvier, date à laquelle ils sont revenus du centre de rétention de Nîmes.

Car il y a à peine trois mois, déjà, le 22 janvier, la préfecture de Pau a voulu faire appliquer l’arrêté de reconduite à la frontière qu’elle avait pris à leur encontre : à 6 heures du matin, la police arrête la famille à son domicile, la place en garde à vue, l’enferme dans des cellules, l’envoie dans un long voyage à Nîmes (500 km, cinq heures de route), sans guère d’égard pour Thermine, enceinte de trois mois passés.

Les arrêtés de reconduite à la frontière, confirmés par le tribunal administratif de Pau, prévoient de renvoyer le père en Azerbaïdjan, la mère en Arménie. La destination des enfants sera sans doute jouée sur un coup de dé, sur le tarmac ?

A peine quatre jours plus tard, le juge de la détention et des libertés, ayant considéré l’arrestation de la famille irrégulière et déloyale, les fait libérer !

Les voilà de retour à Pau, indésirables, comme en Azerbaïdjan, comme en Arménie, comme en Ukraine, comme en Russie. Une forte bataille de RESF contre la préfecture leur permet d’obtenir un logement d’urgence. Deux chambres d’hôtel.

Alors qu’ils se reconstruisaient, que leur angoisse commençait à s’apaiser, aujourd’hui le préfet envoie de nouveau la police : à 6h du matin, l’heure des arrestations des familles endormies. Même triste parcours, le commissariat, la garde à vue, le centre de rétention. Toulouse cette fois. Le juge de la détention et des libertés aura-t-il la même position, vis-à-vis de ces étrangers ?

Mais trois mois après le premier internement, le ventre de la maman s’est arrondi, la petite fille attendue grandit, encore protégée pour quelques semaines. La maman est fatiguée, déprimée, son état inquiète tous ceux qui la connaissent. Inquiète et révolte ! Dans quel pays vivons-nous, pour qu’avant même sa naissance, un bébé soit mis en danger, volontairement, par une politique inhumaine, injustifiable, son frère et sa sœur bousculés comme ils le sont ? Dans quel pays vivons-nous pour que des enfants soient terrorisés, brutalement réveillés à 6 heures du matin ? Dans quel pays vivons-nous, incapable d’accueillir deux jeunes parents qui cherchent asile et protection ?

Parce que nous ne laisserons fouler au pied ni les droits de l’homme et ni la convention internationale des droits de l’enfant, nous devons exprimer aux représentants de l’Etat notre désapprobation face à une politique migratoire calamiteuse qui renie la dignité humaine.

• Isabelle Larrouy (RESF Pau) •

Un grain de sable dans la machine anti-mendiants

Dans la peau d'un clandestin

Emmen se développe en ignorant ses étrangers


Rendue tristement célèbre par la crise des naturalisations en 2000, Emmen (LU) tente de se reprendre en main. Suisses et étrangers continuent à vivre chacun pour soi.


A Gerliswil, dans la commune d'Emmen, toutes les religions se côtoient au cimetierre. (Photo: Keystone)
Info-Box
Les recours sont devenus rares

Depuis 2005, une commission de naturalisation élue par les citoyens statue sur les demandes de naturalisation à Emmen (LU). La solution satisfait tout le monde. Même l'UDC locale ne veut plus soumettre les requêtes au peuple.

L'organe étudie les dossiers, fait des recherches et auditionne les candidats au passeport suisse, afin d'évaluer leurs connaissances de l'allemand et de l'Etat. «C'est la meilleure façon de sentir si la personne est suffisamment intégrée», estime M. Steffen.

Ce système est également préférable pour les candidats, selon lui. «Lorsque nous suspendons ou refusons une demande, nous expliquons pourquoi. Ainsi, ils savent exactement ce qu'ils doivent entreprendre pour mieux s'intégrer.»

D'ailleurs, très peu de candidats recalés font désormais appel, ajoute le maire Thomas Willi. «La naturalisation par les urnes ne nous a que nuit», dit-il. Selon lui, la commission a ramené le calme dans la commune.
Il pleut à verse. Thomas Willi arrête sa voiture au bord de la route. A travers la vitre embuée, le maire démocrate-chrétien montre un lotissement de villas ouvrières jaunes, qui témoignent du passé industriel de l'agglomération. Le drapeau de la ville de 27 000 habitants - trois hameçons gris sur fond noir - flotte légèrement.

Sur la gauche, on devine l'autoroute, derrière de hauts murs anti-bruit. Un imposant centre commercial dédié à l'habitat a ouvert en face. D'ici dix ans, les villas auront cédé la place à de grands immeubles haut de gamme.

Attirer de meilleurs contribuables

Deux ou trois bâtiments de même standing ont déjà émergé entre les nombreux axes routiers et ferrés qui traversent Emmen. Ils témoignent de la volonté des autorités d'attirer des contribuables plus aisés.

«Emmen dispose de terrains avec vue sur les Alpes et offre un cadre de vie idéal pour les jeunes urbains qui se déplacent souvent», commente M. Willi. Le maire rêve de faire de la ville, où l'UDC est le premier parti, une cité de services.

Pour l'instant, elle a une proportion trop importante de logements bon marché. Ils attirent les migrants - 30 %, dont la moitié des Balkans - et les personnes dépendantes de l'aide sociale. Une lourde charge pour la commune, qui malgré un plan d'économies n'a toujours pas réussi à redresser ses finances.

«L'ambiance n'a pas changé»

Les tensions entre Suisses et étrangers se sont apaisées, notamment car ce n'est plus le peuple mais une commission élue qui naturalise. Mais la peur d'être envahi, qui a conduit les citoyens à refuser systématiquement d'accorder le passeport suisse aux migrants des Balkans dans les années nonante, est intacte, estime Hanspeter Erger, le président du PS local.

«L'offensive» des autorités pour redresser Emmen prévoit peu pour favoriser l'intégration. Le maire compte surtout sur l'école, les clubs sportifs et des projets comme l'ouverture des salles de gym pour les jeunes le samedi soir. «Nous pourrions faire plus, mais nous n'en avons pas les moyens,» argumente M. Willi, dont la commune vient d'engager un spécialiste du marketing.

Des cours discrets

Deux citoyennes, Christina Widmer et Sybille Meyer, tentent d'aider discrètement les migrantes. Depuis une année, l'assistante sociale et l'enseignante leur proposent des cours d'allemand quasiment gratuits.

Le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Une soixantaine de femmes y prennent part deux fois par semaine. «Sans l'allemand, ces femmes n'ont aucune chance de s'intégrer», explique Mme Meyer. «Grâce aux cours, elles peuvent aider leurs enfants à l'école.» Les enseignantes sont semi-bénévoles. Le modeste financement est assuré par des sponsors, la commune et le canton.

Rares sont les projets de ce type à Emmen. Suisses et migrants vivent chacun de leur côté. Ils ne s'en sortent pas forcément mal, à l'exemple de la communauté musulmane bosniaque.

Un joyau invisible

A l'aide de dons de ses 1600 affiliés, elle a racheté il y a sept ans un vieux cinéma. Les membres le transforment petit-à-petit en centre de religion et de culture. La façade usée ne laisse rien deviner. Elle cache une surprenante mosquée: une pièce sereine, recouverte de tapis et dont un haut mur présente des faïences bleues, vertes et blanches, savamment agencées.

Son président Vehbija Efendic' affirme ne jamais avoir eu de problème avec la commune, qui lui a délivré toutes les autorisations. «Autorités et communautés étrangères devraient lancer ensemble des programmes d'intégration», suggère-t-il quand même.

L'homme s'est battu pour que sa communauté n'installe pas de minaret devant la mosquée, par respect pour les voisins. Et en décembre, il a contribué aux coûts de la décoration publique de Noël. La commune ne pouvant plus payer.

Le maire salue ces gestes. Mais la mosquée ne figurera pas sur le nouveau site internet de la ville, aux côtés des autres bâtiments remarquables.

A Schwyz, la naturalisation est devenue une formalité, mais la révolte couve

Lire l'article de Catherine Cossy dans le Temps



SCHWYZ. L'Assemblée communale de Feusisberg, commune schwyzoise au bord du lac de Zurich, a accueilli vendredi dix nouveaux citoyens suisses. Mais les participants étaient frustrés de ne pas pouvoir donner directement leur avis.

Le dossier «Un passeport suisse au fond des urnes?»

Enfermés jusqu'à 60 jours à l'aéroport

La nouvelle loi sur l’asile votée par le peuple suisse en septembre 2006 est entrée complètement en vigueur au début de cette année. Pour vous permettre de vous imaginer le quotidien des requérants d’asile en rétention dans la zone de transit de l’aéroport de Genève, voici quelques extraits d’une lettre que l’Aumônerie œcuménique de l’aéroport a adressée au Directeur de l’Office Fédéral des Migrations (ODM) en date du 12 mars 08.

« (…) Nous sommes extrêmement préoccupées par les conditions de vie des requérants d’asile retenus à l’aéroport. A ce jour, ils n’ont que très rarement l’occasion de sortir à l’air libre, le temps d’une promenade. Nous avons déjà constaté, depuis le début de l’année, des problèmes de santé relatifs à cette situation. De plus, ils ne reçoivent pas les CHF 3.- auxquels ont droit les requérants dans les Centres d’enregistrement (CEP) et n’ont pas d’accès gratuit à Internet. Depuis le 1er janvier, la procédure d’asile se fait entièrement à l’aéroport. Les requérants d’asile ont donc impérativement besoin d’Internet et d’un fax pour leur défense et pour obtenir des preuves de ce qu’ils affirment.

Afin que vous puissiez mieux vous en rendre compte, nous allons vous décrire la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui :

Deux hommes sri lankais sont arrivés le 29 janvier, il y a 43 jours. L’un d’eux a reçu une réponse négative à sa demande d’asile puis, avec l’aide de l’association ELISA, a fait un recours qui a été admis par le Tribunal sous l'angle du renvoi le 3 mars 2008. Il est donc au bénéfice d'une admission provisoire, mais attend toujours en zone de transit. Le Tribunal administratif fédéral a cassé sur recours la décision de l'ODM qu'il jugeait insuffisamment instruite. Le TAF a spécifiquement attiré l'attention de l'ODM sur l'obligation qu'il a de prendre une décision de première instance dans les 20 jours à compter de la date de dépôt de la demande d'asile. Ils ont bénéficié de deux sorties d’une demi-heure derrière la piste de l’aéroport en 6 semaines ! Deux autres Sri Lankais sont leurs compagnons d’infortune dans la zone de transit. Il est de notoriété publique que la situation se péjore pour les Tamouls au Sri Lanka (voir les dernières informations de l’OSAR).

Deux femmes chinoises, en rétention, l’une depuis le 25 janvier (47 jours !) et l’autre depuis le 2 février (39 jours) ont appris jeudi qu’elles pourraient quitter l’aéroport le vendredi matin. Au dernier moment, contre-ordre et silence : elles n’ont reçu aucune information et sont toujours là !

Un Gambien et un Nigérian avaient aussi été informés de leur transfert à l’OCP de Genève le vendredi 7 mars à 8h30. Le Gambien est toujours là, mais le Nigérian a pris peur et s’est enfui de l’aéroport pendant le week-end. Il était paniqué, ne sachant ce qui allait lui arriver ! Il s’était pourtant fait petit à petit à l’idée qu’il n’avait aucun avenir en Suisse et avait l’intention de se rendre au Bureau d’aide au départ pour établir un projet de retour. Il fait désormais partie des trop nombreux clandestins dans notre pays (ou un pays voisin). Il était arrivé dans la zone de transit le 30 janvier.

Deux Gambiens, arrivés il y a un mois, ont reçu une réponse négative puis une autre réponse négative au recours qu’ils ont fait en leur nom propre. Ils attendent aussi. Un autre Gambien est arrivé jeudi dernier.

Un journaliste russe réside aussi dans cet endroit ressemblant à une protection civile depuis le 27 février. Il a des traces de torture sur son corps.

Un Indien du Penjab est arrivé ce week-end. Les hommes, nombreux, dorment tous dans le même petit dortoir, au sous-sol, sans fenêtre.

Ces temps d’attente qui se prolongent dans la zone de transit sont insupportables pour les requérants d’asile. Ils n’ont absolument RIEN à faire de leurs journées si ce n’est ressasser leurs soucis. La plupart ont des insomnies et sont très angoissés. Cette situation est parfaitement inhumaine. Les conditions dans les Centres d’enregistrement (CEP) sont difficiles, mais il est au moins possible d’en SORTIR pendant la journée !

Des frais exorbitants vont être dévolus à la transformation du lieu de séjour des requérants. Même s’ils bénéficieront, dans un an (pas avant), de dortoirs avec vue, ils seront toujours en prison dans l’aéroport ! Si les procédures durent si longtemps, pourquoi ne pas ouvrir plutôt à nouveau un centre d’enregistrement à Genève. Le fait que les requérants d’asile séjournent en zone de transit ne semble pas permettre que leur procédure soir accélérées ! Mes collègues et moi ne pouvons rester muets face à ces rétentions et tenons à vous en informer. Nous ne pouvons cautionner un tel irrespect de l’être humain (…) »

Jeimy et son fils ne seront pas expulsés

La jeune Colombienne, employée dans un EMS de Chamby, a retrouvé le sourire. Elle et son fils de 10 ans n’auront pas à quitter la Suisse. Un article de 24 Heures.

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Jeimy et Fabian–Andres,
soulagés à la lecture de l’arrêt les sauvant de l’expulsion (photo Arnold Burgherr)


Après des mois d’incertitude, Jeimy Ortiz-Morales et son gar­çon, Fabian–Andres, vont mieux. Le 14 avril dernier, la Cour de droit administratif (Cda) du Tribunal cantonal, a donné tort au Service de la population (SPOP) qui les me­naçait d’un renvoi.
Au contraire aujourd’hui, le SPOP devra prolonger l’autori­sation de séjour de la mère et de son fils. Ils devraient, ainsi, être bientôt nantis d’un per­mis B. La menace qui pesait sur l’avenir de la petite famille avait ému tout le personnel de l’EMS Joli-Bois, à Chamby. Ces em­ployés, mais aussi des amis de Jeimy de toute la région, ainsi que des enseignants et parents des camarades de classe de Fa­bian– Andres, scolarisé au col­lège de Vernex à Montreux en 4e année, avaient signé une pétition (24 heures du 3 mars 2008). Munie de 544 signatures, elle avait été adressée au Grand Conseil.
Dans son arrêt, la Cda dit que la mère et son fils sont bien intégrés. Surtout, Jeimy a tou­jours travaillé à l’entière satis­faction de ses employeurs et n’a jamais fait appel à l’aide sociale. «Elle a su concilier cela avec son rôle de mère», mentionne l’arrêt. «Renvoyer l’enfant de près de 11 ans dans son pays d’origine constituerait un déra­cinement, le bien de celui-ci commande d’admettre le re­cours », ajoutent les juges.
«C’est un immense soulage­ment, dit Jeimy Ortiz, mainte­nant je peux faire des projets, je vais suivre des cours de perfec­tionnement pour devenir inten­dante d’EMS.»
B. DS

Il pourrait devenir le premier préfet noir

Difficile de trouver plus Fribourgeois que lui. «Je suis le troisième bébé né à l'Hôpital cantonal de Fribourg, le 14 mars 1972, soit deux jours après l'inauguration de l'établissement. C'est le père de Dominique de Buman, conseiller national et ancien syndic de Fribourg, qui m'a mis au monde.» A 36 ans, l'avocat socialiste et médiateur indépendant Carl-Alex Ridoré s'est lancé dans la course à la préfecture du district de la Sarine, à Fribourg.

En plus d'être président du Parti socialiste de la Sarine et du législatifde Villars-sur-Glâne (FR), Carl-Alex Ridoré est député au Grand Conseil fribourgeois (Image © Charles Ellena/arkive.ch)

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samedi 26 avril 2008

Un requérant d'asile meurt dans un incendie à Lausanne

Le drame s'est déroulé jeudi 13 mars dans un appartement loué par l'EVAM.

Un incendie a ravagé jeudi 13 mars un appartement loué à Lausanne par l'EVAM. L'appartement logeait une famille de six personnes: les parents, leurs trois enfants et la grand-mère. Le père de famille, âgé de 30 ans, est décédé dans les flammes, malgré une intervention rapide des secours.

La famille a été relogée dans l'urgence dans un foyer de l'EVAM en attendant un nouvel appartement.

Lire l'article du 24 Heures relatant cet incendie (format pdf)

L’Autriche régularise ces «Anges de l’Est» qui s’occupent des retraités

Elles sont près de 40 000. Sans statut légal, elles s’occupent pourtant 24 h sur 24 des personnes âgées dépendantes. Et leur nombre ne cesse de croître. Un article de Gustavo Kuhn avec l'AFP dans 24 Heures.

anges de l'Est

Les retraités dépendants autrichiens font très souvent appel à des Européennes de l’Est (Keystone)


Genève en a rêvé, l’Autriche le fait. Notre voisin oriental s’est en effet lancé dans un proces­sus de régularisation de quel­que 40 000 sans-papiers. Com­plètement dépassé par le nom­bre de retraités dépendants, qui a doublé en quinze ans, Vienne a décidé d’offrir un statut légal aux Européennes de l’Est qui travaillent comme aides à do­micile dans la clandestinité.
Main-d’oeuvre bon marché, disponibles à toute heure du jour et de la nuit, réputées compétents et fiables, celles qui sont surnommées les «anges de l’Est» ont jusqu’à la fin du mois de juin pour se déclarer aux autorités afin de bénéficier d’un permis de séjour en règle et de protections sociales, couvertes par des subventions et un abat­tement fiscal. Elles pourront ainsi légalement continuer de s’occuper des 400 000 person­nes âgées autrichiennes néces­sitant une assistance – sur une population totale de 8,3 mil­lions d’habitants. Un chiffre qui devrait encore être multiplié par deux au cours des vingt prochaines années.
Soutien populaire

Du coup, la population sou­tient à 70% les régularisations. «Il n’y avait quasi aucune autre possibilité de disposer légale­ment d’une assistance à domi­cile 24 h sur 24. Le marché avait résolu le problème dans l’illégalité, et c’est une bonne chose que cette situation soit régularisée», a déclaré Werner Kerschbaum, secrétaire général adjoint de la Croix-Rouge autri­chienne, qui aide les personnes concernées à accomplir les dé­marches.
Dumping salarial

Les syndicats, par contre, ont protesté: la nouvelle législation abaisse de facto le revenu ho­raire à 2 euros. «Ce système a le mérite d’offrir un début de solu­tion à un vrai besoin. Mais il est clair qu’il ne fonctionne que grâce à l’importante différence de revenus entre l’Autriche et ses voisins de l’Est», analyse Walter Marschitz, de l’associa­tion d’aide sociale Hilfswerk.
Reste que, pour l’heure, seu­les 4300 aides à domicile, se sont déclarées. «La procédure reste relativement compliquée, surtout pour des gens qui sor­tent d’une situation d’illégalité et qui ne maîtrisent pas parfai­tement la langue. Mais les de­mandes de régularisation vont sans aucun doute se multiplier ces prochaines semaines», es­time Walter Marschitz.

Le mouvement des sans-papiers cherche un nouveau souffle


Paru le Samedi 26 Avril 2008 dans le Courrier
PROPOS RECUEILLIS PAR OLIVIER CHAVAZ
Genève SOUTIEN - Le collectif genevois organise demain une journée axée sur la situation des jeunes sans statut légal. Interview de la coordinatrice Sophie de Rivaz.
Depuis quelques semaines, la France assiste à un regain de mobilisation en faveur des travailleurs sans papiers. Certains patrons se sont associés au mouvement exigeant la régularisation de milliers de personnes. Des actions comparables se déroulent également en Grande-Bretagne. Et la Suisse? Après le mouvement amorcé au début de la décennie et les espoirs soulevés par l'ex-conseillère fédérale Ruth Metzler, la question a quasiment disparu de l'agenda politique. Genève attend toujours le déblocage de sa demande portant sur 5500 permis pour des employés sans statut légal du secteur de l'économie domestique.
Pour tenter de raviver la flamme, le Collectif de soutien aux sans-papiers –réunissant une quarantaine d'associations, de syndicats et de partis genevois– organise demain une journée de solidarité (lire ci-dessous). Le thème: «Jeunes sans-papiers: interdits de futur?». Le point avec Sophie de Rivaz, coordinatrice du collectif.

Où en est le dossier des travailleurs sans statut légal au niveau politique?
Sophie de Rivaz: Au point mort. Tout a été totalement bloqué durant la législature où Christoph Blocher tenait les rênes du Département de justice et police. Nous verrons prochainement si le message passe mieux avec Eveline Widmer-Sclumpf. Sous l'angle local, le vote des Genevois en faveur de la nouvelle législation sur les étrangers, en septembre 2006, a constitué un sale coup. Rappelons que l'impossibilité pour les ressortissants de pays hors-Union européenne de s'établir en Suisse est maintenant ancrée dans la loi. Ces dispositions existaient certes déjà mais elles figuraient dans une ordonnance. Un non des électeurs genevois aurait apporté une crédibilité supplémentaire au canton dans ses démarches pour obtenir les 5500 permis qu'il réclame depuis trois ans dans le secteur de l'économie domestique.

Avez-vous toujours des contacts avec le Conseil d'Etat?
Oui, nous allons régulièrement les voir. Notre dernière rencontre a eu lieu en début d'année. Reste que Genève est bien seul sur ce thème.


Si la démarche des autorités genevoises peut être qualifiée de minimaliste, elle demeure effectivement exceptionnelle au plan national.
Notre espoir est qu'au moins un autre grand canton suive le mouvement, par exemple Bâle ou Berne. Le plus intéressant serait bien sûr Zurich, vu sa taille et son poids économique. Mais c'est actuellement politiquement irréaliste: le poids de l'UDC y est bien trop important.


Le maire de Genève, Patrice Mugny, s'est beaucoup engagé en faveur des sans-papiers durant cette année. Qu'en pensez-vous?
On reste évidemment dans le domaine symbolique. Mais il est très positif de voir le maire d'une grande ville suisse se profiler sur ce sujet. D'un point de vue genevois, ça passe pour une chose normale. Mais quand on discute avec des collègues alémaniques, par exemple, on se rend compte que ce genre d'engagement n'est pas très courant.


Le mouvement de solidarité avec les sans-papiers avait acquis une grande visibilité au début des années 2000. Quelle est la situation actuelle?
Nous avons l'intention de multiplier les actions de sensibilisation en direction du grand public. Si les militants et certaines personnalités n'ont pas cessé de travailler, le mouvement n'a pas la force et le dynamisme qu'il a pu avoir il y a quelques années. Une nouvelle structure va se créer au plan suisse le mois prochain. L'idée est d'entreprendre un lobbying sur la problématique des mineurs sans-papiers. La Suisse ne respecte pas certaines dispositions de la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant. Notamment sous l'angle de l'accès à l'école – tous les cantons ne sont pas aussi libéraux que Genève – et à l'apprentissage. Ou encore sur la question de l'enfermement des requérants d'asile mineurs déboutés.

Lucerne accueille les étrangers avec le sourire

Lire dans le Temps l'article de Catherine Cossy
Le canton de Lucerne innove. Chaque étranger qui désire s'installer dans le canton sera, dès le 1er juin déjà, reçu pour un entretien de bienvenue. Un poste supplémentaire a été créé à cet effet au sein de l'Office cantonal des migrations pour accueillir les quelque 2000 immigrés attendus chaque année. «Nous aimerions mettre les formes pour recevoir ces nouveaux habitants. Nous leur remettrons à cette occasion leurs papiers. Et nous les informerons de ce que nous offrons, mais aussi ce que nous attendons d'eux», explique la conseillère d'Etat socialiste Yvonne Schärli. Le recours à des interprètes est prévu pour les personnes qui ne parlent pas encore l'allemand.

Une majorité se dégagerait pour l'initiative sur les naturalisations

Lire l'article de Denis Masmejean dans le temps
Le premier sondage effectué pour la SSR sur les votations du 1er juin donne un résultat pour l'heure favorable à l'initiative de l'UDC sur les naturalisations. 48% des personnes interrogées ont déclaré approuver les propositions de l'UDC, 37% les rejettent, tandis que 15% sont encore indécis. La marge d'erreur de ce sondage réalisé par l'institut gfs.bern est de 2,9%.

Les partisans de l'initiative sont plus nombreux en Suisse alémanique (49% de oui, 37% de non) et au Tessin (48% et 21%) qu'en Suisse romande (43% et 42%).

vendredi 25 avril 2008

Immigration accrue en réponse aux besoins de l'économie

Lire ce communiqué officiel de la confédération
Berne, 25.04.2008 - L'immigration en provenance de l'espace européen a évolué selon les besoins de l'économie suisse et a donc favorisé l'essor économique. Le taux de chômage a nettement diminué grâce à une conjoncture favorable. En général, on n'a pas constaté d'effets négatifs sur le niveau des salaires, pas plus qu'il n'y a eu d'éviction des salariés suisses. Les surcoûts des assurances sociales ont été nettement moins importants que prévu. Telles sont les conclusions du quatrième rapport de l'Observatoire de la libre circulation des personnes, pour la période du 1er juin 2002 au 31 décembre 2007.

Travailleurs étrangers Côté employeurs (Terre et Nature)





24 Avril 2008 - TRAVAILLEURS ÉTRANGERS Côté employeurs
Renfort indispensable
Pierre-Alain Cornaz
http://www.terrenature.ch/article/article.php?id_art=1183
A Mur (FR) comme à Blonay (VD), les paysans doivent
s’y prendre tôt pour s’assurer le renfort d’une
main-d’œuvre étrangère indispensable


«Alors, je vais passer à la télévision polonaise?» La séance photos vient de finir. Johanna Drozdowska s’est remise au travail. Dans la serre, elle attache un à un les plants de tomates. Elle est l’une des douze employés polonais qui, en haute saison, viennent travailler à Mur dans le Vully fribourgeois. Ils sont engagés par la famille Stabrowski qui exploite, depuis plus de 60 ans, un domaine maraîcher familial. «Comme en arboriculture fruitière ou pour le tabac, les maraîchers ont besoin d’une main-d’œuvre importante au moment des récoltes. Sans l’aide d’employés étrangers, ce ne serait tout simplement pas possible», relève Chantal Stabrowski. Notre exploitation a été créée par mon beau-père, réfugié polonais pendant la Deuxième Guerre mondiale. Malgré notre nom, nous ne parlons pas polonais. Mais nous nous efforçons de faire traduire dans cette langue tous les documents pour l’engagement de nos employés. Nous leur disons clairement que le travail ici est dur, qu’il se fait souvent dehors, parfois dans de mauvaises conditions météorologiques».

Côte à côte sur le terrain

A Mur, les Stabrowski engagent aussi bien des hommes que des femmes. «L’important est d’avoir une bonne ambiance dans l’équipe. Nous insistons pour que nos employés nous disent rapidement si quelque chose ne va pas. Il ne faut pas attendre que les problèmes s’amplifient. Nous travaillons le plus souvent possible avec eux sur le terrain. Pas question de les laisser seuls un jour entier sous la pluie. Le ciré jaune, nous le mettons aussi! Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous, s’ils ont un problème ou un pépin de santé.»
La pénibilité du travail est bien réelle en agriculture. «La première fois qu’ils viennent chez nous, certains employés pensent qu’ils pourront gagner leur vie facilement. Ils associent souvent notre pays à l’idée du luxe. Il est parfois difficile de leur faire comprendre que ce n’est pas parce que nous possédons un gros tracteur ou une salle de traite moderne que nous n’avons pas de problèmes ni de soucis», souligne Claude Baehler de Villard-sur-Chamby (VD). Il a employé durant quelques années un saisonnier polonais pour s’occuper des vaches laitières.
Un avis partagé par Alexander et Stefan Kurmann, producteurs de lait à Blonay (VD). Eux aussi engagent pour l’été un employé polonais. Il fera la saison d’alpage à Grimentz (VS) (voir encadré). Le travail n’y manque pas avec les soins aux vaches, la traite, la fromagerie et la buvette d’alpage du Marais. «Les jeunes s’adaptent plus facilement. Les plus âgés ont connu la période communiste. Pour eux, le contraste est souvent trop grand. Mais le niveau de vie augmente en Pologne et les employés regardent les taux de change des différents pays avant de s’engager. Qu’en sera-t-il quand leur pays passera du zloty à l’euro?»

Partirions-nous?

Alexander Kurmann pense qu’il faudra bientôt élargir le bassin de recrutement des employés étrangers vers d’autres pays de l’Est, car les ouvriers polonais seront de plus en plus rares à vouloir venir en Suisse. «C’est encore ici qu’ils sont le mieux payés. Mais c’est aussi ici qu’il faut le plus bosser.»
Nos interlocuteurs relèvent que la main-d’œuvre étrangère est plus difficile à trouver qu’autrefois. Ils sont conscients qu’il y a parfois des abus de part et d’autre. Et que la nouvelle loi est plus restrictive. Impossible d’engager quelqu’un dans l’urgence et de le faire déjà travailler, alors que sa situation est en cours de régularisation. Et pourtant, l’urgence, c’est le genre de problème que rencontrent souvent les paysans, quand une personne vient à manquer lorsque les récoltes pressent.
«Notre fils a travaillé quelques années à l’étranger dans l’agriculture. Cela nous aide à mieux comprendre les difficultés que rencontrent les saisonniers, relève en conclusion Chantal Stabrowski. Ce n’est pas facile pour eux d’abandonner parfois femme et enfants pour venir ici trois mois ou davantage. Nous en sommes conscients. Et nous nous demandons parfois simplement: est-ce que nous, nous le ferions?»



Chantal Stabrowski et Johanna Drozdowska:

Délais courts

Alexander Kurmann s’efforce d’entreprendre deux mois à l’avance les démarches de recrutement. Dans son cas, il doit obtenir l’aval de la commune de Grimentz puis l’autorisation de l’Office régional de placement de Sierre. Enfin, contrats et règlements sont préparés d’entente avec Agroimpuls. «Je compte environ 500 francs pour l’établissement du dossier et les frais de voyage de mon employé.»
Les délais – encore eux – posent problème en cas de situations exceptionnelles. «Pour remplacer quelqu’un au pied levé, il me faut trois semaines à un mois. C’est trop long, estime Chantal Stabrowski. Si un employé s’en va et qu’il faut le remplacer d’urgence, comment faire sans être dans l’illégalité?»

Fwd: Mercredi 7 mai 2008 Rassemblement européen contre la directive de la honte


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Non à la directive de la honte !

Rassemblement européen à Bruxelles
7 mai 2008 - place Schuman


Non à la systématisation des camps

Rassemblement européen contre la directive de la honte

Mercredi 7 mai 2008 à Bruxelles

12h30, place Schuman

Le 20 mai 2008, le projet de directive sur la rétention et l'expulsion des personnes étrangères va être soumis au Parlement Européen.

Ce projet, dans la continuité des politiques européennes sur l'immigration axées uniquement sur les volets sécuritaire et répressif, officialise la disparition des principes fondamentaux des personnes.

S'il était adopté, ce texte permettrait :

- l'enfermement des étrangers pouvant atteindre 18 mois pour le seul fait d'avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe ;

- la détention des mineurs, au mépris du respect de l'intérêt supérieur de l'enfant ;

- l'interdiction pour les étrangers expulsés de revenir en Europe pendant 5 ans, ce qui revient à criminaliser et à exclure ces personnes.

Au regard de ces violations des Droits de l'Homme, nous demandons donc aux parlementaires européens de rejeter ce projet de directive.

Il est de notre responsabilité de réagir pour empêcher la systématisation des camps et l'éloignement des personnes jugées indésirables.

Signataires de l'appel à rassemblement : AEDH, Anafé, APDHA, Arci, ASTI Luxembourg, ATMF, Cimade, Cire, Gisti, Ipam, Kerk in Actie, LDH Belgique, Migreurop, ProAsyl.

Naturalisation défi pour la démocratie

A. Gross, auteur d’un livre sur la naturalisation Naturalisation défi pour la démocratie


Pour nourrir le débat sur les naturalisations, le conseiller national socialiste Andreas Gross publie un nouveau livre intitulé, « Naturalisation, défi pour la démocratie ». Une vingtaine d'auteurs ont participé à cet ouvrage, parmi lesquels l'ancien président du tribunal fédéral Giusep Nay ou des parlementaires fédéraux comme Ada Marra, Luc Recordon ou encore Liliane Maury-Pasquier.

Difficultés financières pour Acor SOS racisme



"Acor SOS racisme", à Genève, craint pour sa survie financière. L'association romande pour aider les victimes de racisme espère encore recevoir les 100’000 francs que l'Etat de Genève lui versait avant la dénonciation du contrat de partenariat. Le canton préfère allouer cette somme à d'autres projets plus novateurs. L’interview d’André Castella, délégué à l'intégration des étrangers à l'Etat de Genève.

Les requérants d'asile syriens devront quitter la Suisse

Les requérants d'asile en provenance de Syrie devront quitter la Suisse. Vu l'évolution de la situation dans ce pays, l'Office fédéral des migrations (ODM) a décidé de modifier sa pratique à l'encontre des personnes dont la demande a été rejetée.

Requérants d'asile renvoyés (photo Keystone)

Jusqu'ici, la Confédération estimait que le renvoi des Syriens déboutés n'était "pas raisonnablement exigible". Elle admettait donc à titre provisoire notamment les Kurdes, ainsi que les réfractaires, les déserteurs, les personnes ayant quitté leur pays illégalement et celles recherchées pour avoir commis des délits de droit commun, a indiqué l'ODM.

L'office est d'avis désormais que la donne a changé et que ces personnes peuvent en général être renvoyées dès maintenant. Et de préciser que chaque dossier fera toutefois l'objet d'un examen individuel. La modification de la pratique en matière de renvoi des requérants d'asile syriens est conforme à celle en vigueur dans les Etats européens, selon l'ODM.

(ats)

Le Conseil d’Etat renforce en urgence les effectifs du Service de la population

Après plusieurs années de crise, cinq personnes supplémentaires seront engagées pour venir à bout des retards du SPOP. Un article de Nadine Haltiner dans 24 Heures.

Philippe Leuba a obtenu l’engagement d’une task force au Service de la population.


A situation d’urgence, mesure ur­gente. Après plusieurs années de crise au Service de la population (SPOP) et suite à de nombreux témoignages de colère dans nos colonnes, le Conseil d’Etat a dé­cidé mercredi soir d’engager, dès l’été, cinq personnes supplémen­taires – trois juristes et deux secrétaires.
«Vous voyez, je respecte mes promesses!» lançait hier, non sans fierté, Philippe Leuba. Le conseiller d’Etat en charge du dossier avait en effet annoncé, en octobre 2007 déjà, la mise en place d’une task force spéciale, pour résoudre des retards de plus de quatre mois dans le re­nouvellement et l’octroi des per­mis B. Voilà qui est chose faite.
Mais si le politicien tient pa­role, il doit admettre que cette mesure reste provisoire. Le ren­fort n’est en effet prévu que jusqu’en décembre 2009. «La durée et le nombre de personnes à engager ont été estimés par la direction du SPOP. Cela paraît suffisant pour résoudre la crise. Fin 2009, nous verrons, en fonc­tion de la situation, s’il est né­cessaire de poursuivre les enga­gements. »
Mesure exceptionnelle

Et combien coûte cette task force? Rien. Pour obtenir l’aval de ses collègues, le conseiller d’Etat a dû compenser les dépen­ses à l’intérieur de son départe­ment. Ainsi, des ressources du Secrétariat général ont notam­ment été déplacées vers le SPOP. Une pratique peu habituelle en cours d’exercice. «C’est une me­sure exceptionnelle. En général, on ne peut pas engager du per­sonnel en cours d’année. Mais le Conseil d’Etat s’est rendu compte de l’urgence de la situation.» Reste que l’allocation des nou­velles ressources ne concerne que la division Etrangers. Or, selon le syndicat SUD, tous les secteurs sont touchés. «Le Conseil d’Etat propose le mini­mum pour essayer de prévenir les éclats de voix du personnel. Mais ce ne sera pas suffisant», analyse le syndicaliste Aristides Pedraza, qui revendiquera dès la semaine prochaine un audit sur les conditions de santé du per­sonnel.
Pour Philippe Leuba, au con­traire, le renforcement d’une di­vision soulagera aussi les autres. Et, selon lui, les premiers effets seront visibles dès cet automne.

L'objectivité et non pas l'arbitraire

L’initiative populaire de l’UDC «pour des naturalisations démocratiques» vise à donner aux seules communes le pouvoir de décider quel organe a la compétence d’octroyer le droit de cité communal. Selon le Conseil fédéral, ce texte n’améliore pas la pratique sur le terrain. Elle n’apporte aucune garantie que le candidat remplisse les conditions posées pour obtenir le passeport suisse. Or, ce critère doit rester l’élément déterminant, estime-t-il.
Eveline Widmer-Schlumpf a souligné hier la nécessité de procédures marquées par l’objectivité, et non par l’arbitraire et la discrimination. C’est d’ailleurs pour ce motif que le Tribunal fédéral a mis hors la loi les naturalisations par le peuple en 2003.
L’initiative porte atteinte aussi bien aux principes fondamentaux reconnus par le droit suisse que par le droit international, a-t-elle poursuivi. La notion de «décision définitive» serait problématique.
En cas de oui, enfin, cantons et communes devraient adapter leur législation. Pour le Conseil fédéral, mieux vaut ainsi s’en tenir au contre-projet élaboré par le parlement. Ce texte prévoit des garde-fous afin de garantir que les rejets puissent être contestés.
ATS

Jeu de mains, jeu de vilains...

Sos-racisme en danger

Naturalisations: Widmer-Schlumpf contre l'UDC

La conseillère fédérale argumente contre l'initiative de son parti. La conseillère fédérale argumente contre l'initiative de son parti. [Keystone]


La ministre de la justice Eveline Widmer Schlumpf a présenté jeudi les arguments du Conseil fédéral contre l'initiative de l'UDC "pour des naturalisations démocratiques", soumise au vote le 1er juin prochain.

Lien vers la page originale de la Radio Romande

Les candidats au passeport suisse ne doivent pas être victimes de décisions arbitraires et discriminatoires. Le rejet du gouvernement est fondé sur la garantie des droits constitutionnels de chaque individu, en particulier sur la protection contre la discrimination et l'arbitraire, a expliqué jeudi la ministre de la justice UDC.

Les décisions de naturalisation doivent être prises au terme d'une procédure conforme à l'Etat de droit. Les refus doivent être motivés et doivent pouvoir faire l'objet d'un recours. Ce qui est déterminant, ce n'est pas de savoir quel organe procède aux naturalisations, mais le degré d'intégration du candidat, a poursuivi Eveline Widmer Schlumpf.

Répartition des compétences

Or, l'initiative de l'UDC n'apporte aucune amélioration sur ce point. L'acceptation de l'initiative remettrait en question le régime fédéraliste de répartition des compétences entre les communes et les cantons, a souligné la conseillère d'Etat uranaise Heidi Z'Graggen. Elle ouvrirait aussi la porte à un "tourisme de la naturalisation".

La hausse du nombre de naturalisations n'est pas liée aux deux arrêts du Tribunal fédéral jugeant les naturalisations par les urnes anticonstitutionnelles, a expliqué de son côté le directeur de l'Office fédéral des migrations (ODM) Edouard Gnesa. Elle tient davantage à l'acceptation de la double nationalité par d'autres Etats et à la baisse du coût des procédures.

agences/as



Sur le même sujet dans 20minutes:

Widmer-Schlumpf doit combattre l’initiative UDC
Le Conseil fédéral combat le texte UDC sur les naturalisations. Il craint une discrimination. Plus...


Interview de Evelyne Widmer-Schlumpf dans le Temps

Lire l'interview dans son intégralité

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- Parlons de vos projets. Vous comptez lancer une révision de la loi sur l'asile pour régler la question des déserteurs érythréens. Quelles sont vos autres priorités dans le domaine?

- Il y a tout un catalogue de mesures que je souhaiterais examiner. Comme le fait que des demandes d'asile peuvent être déposées auprès de nos ambassades à l'étranger: la Suisse est, avec l'Espagne, le seul pays à connaître ce système. Nous pourrions envisager de l'abolir. Autre dossier: les requérants déboutés qui invoquent des raisons personnelles, comme le manque de soins adéquats en cas de maladie, pour ne pas être renvoyés dans leur pays. Ces personnes devraient à l'avenir collaborer davantage avec les autorités pour prouver que ces raisons personnelles sont valables. Un autre problème à régler est la situation des requérants d'asile qui participent à des manifestations politiques pour se mettre en danger vis-à-vis de leur gouvernement et donc obtenir la protection de la Suisse. Nous pourrions penser à des sanctions. Le but est surtout de s'en prendre aux passeurs qui incitent des gens sans véritables motifs d'asile à chercher, de cette façon, le statut de réfugié.

- Cette situation préoccupait déjà Christoph Blocher. Ressuscitez-vous un dossier sur lequel il avait déjà travaillé ou n'avait-il rien lancé?


- J'ai pu constater ces derniers mois que la question des requérants qui se trouvent des motifs d'asile une fois arrivés en Suisse se pose toujours. Mais avant d'aller plus loin, je dois d'abord faire des propositions concrètes au Conseil fédéral. Mon prédécesseur s'était déjà inquiété de la question des déserteurs érythréens. Mais il voulait un arrêté urgent. Or la situation n'est plus aussi alarmante, raison pour laquelle je propose une révision de la loi sur l'asile.

- Une révision se justifie-t-elle pour un problème finalement assez mineur?

- Le but est de clarifier les choses. La désertion ne doit pas à elle seule permettre d'obtenir l'asile. Dans le cas des Erythréens, ils peuvent souvent invoquer, en plus de la désertion, des risques de persécutions politiques ou de menaces de mort pour justifier le motif d'asile. Mais il s'agit d'être clair vis-à-vis des autres déserteurs: ils ne doivent pas s'imaginer que le simple fait de refuser de servir dans l'armée leur donne le droit d'obtenir l'asile en Suisse. Ce n'est pas le cas. Si des points sont jugés probablématiques ou discriminatoires, il convient donc d'y apporter rapidement des solutions. C'est ce que je tente de faire.

France: les centres de rétention accusés

Lire l'article dans Le Monde
Les situations décrites par la Cimade dans son huitième rapport annuel, publié jeudi 24 avril, sur les centres et locaux de rétention seraient dignes d'un roman de Kafka. Seule représentante de la société civile dans ces centres, cette association œcuménique d'aide aux migrants est l'observateur privilégié d'une réalité qui frôle parfois l'absurdité. Dans certains centres, comme à Nantes, la proportion de retenus roumains avoisine les 20 %, alors que leur pays fait partie de l'Union européenne depuis le 1er janvier 2007. Une obligation à quitter le territoire français ne peut être notifiée si la personne n'a pas les documents d'identité nécessaires, un cas pourtant fréquent chez les étrangers en situation irrégulière.