vendredi 5 août 2005

A Zurich, après 7 jours les NEM déménagent

Ariane Gigon-Bohrman nous raconte dans la Liberté et Le Courrier quel nouveau système génial a été mis en place par les autorités Zurichoise pour "encourager les départ". Toutes les semaines , les NEM sont attribués à un autre lieu d'hébergement. Problème, les NEM ne partent pas...
Extraits:
Le vocabulaire administratif réserve d'étranges surprises: ainsi, le canton de Zurich a baptisé «dynamisation» un nouveau règlement introduit en catimini début juin qui impose aux requérants d'asile frappés d'une décision de non-entrée en matière (NEM) de changer de centre d'hébergement tous les sept jours.
Révélé par le «Tages-Anzeiger» quelques semaines plus tard, le processus a immédiatement donné naissance à un néologisme: les «Siebentägler» (de «sieben» pour sept et de «Tag» pour jour) sont ceux qui, parmi les 850 personnes concernées dans le canton, vivent désormais sous le régime du tournus...
Chef du service juridique de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, Jürg Schertenleib doute aussi fortement de l'efficacité de ce «clair durcissement» envers les NEM. «Que les autorités demandent aux personnes de s'annoncer tous les sept jours pour faire le point, d'accord. Mais exercer une pression psychologique en les forçant à changer de domicile ne fera que les pousser dans l'illégalité. Il faudrait leur proposer une aide au retour, évaluer leur situation personnelle, voir si et comment ils peuvent quitter la Suisse, etc.»
Le canton de Zurich évaluera la pertinence de son système à la fin de l'année. D'ici là, tous les NEM placés dans des centres d'urgence (et non ceux qui relèvent des communes) devraient avoir intégré le tournus. Ou avoir disparu

Le rapport fédéral sur les NEM se fait attendre

La Liberté et le Courrier nous rapporte une information publiée pour la première fois par la Sontag Zeitung, le rapport fédéral sur les NEM se fait attendre.
Chaque canton a sa propre prise en charge des NEM. Selon le 3e rapport de monitoring de la Confédération, seize d'entre eux ont instauré des structures d'aide particulières, dont Berne, Fribourg, le Jura et Vaud en Suisse romande. La plupart de ces structures sont des abris de protection civile. Les Grisons se distinguent en hébergeant les NEM dans une prison, seulement la nuit. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés, qui critique ces pratiques hétérogènes, publiera ces prochaines semaines un rapport sur ces différentes prises en charge. Le 4e rapport de monitoring de la Confédération sur les NEM se fait en revanche attendre, selon la dernière édition de la «SonntagsZeitung», car il contiendrait des données sensibles concernant les coûts des cantons dans l'aide d'urgence, coûts non couverts par le montant fédéral forfaitaire de 600 francs par personne, et qui auraient explosé. L'Office fédéral des migrations confirme un «léger retard»: «Le rapport sera probablement publié fin août, indique le porte-parole Dominique Boillat. Les chiffres sont là mais il reste quelques points à clarifier avec les cantons, concernant l'interprétation de ces chiffres.

Des requérants d'asile ramassent les déchets dans les bus bernois

Depuis trois mois, des requérants d'asile ramassent les déchets laissés par les passagers dans les bus et les trams de la ville de Berne. L'expérience va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année, ont annoncé hier les Transports publics bernois
Lire la dépêche de l'ATS

Pas un instrument politique, mais une bibliothèque

Profitant d'une certaine accalmie dans l'actualité brûlante, Jean-Michel Jacot- Descombes consacre un quart de page dans l'édition Lausannoise de 24 heures pour présenter le blog que vous êtes en train de consulter.
Extraits:
Depuis le mois de février, Daniel Schneider a ouvert un site internet consacré à la problématique de l’asile dans le canton de Vaud. Avec une particularité: son blog se nourrit des articles parus dans la presse, dont bien sûr 24 heures, ainsi que d’émissions radiophoniques et télévisuelles. Actif au sein de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV), cet habitant de Montpreveyres reconnaît que son site n’est pas neutre, mais il se défend d’en avoir fait un instrument politique en faveur des milieux liés à l’asile.