samedi 26 avril 2008

Un requérant d'asile meurt dans un incendie à Lausanne

Le drame s'est déroulé jeudi 13 mars dans un appartement loué par l'EVAM.

Un incendie a ravagé jeudi 13 mars un appartement loué à Lausanne par l'EVAM. L'appartement logeait une famille de six personnes: les parents, leurs trois enfants et la grand-mère. Le père de famille, âgé de 30 ans, est décédé dans les flammes, malgré une intervention rapide des secours.

La famille a été relogée dans l'urgence dans un foyer de l'EVAM en attendant un nouvel appartement.

Lire l'article du 24 Heures relatant cet incendie (format pdf)

L’Autriche régularise ces «Anges de l’Est» qui s’occupent des retraités

Elles sont près de 40 000. Sans statut légal, elles s’occupent pourtant 24 h sur 24 des personnes âgées dépendantes. Et leur nombre ne cesse de croître. Un article de Gustavo Kuhn avec l'AFP dans 24 Heures.

anges de l'Est

Les retraités dépendants autrichiens font très souvent appel à des Européennes de l’Est (Keystone)


Genève en a rêvé, l’Autriche le fait. Notre voisin oriental s’est en effet lancé dans un proces­sus de régularisation de quel­que 40 000 sans-papiers. Com­plètement dépassé par le nom­bre de retraités dépendants, qui a doublé en quinze ans, Vienne a décidé d’offrir un statut légal aux Européennes de l’Est qui travaillent comme aides à do­micile dans la clandestinité.
Main-d’oeuvre bon marché, disponibles à toute heure du jour et de la nuit, réputées compétents et fiables, celles qui sont surnommées les «anges de l’Est» ont jusqu’à la fin du mois de juin pour se déclarer aux autorités afin de bénéficier d’un permis de séjour en règle et de protections sociales, couvertes par des subventions et un abat­tement fiscal. Elles pourront ainsi légalement continuer de s’occuper des 400 000 person­nes âgées autrichiennes néces­sitant une assistance – sur une population totale de 8,3 mil­lions d’habitants. Un chiffre qui devrait encore être multiplié par deux au cours des vingt prochaines années.
Soutien populaire

Du coup, la population sou­tient à 70% les régularisations. «Il n’y avait quasi aucune autre possibilité de disposer légale­ment d’une assistance à domi­cile 24 h sur 24. Le marché avait résolu le problème dans l’illégalité, et c’est une bonne chose que cette situation soit régularisée», a déclaré Werner Kerschbaum, secrétaire général adjoint de la Croix-Rouge autri­chienne, qui aide les personnes concernées à accomplir les dé­marches.
Dumping salarial

Les syndicats, par contre, ont protesté: la nouvelle législation abaisse de facto le revenu ho­raire à 2 euros. «Ce système a le mérite d’offrir un début de solu­tion à un vrai besoin. Mais il est clair qu’il ne fonctionne que grâce à l’importante différence de revenus entre l’Autriche et ses voisins de l’Est», analyse Walter Marschitz, de l’associa­tion d’aide sociale Hilfswerk.
Reste que, pour l’heure, seu­les 4300 aides à domicile, se sont déclarées. «La procédure reste relativement compliquée, surtout pour des gens qui sor­tent d’une situation d’illégalité et qui ne maîtrisent pas parfai­tement la langue. Mais les de­mandes de régularisation vont sans aucun doute se multiplier ces prochaines semaines», es­time Walter Marschitz.

Le mouvement des sans-papiers cherche un nouveau souffle


Paru le Samedi 26 Avril 2008 dans le Courrier
PROPOS RECUEILLIS PAR OLIVIER CHAVAZ
Genève SOUTIEN - Le collectif genevois organise demain une journée axée sur la situation des jeunes sans statut légal. Interview de la coordinatrice Sophie de Rivaz.
Depuis quelques semaines, la France assiste à un regain de mobilisation en faveur des travailleurs sans papiers. Certains patrons se sont associés au mouvement exigeant la régularisation de milliers de personnes. Des actions comparables se déroulent également en Grande-Bretagne. Et la Suisse? Après le mouvement amorcé au début de la décennie et les espoirs soulevés par l'ex-conseillère fédérale Ruth Metzler, la question a quasiment disparu de l'agenda politique. Genève attend toujours le déblocage de sa demande portant sur 5500 permis pour des employés sans statut légal du secteur de l'économie domestique.
Pour tenter de raviver la flamme, le Collectif de soutien aux sans-papiers –réunissant une quarantaine d'associations, de syndicats et de partis genevois– organise demain une journée de solidarité (lire ci-dessous). Le thème: «Jeunes sans-papiers: interdits de futur?». Le point avec Sophie de Rivaz, coordinatrice du collectif.

Où en est le dossier des travailleurs sans statut légal au niveau politique?
Sophie de Rivaz: Au point mort. Tout a été totalement bloqué durant la législature où Christoph Blocher tenait les rênes du Département de justice et police. Nous verrons prochainement si le message passe mieux avec Eveline Widmer-Sclumpf. Sous l'angle local, le vote des Genevois en faveur de la nouvelle législation sur les étrangers, en septembre 2006, a constitué un sale coup. Rappelons que l'impossibilité pour les ressortissants de pays hors-Union européenne de s'établir en Suisse est maintenant ancrée dans la loi. Ces dispositions existaient certes déjà mais elles figuraient dans une ordonnance. Un non des électeurs genevois aurait apporté une crédibilité supplémentaire au canton dans ses démarches pour obtenir les 5500 permis qu'il réclame depuis trois ans dans le secteur de l'économie domestique.

Avez-vous toujours des contacts avec le Conseil d'Etat?
Oui, nous allons régulièrement les voir. Notre dernière rencontre a eu lieu en début d'année. Reste que Genève est bien seul sur ce thème.


Si la démarche des autorités genevoises peut être qualifiée de minimaliste, elle demeure effectivement exceptionnelle au plan national.
Notre espoir est qu'au moins un autre grand canton suive le mouvement, par exemple Bâle ou Berne. Le plus intéressant serait bien sûr Zurich, vu sa taille et son poids économique. Mais c'est actuellement politiquement irréaliste: le poids de l'UDC y est bien trop important.


Le maire de Genève, Patrice Mugny, s'est beaucoup engagé en faveur des sans-papiers durant cette année. Qu'en pensez-vous?
On reste évidemment dans le domaine symbolique. Mais il est très positif de voir le maire d'une grande ville suisse se profiler sur ce sujet. D'un point de vue genevois, ça passe pour une chose normale. Mais quand on discute avec des collègues alémaniques, par exemple, on se rend compte que ce genre d'engagement n'est pas très courant.


Le mouvement de solidarité avec les sans-papiers avait acquis une grande visibilité au début des années 2000. Quelle est la situation actuelle?
Nous avons l'intention de multiplier les actions de sensibilisation en direction du grand public. Si les militants et certaines personnalités n'ont pas cessé de travailler, le mouvement n'a pas la force et le dynamisme qu'il a pu avoir il y a quelques années. Une nouvelle structure va se créer au plan suisse le mois prochain. L'idée est d'entreprendre un lobbying sur la problématique des mineurs sans-papiers. La Suisse ne respecte pas certaines dispositions de la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant. Notamment sous l'angle de l'accès à l'école – tous les cantons ne sont pas aussi libéraux que Genève – et à l'apprentissage. Ou encore sur la question de l'enfermement des requérants d'asile mineurs déboutés.

Lucerne accueille les étrangers avec le sourire

Lire dans le Temps l'article de Catherine Cossy
Le canton de Lucerne innove. Chaque étranger qui désire s'installer dans le canton sera, dès le 1er juin déjà, reçu pour un entretien de bienvenue. Un poste supplémentaire a été créé à cet effet au sein de l'Office cantonal des migrations pour accueillir les quelque 2000 immigrés attendus chaque année. «Nous aimerions mettre les formes pour recevoir ces nouveaux habitants. Nous leur remettrons à cette occasion leurs papiers. Et nous les informerons de ce que nous offrons, mais aussi ce que nous attendons d'eux», explique la conseillère d'Etat socialiste Yvonne Schärli. Le recours à des interprètes est prévu pour les personnes qui ne parlent pas encore l'allemand.

Une majorité se dégagerait pour l'initiative sur les naturalisations

Lire l'article de Denis Masmejean dans le temps
Le premier sondage effectué pour la SSR sur les votations du 1er juin donne un résultat pour l'heure favorable à l'initiative de l'UDC sur les naturalisations. 48% des personnes interrogées ont déclaré approuver les propositions de l'UDC, 37% les rejettent, tandis que 15% sont encore indécis. La marge d'erreur de ce sondage réalisé par l'institut gfs.bern est de 2,9%.

Les partisans de l'initiative sont plus nombreux en Suisse alémanique (49% de oui, 37% de non) et au Tessin (48% et 21%) qu'en Suisse romande (43% et 42%).