Le Grand Conseil schwyzois a rejeté mercredi un postulat UDC exigeant une interdiction absolue de toute forme de dissimulation des femmes.
Le Grand Conseil schwyzois a rejeté mercredi par 53 voix contre 36 un postulat UDC exigeant une interdiction absolue de toute forme de dissimulation des femmes. L’exécutif cantonal s’était également opposé à ce texte, estimant qu’il allait trop loin et que son application était difficile.
Des débats du même type portant autour de la burqa ont eu lieu dans plusieurs cantons. Mais pour l’heure, seul le Grand Conseil argovien a accepté mi-septembre une initiative cantonale préconisant non pas une interdiction de la burqa mais de tout type de masque en public.
L'initiative pour le renvoi des criminels étrangers et ses conséquences possibles pour les citoyens de l'UE préoccupent les Vingt-Sept. Le chef de la mission suisse auprès de l'UE a évoqué la prochaine votation fédérale lors d'une discussion avec des experts de l'UE.
Selon des sources proches de la discussion, l'Allemagne a surtout posé des questions sur ce sujet. Les experts de l'UE, qui traitent régulièrement des relations Suisse-UE dans le groupe AELE, voulaient en savoir davantage sur les conséquences de l'initiative.
"Cette initiative qui remet en question la libre circulation préoccupe au sein de l'UE", a déclaré mercredi devant la presse l'ambassadeur suisse auprès de l'UE, Jacques de Watteville. Il a mis en évidence le fait que le contre-projet du Conseil fédéral respecterait les accords internationaux.
Invité à s'exprim er sur les relations entre la Suisse et l'UE, M. de Watteville a également expliqué à ces experts que "la réalité politique en Suisse" avec sa démocratie directe ne doit pas être oubliée. Ces paramètres doivent être pris en compte dans toutes les discussions sur les questions institutionnelles et sur une mise en oeuvre et une utilisation plus efficaces des accords bilatéraux, a-t-il poursuivi.
Souhait évoqué
Les 27 se posent surtout des questions institutionnelles liées aux accords bilatéraux. Ces questions englobent essentiellement chaque domaine qui est actuellement traité dans un groupe de travail entre les experts suisses et de l'UE. Ce groupe doit révéler d'ici la fin de l'année de premières voies possibles pour façonner les accords bilatéraux de manière plus efficace.
M. de Watteville a aussi indiqué aux experts que la Suisse souhaite poursuivre la voie bilatérale. "Elle ne fonctionne pas si mal", a-t-il estimé.
Dans la discussion du groupe AELE qui a eu lieu ensuite sans l'ambassadeur, les représentants de la Commission européenne ont décrit cette voie comme quelque peu caillouteuse. Aux yeux de la Commission, la situation n'est pas aussi rose que l'ambassadeur suisse l'a affirmé, ont rapporté des diplomates européens.
Un refuge s’est ouvert mercredi dans la salle paroissiale de l’église protestante de La Sallaz, sur les hauts de Lausanne. Le bâtiment abrite trois requérants d’asile menacés de renvois. Si le mouvement dure, d’autres paroisses prendront le relais.
«Les requérants peuvent rester jusqu’au 29 octobre», a expliqué mercredi Paolo Mariani, porte-parole de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). «Un groupe s’occupe de trouver d’autres paroisses, protestantes ou catholiques, pour garantir la relève. L’objectif est d’assurer un tournus».
Les parties ont signé une convention dans laquelle les requérants se sont notamment engagés à être transparents sur leur dossier. «Nous leur avons aussi demandé qu’il n’y ait pas de réaction violente en cas d’intervention de la police. Mais au besoin, ils sont autorisés à aller dans l’église», a expliqué le porte-parole.
Depuis mercredi matin, quelques matelas sont entassés dans un coin de la petite salle de la paroisse La Sallaz-Croisettes. Les trois requérants déboutés - une jeune femme kosovare, un Congolais et un Albanais - seront encadrés 24 heures sur 24 par deux membres du collectif lausannois Droit de rester.
«Un quatrième réfugié les rejoindra peut-être», explique sur place une jeune femme du collectif. En principe, ces personnes ne sortiront pas du refuge. Le requérant congolais est depuis huit ans en Suisse et près de 20 ans en Europe, raconte la militante.
Autres actions prévues
En 2001 avec «En quatre ans on prend racine» et en 2004 lors de la crise des «523», l’ouverture de refuges avait suscité un mouvement de solidarité. En 2004, l’action avait duré plus d’une année.
Il y a dix jours, le collectif et des requérants avaient occupé durant une nuit, sans autorisation, les locaux de la paroisse St- Jacques à Lausanne. Ils avaient quitté les lieux contre la promesse des Eglises de leur trouver un autre abri. Ils logeaient depuis au Point d’appui, lieu d’accueil de jour des deux églises.
La paroisse lausannoise de La Sallaz constitue depuis ce matin le refuge de trois requérants d’asile menacés d’expulsion et pris sous sa protection par l’Eglise réformée vaudoise. Le canton n’avait plus connu ce genre de situation depuis 2004 et c’est la première fois que le conseiller d’Etat Philippe Leuba y est confronté.
Le canton de Vaud compte une fois de plus sur son territoire un «refuge» pour requérants d’asile menacés d’expulsion. La paroisse réformée de La Sallaz, à Lausanne, ouvre depuis ce matin ses portes à trois candidats déboutés dont elle demande la réouverture du dossier. Il s’agit d’une femme d’origine kosovare, d’un Macédonien et d’un Congolais.
La semaine dernière, l’Eglise réformée vaudoise avait été victime d’une occupation sauvage d’une autre paroisse lausannoise par le Collectif Droit de rester, au bénéfice de ces mêmes personnes. Elle a depuis lors négocié et conclu avec ce mouvement une convention sur l’utilisation des locaux de la Sallaz. Deux membres du collectif de soutien aux requérants accompagneront les requérants dans le refuge.
«Nous avons toujours une attitude d’ouverture par rapport à des requérants risquant le renvoi», explique Paolo Mariani, le porte-parole de l’Eglise réformée vaudoise. Selon lui, le ressortissant congolais vit en Suisse depuis huit ans et affirme avoir des craintes pour sa vie en cas de retour. Le porte-parole ne disposait pas mercredi matin d’informations sur le parcours de deux autres ou la date prévue pour leur renvoi.
C’est la première fois que le conseiller d’Etat Philippe Leuba, chef du Département vaudois de l’Intérieur, se trouve confronté à ce type de situation, bien connue de ses prédécesseurs. L’église lausannoise de Malley avait été occupée en 2004 dans le contexte de l’affaire «des 523», tandis que neuf Kosovars avaient vécu pendant quatre mois dans celle de Bellevaux en 2001. Le politicien vaudois se targue depuis son arrivée à la tête du département de mener une politique ferme de renvois tout en sollicitant de nombreux permis humanitaires auprès de la Confédération.
Alors qu'au début octobre, Geert Wilders, le populiste néerlandais apportait son soutien à Berlin au parti allemand "La liberté", Oskar Freysinger participait à la rencontre par vidéoconférence. Une semaine plus tard, il était attendu dans la périphérie de Bruxelles pour y tenir une conférence sur le danger de l'islamisation en Europe. Celui qui signe de lui-même sur son blog "Freysinguerre" semble parti en croisade, pour le meilleur et pour le pire. Interrogé fin 2009 sur l'action menée par Geert Wilders en Hollande, Oskar Freysinger avait déjà pris la défense de ce dernier dans une vidéo circulant sur le web. Le 9 octobre, "L'homme qui a stoppé la construction des minarets en Suisse", était attendu du côté de Bruxelles en héros par une poignée de sympathisants. Il a vu dans un premier temps sa conférence refusée à deux reprises à cause de pression politique, ce qui lui a permis de donner à la situation une tension dramatique qu'elle n'avait pas. C'est que personne à la municipalité de Schaarbeek, une commune de près de 123'000 habitants située dans l'agglomération bruxelloise, n'avait envie d'inviter le virulent orateur. Pour le contexte, la ville a connu une politique d'extrême droite jusqu'à la fin des année 90, menée par le bourgmestre Roger Nols. Ce dernier a été accusé d'avoir conduit une politique de délaissement des quartiers historiques au profit de l'immigration pour fonder sa démagogie xénophobe. Pour exemple, en décembre 1986, Roger Nols était arrivé à dos de chameau à l'hôtel communal de Schaerbeek, ce qui caricaturait selon lui, ce qu'aurait été l'extension du droit de vote aux étrangers (wikipédia.fr). A propos du mauvais accueil réservé à Oskar Freysinger, on peut lire sur le site de la Tsr: "les autorités publiques de Schaerbeek ont rapidement réagi, afin d'empêcher que la conférence ait lieu dans cette configuration-là, car il s'agissait, selon elles, d'une véritable provocation dans une commune qui possède trois minarets et dont la moitié des habitants sont musulmans. Il n'était toutefois pas question d'interdire pour autant cet exposé, au nom du respect de la liberté d'expression." L'orateur valaisan a finalement été accueilli par Filip Dewinter, un homme dont le passé dérange puisqu'il faisait encore étalage à la fin des années 80 de son admiration pour le nazisme en allant fleurir les tombes d'anciens soldats néerlandais SS. Aujourd'hui, il a enfilé un costard pour s'acheter plus de respectabilité (voir l'article du Matin dimanche). Répondant à une invitation de l'association Euboco qui milite en faveur d'une Europe et d'une Belgique chrétienne et conservatrice, Oskar Freysinger semble s'être bien accommodé de ses hôtes. L'article du Matin dimanche lui laissait le bénéfice du doute et feignait de croire à la candeur du politicien suisse tout en regrettant ces mauvaises fréquentations. La chaîne francophone de télévision belge (RTBF) a rendu compte de la visite du politicien romand au parlement flamand dans un reportage du téléjournal.
Drôle et caustique devant son assemblée, maniant l'ironie et ne manquant pas de mordant, Oskar Freysinger a présenté ses conclusions et une interprétation de l'Islam, dans laquelle la religion musulmane va de pair avec la charia (loi islamique).
La conférence d’Oskar Freysinger au Parlement flamand, dans son intégralité
A l'issue de sa conférence, Oskar Freysinger répondait à une question d'un spectateur et évoquait sa vision du combat politique:
Pour rebondir sur ce que vous venez de dire. Est-ce que vous ne pensez pas malgré tout que les images peuvent être combattues par d'autres images et qu'internet là à un rôle à jouer? Oskar Freysinger : Alors qu'est-ce que je pratique depuis dix ans dans cet aquarium à requins [...] ? Je sais pas si vous connaissez cette figure mythique de la mythologie grecque le basilic. C'est un monstre qu'on ne peut vaincre qu'en lui présentant l'image de lui-même. Face à son miroir, face à sa propre image il explose, il se décompose. C'est exactement ce que je fais. Ah! vous voulez jouer? Jouons. Ah! vous faîtes les acteurs et les polichinelles? mais moi je sais faire ça aussi. Alors je ne sais pas si sur la durée je parviendrai à améliorer les choses en faisant ainsi, mais je n'ai pas trouvé d'autres moyens de combat. Donc j'entre dans la danse et on verra bien. J'épouse les formes qu'on me propose et en épousant ces formes-là, j'arrive toujours à faire passer un brin de contenu.
L’agence de presse radiophonique italienne Amisnet, basée à Rome, a consacré une émission aux harraga algériens, qui sera diffusée dans quelques jours.
Deux journalistes femmes de cette agence vont se succéder au micro pour débattre de la problématique de l’immigration clandestine vers leur pays. Elles cherchent à comprendre qui sont les harraga, pourquoi quittent-ils l’Algérie, d’où partent-ils et où vont-ils. En s’adressant à notre journal, Elise Melot, qui s’occupe d’une émission hebdomadaire sur les questions de l’émigration, «Passpartù», a donné l’impression d’être très au fait du phénomène de la harga qui, faut-il le dire, ne cesse de poser des problèmes aux autorités des deux pays, l’Algérie et l’Italie.
Pourquoi les jeunes Algériens prennent-ils plus de risques en choisissant de se rendre en Sardaigne, alors que les côtes espagnoles sont plus proches, s’est demandée la journaliste. Ce qui a fait, selon elle, de la Sardaigne une des portes privilégiées d’entrée en Europe pour de nombreux migrants venant du Maghreb, notamment d’Algérie. Visiblement, la récente révolte des sans-papiers en rétention au centre sarde de Cagliari n’a pas laissé indifférente l’opinion publique italienne. D’où la programmation de l’émission par les responsables de Amisnet. Leur journaliste s’est, en outre, interrogée sur l’absence de réaction des autorités italiennes et de la représentation diplomatique de son pays à Alger, maintes fois interpellées concernant l’affaire du jeune harrag algérien disparu en 2009 lors de son évacuation vers un hôpital romain.
Elle a aussi voulu savoir quel accueil réservent les autorités algériennes aux migrants subsahariens qui transitent par notre pays afin d’atteindre l’Europe, et ce, à l’instar de nos voisins marocains et libyens qui observent le même phénomène. Elise Melot s’est enfin enquise de l’existence de centres secrets de rétention pour migrants clandestins en Tunisie et de l’origine de l’argent ayant contribué au financement de la construction de ces centres.