samedi 19 décembre 2009

Des migrants éthiopiens bloqués bénéficient d'une aide au retour et à la réintégration

Libye - Quelque 160 migrants éthiopiens en situation irrégulière, qui étaient bloqués en Libye sans argent ni documents de voyage, bénéficient d'un programme de l'OIM d'aide au retour volontaire et à la réintégration.

Mardi, les 160 migrants sont montés à bord d'un charter dans la ville de Sebbha, au sud de la Libye, pour un vol de cinq heures vers Addis Abeba. A leur arrivée, ils ont été accueillis par le personnel de l'OIM et ont immédiatement reçu un soutien humanitaire, dont notamment une aide financière de 400 euros par personne pour permettre aux rapatriés de démarrer des activités génératrice de revenus.

« Comme tant d'autres, ces migrants bloqués se sont rendu compte qu'il n'avait pas d'avenir en Libye. Ils ont alors voulu rentrer chez eux mais ne pouvaient pas car ils n'avaient ni argent, ni papiers », explique Laurence Hart, chef de mission de l'OIM à Tripoli. « L'Ethiopie n'a pas de représentation diplomatique en Libye. L'OIM a donc aidé à organiser plusieurs visites consulaires, qui ont permis de fournir des papiers aux 160 migrants bloqués. »

Certains des migrants aidés par l'OIM ont confié qu'ils étaient arrivés en Libye après de périlleux voyages à travers le désert. Beaucoup ont déclaré qu'ils étaient en Libye depuis des années et qu'ils tentaient de subsister sans papiers ou d'économiser pour un autre dangereux périple en bateau en direction de l'Europe.

« De nombreux migrants ont déclaré se sentir honteux de rentrer chez eux sans rien, après avoir dépensé des milliers de dollars pour les réseaux de passeurs », explique Laurence Hart. « L'aide à la réintégration fournie par l'OIM les aide à surmonter leur échec et leur donne l'espoir d'avoir un avenir chez eux. »

Le programme de l'OIM d'aide au retour volontaire et à la réintégration est financé par l'Italie, le Royaume-Uni et la Commission européenne. Il est mené à bien en coopération avec les autorités libyennes et éthiopiennes.

Le programme, créé en juillet 2006 a aidé jusqu'ici plus de 3 800 migrants originaires d'Afrique et d'Asie, bloqués et souvent démunis, à retourner chez eux dans la dignité.

En raison de sa position géographique et ses frontières terrestres et maritimes quelque peu poreuses, la Libye est à la fois un pays de destination et un pays de transit pour les migrants en situation irrégulière. Ils sont attirés par la demande de travail non qualifié et par l'économie plus ou moins forte. Ils seraient ainsi plus d'un million dans ce cas.

Lu sur le site de l’OIM, Organisation internationale pour les migrations

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Voir ce reportage de France 2

Afflux record de réfugiés africains au Yémen en 2009

La traversée du golfe d'Aden est souvent mortelle18 décembre 2009 – Le nombre d'Africains gagnant le Yémen en traversant le golfe d'Aden et la mer Rouge a augmenté de 50% en 2009, soit 74.000 arrivées, ce qui constitue un nouveau record, selon les dernières statistiques du Haut Commissariat de s Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) rendues publiques vendredi.

L'année 2008, qui avait déjà été une année record, avait vu 50.000 réfugiés gagner le Yémen. Cette année, les Ethiopiens, au nombre de 42.000, ont été les plus nombreux à fuir leur pays pour rejoindre le Yémen, devant les Somaliens (32.000 arrivants).

Un porte-parole du HCR à Genève a rappelé le caractère dangereux de la traversée qui se fait « dans des conditions épouvantables » à bord de bateaux de passeurs. Les réfugiés dans certains cas ils sont battus, violés, tués ou jetés par-dessus bord dans des eaux infestées de requins. Parfois, les embarcations surchargées chavirent. Le HCR a comptabilisé 309 morts par noyade cette année contre 590 l'an dernier.

A leur arrivée au Yémen, tous les ressortissants somaliens sont reconnus automatiquement en tant que réfugiés par les autorités. Ce pays abrite actuellement 150.000 réfugiés de Somalie.

En revanche, les autres nationalités doivent se soumettre à la procédure de détermination du statut de réfugié menée par le HCR. L'an dernier, la grande majorité des Ethiopiens ne se rendaient pas dans les centres de réception car ils n'avaient pas l'intention de faire valoir leur statut de réfugié, note le HCR. Les Ethiopiens s'efforcent en effet pour la plupart en effet de se rendre dans les pays du Golfe dans l'espoir d'y trouver du travail.

Toutefois, les personnes qui ne demandent pas le statut de réfugié et qui séjournent illégalement au Yémen courent le risque d'être arrêtées et expulsées. Le HCR souligne avoir fait part à de nombreuses reprises aux autorités yéménites de sa profonde préoccupation à ce sujet, les candidats au statut de réfugié n'ayant pas la possibilité de prendre contact avec lui dans le cadre d'une éventuelle demande d'asile. « Ce problème est prioritaire », a indiqué le porte-parole.

Un article du centre d'actualité de l'ONU

La mandataire reçoit la décision 57 jours après le renvoi de son mandant

L’ODM n’entre pas en matière sur la demande d’asile de « Kidane » et le renvoie vers l’Italie (en vertu des accords de Dublin) sans même en informer sa mandataire. Une absence de notification qui, selon le TAF, constitue une grave violation de procédure.

Personne(s) concernée(s) : « Kidane », homme né en 1985

Origine : Erythrée

Statut : renvoi Dublin -> retour en Suisse après recours

Lire la suite de cet article de l'Observatoire romand du droit d'asile et des étrangers

La Suisse doit accueillir 9 réfugiés qu'elle vient d'expulser

Excès de zèle? Pour l'heure, la décision du Tribunal Administratif fédéral est sans appel. "Neuf requérants d'asile expulsés doivent revenir en raison du non-respect du délai de recours prévu par l'accord de Dublin".

CS | 18-12-2009 | 10:16

Neuf requérants d'asile expulsés doivent revenir en Suisse. Cette décision a été prise par le Tribunal administratif fédéral (TAF) en raison du non-respect du délai de recours prévu par l'accord de Dublin. Trois de ces requérants sont déjà de retour.

Le délai de recours de cinq jours auquel les requérants déboutés ont droit,  n'a pas été respecté, a expliqué Christoph Bandli, président du TAF dans l'émission «10vor10» de la télévision alémanique.

Interrogée sur ces neuf cas, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) Eveline Widmer-Schlumpf a expliqué qu'il s'agissait de cas particuliers. Le système fonctionne bien d'une manière générale, a estimé la conseillère fédérale à l'antenne de la télévision alémanique.

Article trouvé sur les Quotidiennes

"Le respect du droit d'asile en France n'existe plus"

Pour la Journée internationale des migrants vendredi, Emmaüs publie Visa pour le monde, un recueil de témoignages venus du monde entier. L'occasion pour Jean Rousseau, le président d'Emmaüs International, de revenir pour leJDD.fr sur l'expulsion de neufs Afghans mardi. Et d'appeler à une réflexion sur la libre-circulation des migrants.

Vue aérienne de la jungle de Calais, démantelée par les autorités fin septembre. Photo Reuters

Quelle est l'origine de cette journée internationale?
Cette journée internationale a été créée par les Nations unies en 2000. L'objectif était notamment de ratifier la Convention internationale des droits des travailleurs migrants. Mais celle-ci n'a pas vu le jour, seuls 37 Etats, essentiellement du Sud, l'ayant ratifié. Depuis quinze ans, l'accueil des migrants dans tous les pays suscite de grandes préoccupations. Les gens sont en grande difficulté. La mondialisation n'est pas intéressante pour les plus pauvres.

Ce phénomène va-t-il en s'aggravant?
C'est un phénomène qui est sous-estimé. On ne prend plus la peine de regarder pourquoi les gens migrent. Il y 200 millions de migrants dans le monde. Vingt millions d'entre eux migrent pour des problèmes de sécheresse. Ce phénomène va aller croissant. Or, la politique de fermeture des frontières et de rejet de l'étranger ne fonctionnent pas. Les gents continuent à venir.

Près de trois mois après le démantèlement de la "jungle" de Calais, les migrants sont-ils toujours présents dans le Nord de la France?
Bien sûr. Il y aura peut-être un petit effet de découragement. Certains passeurs auront peut-être été épinglés. Mais on constate désormais des déplacements des migrants vers la Belgique. Avec cette histoire, on reproduit ce qu'il s'est passé à Sangatte*. On tente d'effacer les traces de quelque chose de dérangeant, qui n'est pas beau à voir.

La suite dans le JDD.fr