mercredi 8 septembre 2010

Asile: Musa Selimi et sa famille peuvent rester en Suisse

Berne a finalement changé d'avis: la famille kosovare Selimi, qui vit à Carouge (GE), peut rester en Suisse. "L'Office cantonal de la population nous l'a annoncé ce matin", a indiqué mercredi à l'ATS Musa Selimi, confirmant une information de l'Agence DECAPROD.

"C'est la plus belle journée de ma vie! Je me trouve enfin chez moi!" a déclaré au bout du fil Musa Selimi, visiblement très ému. Agé de 40 ans, ce Kosovare vit depuis 20 ans à Genève, où son épouse et leurs deux enfants l'ont rejoint en 2005.

Bien intégrés, les Selimi auraient dû quitter la Suisse le 5 juillet, l'Office fédéral des migrations (ODM) refusant de la considérer comme un cas de rigueur de l'asile, malgré la demande du canton de Genève. L'ODM reprochait à Musa Selimi d'avoir fait venir sa famille clandestinement après son refus, une position confirmée par deux jugements du Tribunal administratif fédéral.

Un recours avec effet suspensif avait été déposé par son avocat auprès de la Commission cantonale de recours en matière administrative. Et de nombreux politiciens genevois ont soutenu la famille Selimi. Les conseillers nationaux Luc Barthassat (PDC/GE) et Jean-Charles Rielle (PS/GE) ont exposé le cas à la ministre de la justice Eveline Widmer-Schlumpf en juin dernier.

ATS

Hoffnung für fleissigen Maturanden

Er hat eine der besten Maturarbeiten des Kantons Aargau geschrieben. Trotzdem soll ein 22-jähriger Ivorer ausgeschafft werden. Selbst dann könnte er aber bald sein Studium in Neuenburg weiterführen.

In zwei Wochen beginnt Olivier Cayos Studium an der Universität Neuenburg. Anders als bei seinen Mitstudenten entscheiden jedoch nicht seine Prüfungsergebnisse über den Verbleib an der Fakultät für Rechtswissenschaften, sondern eine Härtefallkommission. Denn Cayo müsste eigentlich bis Mitte Monat die Schweiz verlassen. Erst kürzlich wies das Bundesverwaltungsgericht einen Rekurs des Afrikaners gegen einen negativen Asylentscheid ab, wie die «Mittellandzeitung» berichtete.

Hier will Olivier Cayo Recht studieren: Universität Neuenburg. Hier will Olivier Cayo Recht studieren: Universität Neuenburg.

Dabei gilt Cayo als glänzendes Beispiel von gelungener Integration. Die Kantonsschule in Aarau schloss er im Frühling mit einem Notendurchschnitt von 4,8 ab. Seine Maturarbeit über afrikanische Kultur wurde nicht nur mit einer glatten 6, sondern auch als eine der fünf besten Maturarbeiten des Kantons Aargau ausgezeichnet. Für sein Bleiberecht spielt das aber alles keine Rolle.

Cayos Asylgesuch wurde bereits 2006, ein Jahr nach seiner Einreise in die Schweiz, abgelehnt, weil bezweifelt wurde, dass es sich beim jungen Erwachsenen um einen politischen Flüchtling handelte. Cayo legte gegen diesen Entscheid einen Rekurs ein. Erst kürzlich wies das Bundesverwaltungsgericht den Rekurs jedoch ab. Seither kann der Mann aus der Elfenbeinküste nur noch auf die Härtefallkommission hoffen.

Absolventen dürfen bleiben

Dabei ähnelt sein Fall jenem von Hochschulstudenten aus Ländern ausserhalb der EU und der EFTA, die bisher nach erfolgreicher Diplomierung die Schweiz verlassen mussten. Wird bis zum 7. Oktober kein Referendum dagegen ergriffen, sollen sie künftig jedoch während eines halben Jahres nach der Diplomierung die Möglichkeit erhalten, sich in der Schweiz eine Erwerbstätigkeit zu suchen und im positiven Fall in der Schweiz zu bleiben. National- und Ständerat stimmten in der Sommersession einer entsprechenden parlamentarischen Initiative von CVP-Nationalrat Jacques Neirynck (VD) zu. In der Praxis hatte sich gezeigt, dass gut ausgebildete Absolventen nicht wie gewünscht in ihre Heimatländer zurückkehrten, um sich am Aufbau ihres Landes zu beteiligen, sondern nach Übersee auswanderten, wo sie mit offenen Armen empfangen wurden.

Wenn auch nicht im gleichen Ausmass wie bei einem Hochschulabgänger, wurden auch in Cayos Ausbildung öffentliche Gelder investiert, die nach seiner Ausweisung der Schweizer Volkswirtschaft nichts mehr bringen würden. «Denkt man Neiryncks Initiative weiter, sollten Ausländer mit einer guten Schweizer Matura das Recht haben, hier zu studieren», findet Jo Lang, Nationalrat der Grünen aus dem Kanton Zug. Er werde deshalb nächste Woche während der Herbstsession mit Neirynck über diesen Fall sprechen. «Dass hier etwas passieren muss, ist klar. Die Frage ist nur, welches Vorgehen richtig ist», so Lang.

Schweizer Botschaft als Hintertüre zum Studium

Neirynck zeigte sich auf Anfrage überzeugt, dass bereits das gültige Bundesgesetz über die Ausländerinnen und Ausländer (AuG) ausreiche, damit Cayo in Neuenburg studieren kann: «Sollte der junge Mann ausgeschafft werden, kann er wie jeder Ausländer auf der Schweizer Botschaft in seinem Heimatland ein Gesuch stellen, um an einer Schweizer Universität zu studieren. Entspricht seine Bildung den Anforderungen der Universität – was bei der Matur ja der Fall ist – und kann er für seinen Unterhalt aufkommen, steht seinem Studium nichts mehr im Weg.»

In der Tat besteht diese Möglichkeit, wie Marie Avet vom Bundesamt für Migration bestätigt. Allerdings gebe es ein paar zusätzliche Punkte, die Cayo erfüllen müsste. So müsse er über ausreichende Sprachkenntnisse verfügen und begründen, weshalb er die Ausbildung in der Schweiz machen wolle, falls es in seinem Heimatland eine gleichwertige Ausbildung gebe, so Avet. Zudem müsse – nach derzeit gültigem Gesetz – seine Ausreise nach dem Studium gesichert sein. Der letzte Punkt fällt allerdings nach Inkrafttreten der Gesetzesänderung infolge der Initiative Neiryncks weg.

Ausreise zwingend

Das Gesuch von hier aus stellen kann Cayo nicht. «Da es sich um einen neuen Aufenthaltszweck handelt, muss er grundsätzlich ausreisen, wenn er keinen Härtefall geltend machen kann», erklärt Avet. Wählt Cayo den Weg über die Schweizer Botschaft, entscheidet der Kanton Neuenburg über seine Zulassung zur Universität. Akzeptiert der Kanton das Gesuch, wird die Botschaft dem Ivorer ein Visum ausstellen und er könnte sein Studium in der Schweiz fortsetzen. Wie lange dieser Prozess dauern würde, konnte Avet allerdings nicht sagen.

Un article de Ronny Nicolussi dans 20 Minuten

Le patron du HCR appelle à accueillir les réfugiés somaliens

Le chef du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a appelé les pays occidentaux à accueillir les réfugiés somaliens, au cours d'une visite mardi au camp de Kakouma, accueillant 76.000 réfugiés dans le nord-ouest du Kenya, dont une majorité de Somaliens.

Antonio Guterres à Kakouma

"Nous voyons de plus en plus de réfugiés (arrivés de Somalie), alors que l'asile devient de plus en plus fermé pour les Somaliens", a déclaré M. Guterres au cours d'une conférence de presse.

Le Haut-Commissaire a lancé "un appel pressant (aux pays occidentaux) pour qu'ils laissent l'asile ouvert aux Somaliens en ce moment, et qu'ils ne renvoient pas les Somaliens chez eux".

"L'asile devient de plus en plus difficile dans les pays occidentaux, l'accès y est de plus en plus restreint pour les réfugiés, en particulier pour les Somaliens", a-t-il expliqué.

Ces pays occidentaux "ne peuvent pas renvoyer les Somaliens contre leur volonté", a plaidé M. Guterres, rappelant "qu'il y a eu des exemples de rapatriement par le passé". "Nous allons lancer très bientôt une campagne sur ce thème", a-t-il ajouté.

Le Haut commissaire des Nations unies aux réfugiés s'exprimait à l'issue d'une journée de visite dans le camp de réfugiés de Kakouma (nord-ouest du Kenya), où vivent environ 76.000 personnes, en majorité des Somaliens.

"Ici au Kenya, ils sont protégés, (...) et c'est bon de voir un pays comme le Kenya capable de protéger autant de réfugiés (...), mais ce n'est malheureusement pas la même chose dans le reste du monde", a-t-il déploré.

Frontalier de la Somalie, le Kenya accueille près de 404.000 réfugiés et demandeurs d'asile, dont 331.000 Somaliens, selon le HCR. En août, le camp de Kakouma a enregistré l'arrivée de 6.500 nouveaux Somaliens fuyant une recrudescence des combats à Mogadiscio entre insurgés islamistes et forces pro-gouvernementales.

Après Kakouma, M. Guterres doit se rendre mercredi à Dadaab (nord-est), près de la frontière somalienne, considéré comme le plus grand camp de réfugiés du monde avec près de 300.000 personnes.

"J'appelle le Soudan, les gouvernements du Nord et du Sud-Soudan à s'assurer que le référendum (prévu en janvier 2011 sur l'auto-détermination du Sud-Soudan) se déroulera de façon pacifique", a par ailleurs déclaré le patron du HCR.

Situé à environ 100 km de la frontière du Sud-Soudan, le camp de Kakouma, où cohabitent treize nationalités différentes, a longtemps accueilli une majorité de réfugiés sud-soudanais, dont un grand nombre ont aujourd'hui été rapatriés.

Sur une plaine poussiéreuse écrasée par le soleil, les réfugiés s'y entassent, pour certains depuis la création du camp en 1992, dans des conditions très difficiles et cohabitent avec les populations locales turkanas.

M. Guterres a visité sur place un projet pilote d'électrification du camp par énergie solaire mis en oeuvre par le HCR et l'entreprise portugaise EDP.

Europe: la chasse aux clandestins s’organise

Six gouvernements de l'Union européenne (UE) et le Canada se sont engagés lundi à Paris à améliorer leur coopération pour combattre l'immigration illégale.
Les ministres ou leurs représentants se sont entendus pour travailler à des "procédures accélérées pour les demandes infondées" d'asile et d'immigration, a déclaré le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, hôte de cette réunion.

Photo matin maroc

"Nous devons parallèlement nouer de nouvelles coopérations dans la lutte contre
l'immigration irrégulière", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Paris à l'issue d'un séminaire, dont le but était entre autres de préparer une réunion ministérielle de l'UE, les 13 et 14 septembre à Bruxelles.
Outre Eric Besson, son homologue canadien Jason Kenney, le ministre italien
de l'Intérieur, Roberto Maroni, et des secrétaires d'Etat grec, britannique, allemand et belge, participaient à cette réunion.
Le gouvernement français a été très sévèrement critiqué par des organisations de droits de l'Homme, mais aussi par l'ONU ou l'Eglise catholique, pour avoir mis en oeuvre cet été des expulsions très médiatiques de Roms vers la Roumanie et la Bulgarie.
En revanche, la Ligue du Nord, le parti de Roberto Maroni, partenaire de la coalition du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, a approuvé les décisions
françaises.
Le ministre italien a précisé que l'Italie combattait les migrations clandestines en provenance d'Afrique du Nord, et cherchait à limiter l'immigration via des pays du sud de l'Europe et la Turquie.
"La prochaine étape, c'est maintenant de créer un système européen unifié d'un point de vue législatif, de façon à ce que tous les pays aient les mêmes règles et les mêmes normes, afin de mieux affronter ce phénomène qui est significatif", a-t-il dit.
Le Canadien Jason Kenney a assuré de son côté que cette réunion avec des ministres européens avait été "très utile" car "nous faisons face au
défi d'un grand nombre de fausses demandes (d'asile) qui posent une menace" au système d'immigration.
Le Canada était en 2009 le troisième pays au monde pour le nombre de demandes d'asile reçues, après les Etats-Unis et la France. Si la lutte contre l'immigration clandestine se renforce, l'intégration des immigrés dans la vie locale pourrait se concrétiser. Ainsi quelque 260.000 ressortissants étrangers extra-communautaires pourraient participer aux prochaines élections municipales en Catalogne (nord-est de l'Espagne), prévue en mai 2011, selon l'Association des mairies et municipalités catalanes.
Il s'agit des ressortissants originaires de la Norvège, du Chili, la Colombie, l'Equateur, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Burkina Faso, la Corée du Sud, le Cap-Vert et Trinidad et Tobago, a indiqué la même source, citée lundi par les médias locaux.
Ces pays sont liés avec l'Espagne par des accords bilatéraux sur le droit de vote réciproque de leurs citoyens aux élections locales, a noté l'Association des mairies et municipalités catalanes, précisant que des négociations sont en cours avec l'Argentine, le Venezuela et l'Uruguay pour permettre à leurs ressortissants de prendre part aux scrutins locaux.

Nationalité et polygamie

Rendant son arbitrage sur des propositions d'amendements concernant la nationalité, le président Nicolas Sarkozy a décidé lundi d'étendre la déchéance de la nationalité française aux seuls meurtriers des membres des forces de l'ordre et dépositaires de l'autorité publique, en particulier les policiers et les gendarmes, indique l'Elysée. La proposition de retirer la nationalité française aux personnes polygames n'a finalement pas été retenue parmi les crimes et délits nécessitant la déchéance de la nationalité, selon un communiqué de la présidence française.
Lors d'une réunion avec le Premier ministre et les ministres concernés par les questions de sécurité et d'immigration, le président Sarkozy a réaffirmé sa volonté de mettre en oeuvre l'ensemble des décisions qu'il a annoncées le 30 juillet à Grenoble (sud-est de la France).

Un article trouvé dans Le Matin du Sahara et du Maghreb

Slovaquie: une importante communauté Rom vit dans le pays

De nombreux efforts sont faits pour les intégrer, notamment dans le domaine scolaire. Les Roms seraient près d'un demi-million en Slovaquie, soit un dixième de la population.

Un sujet du 12:45 de la TSR

Le désert de l’Arizona, cimetière des clandestins

Le flux d’immigrants a baissé à la frontière américaine avec le renforcement des contrôles. Mais les voies empruntées sont plus dangereuses. Résultat : les décès grimpent en flèche.

frontière mexique usa

Cette année l’Etat d’Arizona a été mis sur la sellette par l’adoption de la loi la plus dure des Etats-Unis contre l’immigration clandestine [fin juillet, un juge fédéral a suspendu certaines des dispositions les plus controversées]. Eric Peters, médecin légiste dans le comté de Pima, adossé à la frontière mexicaine, ne pensait donc pas voir augmenter le nombre des immigrants morts dans la traversée du désert, mais, en dépit de la législation et d’une économie défavorable, le rêve américain continue d’inciter les audacieux à franchir la frontière. Et beaucoup y laissent la vie.
En 2007, 218 cadavres avaient été découverts dans le comté, sinistre record et, cette année, le bilan pourrait être encore plus lourd puisque les autorités en ont déjà trouvé 170. Au cours du seul mois de juillet, 59 corps ont été découverts. La déshydratation est la principale cause de ces morts. Le 15 juillet, la pire journée du mois, 7 cadavres ont été trouvés, dont celui d’Omar Luna Velasquez, un jeune homme de 25 ans. Ce jour-là, la température atteignait 42 °C. Pour faire face à cette hécatombe, un semi-remorque réfrigéré de 15 mètres a été parqué à proximité du bureau de la police. Plus de 66 % des corps découverts n’ont pu être identifiés. Certains sont réduits à l’état de squelettes, d’autres ont été momifiés par le soleil. Sur les sept corps trouvés le 15 juillet, seul celui d’Omar Luna Velasquez a été identifié.
Les médecins légistes du comté de Pima travaillent en étroite coopération avec le consulat mexicain pour tâcher de mettre un nom sur les victimes et de contacter leurs proches. Au cours des années 1990, la découverte de cadavres le long de la frontière américano-mexicane était plutôt rare. Mais depuis 2000, leur nombre s’est considérablement accru. Le renforcement de la surveillance en Californie a eu pour résultat de déplacer les voies de passage vers l’est, dans l’un des secteurs les plus isolés et inhospitaliers de l’Arizona. Il est possible que la canicule exceptionnelle, même dans cet Etat désertique, ait contribué à l’augmentation du nombre de décès cette année.
Paradoxalement, malgré cette recrudescence dans le comté de Pima, il semblerait que l’immigration clandestine ralentisse. En 2009, les arrestations à la frontière ont chuté de 61 % par rapport à 2000. Cette année, 194 000 personnes ont été arrêtées, soit 5 % de moins qu’à la même époque de l’année dernière. Selon des organisations humanitaires, la présence accrue de policiers à la frontière signifie simplement que les gens empruntent des routes plus dangereuses pour pénétrer sur le territoire américain. Pour aider les migrants à survivre dans le désert, l’association Humane Borders a installé 100 postes d’eau dans l’Arizona.
Au volant d’un camion blanc roulant sur des pistes sablonneuses, le bénévole Lance Leslie fait la tournée pour vérifier le niveau de l’eau de plusieurs de ces stations. “Les gens empruntent ce passage depuis des années”, explique-t-il après avoir rempli un baril bleu de 200 litres. “Je suis sûr que ces barils ont sauvé des vies.” Sans doute, mais ils n’ont pas sauvé celle d’Omar Luna Velasquez, le jeune homme de 25 ans trouvé dans le désert le 15 juillet. Sa famille l’a enterré récemment à Mexico.

Nicole Santa Cruz dans le Los Angeles Times

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la crise chasse les sans-papiers