mardi 15 juin 2010

Le voile interdit à Barcelone, mais pas le nudisme

«Il n’est pas possible que quelqu’un entre dans un lieu sans qu’on puisse l’identifier», martèle Jordi Hereu. Le maire socialiste de Barcelone a donc annoncé hier son intention de signer prochainement un arrêté municipal interdisant le port du voile intégral. Et cela dans tous les espaces municipaux, comme les mairies, les marchés municipaux couverts ou encore les crèches municipales. Pour des raisons de sécurité et de «bon sens».

Jusque-là, rien de très original. La Belgique a légiféré dans ce sens en suivant la même argumentation. Et en assurant, comme Jordi Hereu, que la mesure ne vise «aucune croyance religieuse» et qu’elle s’appliquerait pareillement aux personnes qui portent des casques ou des passe-montagnes.

D’ailleurs, des interdictions municipales similaires ont déjà été prises à Lérida et à El Vendrell, deux autres villes de la riche région de Catalogne où la population immigrée musulmane est relativement plus importante qu’ailleurs en Espagne. D’autres villes dont Tarragone et Gérone envisagent de prendre des mesures similaires. Barcelone sera simplement la première grande ville espagnole à prendre une telle décision.

Nu sans obscénité

Mais si l’interdiction du voile peut surprendre dans la capitale régionale, c’est surtout parce que, simultanément, le nudisme n’y est pas proscrit. En effet, malgré les lois nationales prohibant expressément de s’exhiber de manière obscène, le parlement catalan a adopté plusieurs résolutions obligeant les administrations à «supprimer tout obstacle empêchant l’exercice de la nudité».

Certes, la Municipalité fait campagne contre les maillots de bain et les torses nus en ville, mais il s’agit uniquement de recommandations faites aux touristes. Légalement, aucune personne ne peut être arrêtée dans la rue parce qu’elle est en tenue d’Eve (ou d’Adam).

Un article de Andrés Allemand dans 24 Heures

Le rêve d’apprentissage des jeunes sans-papiers est en sursis au parlement

Les jeunes en situation irrégulière pourront-ils se lancer dans une formation professionnelle ? Hier, les Etats ont décidé de se laisser de temps avant de trancher. Un article de Laurent Grabet, Berne, pour 24 Heures.

Pas de papiers, pas d’apprentissage! Hier, le Conseil des Etats devait décider d’ouvrir ou non la formation professionnelle aux clandestins. En mars, le National avait montré la voie en acceptant des motions en ce sens des Genevois Antonio Hodgers (Vert) et Luc Barthassat (PDC). Les sénateurs, eux, ont choisi de renvoyer ces textes en commission, à la demande de Bruno Frick. Le PDC schwytzois veut notamment savoir combien de jeunes sont concernés et combien coûterait une réforme.

Malgré ce renvoi, Luc Barthassat positive. «Aucune majorité ne se dessinait aux Etats. La motion sera réexaminée lors de la session de septembre. C’est reculer pour mieux sauter.»

Oscar Tosato optimiste

Le «pari de l’illégalité» du municipal lausannois Oscar Tosato (PS) n’est donc pas perdu. En février, avec ses collègues, il jetait un pavé dans la mare en se déclarant prêt à former des apprentis sans-papiers. Cette décision, contraire à la loi fédérale sur les étrangers mais conforme à la Convention internationale des droits de l’enfant, avait été aussitôt imitée par la ville de Genève. Oscar Tosato se dit «surpris» du renvoi en commission mais y croit. «L’Union des villes suisses a mis sur pied un groupe de travail qui apportera des réponses, rappelle-t-il. Les conseillers aux Etats hésitants ne demandent qu’à se laisser convaincre.»

Sandrine Salerno ne partage pas cet optimisme. La maire socialiste de Genève craint que cette demande de complément d’information ne soit prétexte à enterrer le projet. «Déterminer combien de sans-papiers sont concernés est par définition impossible. Et la motion Barthassat posait le principe de l’égalité de traitement. Lequel doit s’appliquer, que mille jeunes ou qu’un seul soient concernés.»

Et si on parlait foot ?

Le monde découvre le foot, les stades et les supporters sous des latitudes africaines jusque là ignorées.

Lire cet article du Post sur une des particularités les plus remarquées du foot comme on l’aime en Afrique du Sud.

Puis regarder cet extrait de la cérémonie d’ouverture