lundi 25 avril 2005

Avec ou sans Schengen/Dublin les requérants ont du soucis à se faire

Gérard Tinguely dans une analyse parue ce lundi dans La Liberté, Le Courrier et Le Nouvelliste se demande quels seront les impacts de l'acceptation ou du refus de Schengen/Dublin pour les requérants.
La thèse des défenseurs de l'asile qui soutiennent que Dublin amènerait une amélioration du sort des requérants ne lui semble pas très solide.
«L'avantage pour la Suisse est évident. Un cinquième des requérants déjà refusés ailleurs ne pourra plus déposer ici de demande. ça fera 80 millions de frais en moins par an», écrit ainsi ce comité.
L'UDC pense juste le contraire en mettant en cause l'inefficacité des contrôles de l'UE et la perte de souveraineté :
Il y a un fossé entre les belles théories du Conseil fédéral et la réalité... La question de fond est toujours la même: la Suisse veut-elle résoudre elle-même ses problèmes d'asile ou laisser Bruxelles décider à sa place?»
Le sort des requérants serait il meilleur avec Schengen/Dublin ratifié; rien ne le garantit :
Quant aux garanties de procédure, de séjour et de renvoi figurant dans les directives européennes sur l'asile fixées au Sommet de Tampere (1999), elles ne sont pas contraignantes pour la Suisse. Même en disant oui à «Dublin», notre pays pourrait continuer à durcir sa politique d'asile comme il en a donné des exemples ces derniers mois.
Une chose semble en tout les cas claire pour Gérard Tinguely. S'opposer aux accords pour défendre les requérants est absurde:
Le rejet de l'accord au nom d'une «Europe ouverte et solidaire» comme le souhaite l'extrême gauche, n'amélioreront sûrement pas le sort des requérants, tant le droit suisse est plus restrictif que ceux des pays voisins. Que ce soit en matière de persécution non étatique, d'admission humanitaire, de protection juridique ou de transmission des données.

Pierre-Yves Maillard veut faire le ménage dans l'aide indûment versée à des réfugiés



Lire la dépêche de l'ATS
"Sur 76 dossiers pour lesquels des soupçons d'indus existent, une cinquantaine datent d'avant 2003 et sont hérités d'une ancienne structure reprise par l'Etat", constate l'élu. Il relève que de nombreux indus ne dépassent pas quelques centaines de francs, alors que deux cas s'élèvent à plus de 100 000 francs.

Des 76 dossiers, seuls quatre ont abouti à un jugement, un cinquième est actuellement traité par la justice. "Nous devons absolument accélérer la procédure de traitement de ces cas", a dit le conseiller d'Etat. Pour cela, il demande un crédit supplémentaire de 85 000 francs au gouvernement.

Ce montant servira à l'engagement de deux personnes à plein temps jusqu'à l'été. Ces deux nouveaux employés devront contribuer à établir les plaintes et dénoncer les cas de fraude à la justice. "Je reconnais que jusque là l'Etat ne s'est pas donné les moyens pour sanctionner les abus constatés."

Cette affaire a fait la première page de l'édition lausannoise de 24heures.