mercredi 21 décembre 2005

Coalition pour une Suisse humanitaire



Voici le site de la coalition entre les ONG Suisse engagée dans le combat contre les nouvelles lois sur l'asile et les étrangers.

Contre une loi d'asile inhumaine


Une Coalition pour une Suisse humanitaire va lancer un référendum contre le durcissement de la loi sur l'asile adopté par le parlement.

Selon elle, la révision de la loi porte atteinte à la Convention de 1951 sur les réfugiés et représente une violation du droit international.

Lire le dossier de Swissinfo

Voir la page sur la TSR
Lire le communiqué de l'APIC

Lire le communiqué de l'EPER

Espoir inattendu pour les Ethiopiens

Dans 24heures, Martine Clerc évoque une nouvelle démarche du canton pour résoudre le problème des "175"
Le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud espère obtenir une ré­gularisation pour «les cas les plus anciens» parmi les 175 Ethiopiens et Erythréens. Les interdictions de travail sont toutefois maintenues.

Les Ethiopiens et Erythréens dé­boutés ont à nouveau le droit d’espérer. Hier, le conseiller d’Etat Jean-Claude Mermoud a confirmé à 24 heures une infor­mation parue la semaine der­nière dans Le Courrier. Des dé­marches ont bien été entreprises auprès de la Confédération afin de débloquer la situation des requérants déboutés d’Ethiopie et d’Erythrée. Ils sont 175 dans le canton de Vaud. Et, bien que déboutés, ils ne peuvent être renvoyés, leurs pays respectifs refusant généralement d’admet­tre leurs ressortissants expulsés.
Désormais, leur sort se joue dans les bureaux de l’administra­tion fédérale. «Berne planche sur une réflexion qui pourrait faire bouger les choses d’ici à quel­ques mois et aboutir à des issues positives pour les cas les plus anciens», explique Jean-Claude Mermoud. Combien d’années de séjour pourraient-elles justifier une régularisation? «Je pense qu’il y a une petite lueur d’espoir pour ceux qui sont arrivés avant 2000», avance, prudent, le con­seiller d’Etat. Il précise que la demande déposée à Berne émane de plusieurs gouverne­ments cantonaux.
Les compléments aux dossiers ont été renvoyés à la Confédéra­tion fin novembre. En 2003, le canton avait déjà présenté ces cas pour régularisation sur la base de la circulaire Metzler, mais l’Office fédéral des migra­tions les avait écartés d’office. Selon Jean-Claude Mermoud, le degré d’intégration et la lon­gueur de la procédure pourraient être les critères retenus par la Confédération. Il ajoute que les interdictions de travail sont maintenues afin de ne pas susci­ter de vains espoirs chez ceux qui ne seront pas régularisés.
La Coordination Asile salue l’initiative. «Enfin! On ne peut que se réjouir», note Bruno Clé­ment, s’avouant toutefois surpris de la démarche. «Mais nous at­tendons maintenant des résultats concrets.» Le militant espère que la Confédération tiendra égale­ment compte de la péjoration de la situation politique en Ethiopie et Erythrée et des risques encou­rus en cas de retour

Seble Wolde. De l’Ethiopie à Yverdon.



Cheveux hirsutes, visage rond, Efrata gazouille. Sa mère, Seble Wolde, tient tendrement dans ses bras ce petit morceau de bonheur qui illumine un océan de tristesse. En Suisse depuis 1998, la jeune femme travaillait comme femme de ménage, jusqu’à ce qu’elle développe une allergie aux produits de nettoyage. En juin, une inter­diction de travail tombe. Trois mois plus tard, Seble accouche de la petite Efrata. «Je suis mère, mais sans papiers, sans travail et sans mari. La vie est vraiment difficile et, souvent, je pleure seule à la maison.» Le père d’Efrata est Ethiopien. Requérant lui aussi, il a été assigné au canton d’Argovie. Difficile dès lors pour les jeunes parents d’éduquer normale­ment leur enfant. «Je veux que le père du bébé puisse me re­joindre. » Le regard triste, elle aspire à une vie normale auprès de l’homme qu’elle aime. «Ma vie est vraiment triste et compli­quée maintenant, je ne sais pas jusqu’à quand je pourrai rester ici.»
Texte de CAROLE PANTET, photo de Michel Duperrex
Lien vers la description du projet de 24heures