mardi 16 janvier 2007

Un Togolais débouté refuse de rentrer au pays

Lire dans 24heures, un article de Patrick Monay
Installés dans le Chablais depuis plus de quatre ans, les Issifou ont épuisé toutes les voies de recours. Le père a choisi de se réfugier dans l’illégalité.

La mort dans l’âme, Atchi­mou Issifou a quitté femme et enfants mardi passé. Pour se terrer. Ce Togolais de 33 ans est sous le coup d’une expulsion définitive du terri­toire suisse. Un pays où il a trouvé refuge voici cinq ans, après avoir fui le régime au pouvoir dans son pays d’origine. Le destin d’Atchimou aurait basculé en janvier 2002, à l’occa­sion d’une émission radiophoni­que. Sur les ondes de RFI (Radio France Internationale), il dé­nonce notamment le non-res­pect des droits de l’homme dans son pays. «Les soldats m’ont retrouvé chez ma mère quatre jours plus tard, raconte notre homme, qui admet pourtant avoir utilisé un pseudonyme. Ils m’ont jeté dans une cellule.» Le Togolais dit s’être évadé avec la complicité d’un gardien, avant de fuir au Ghana voisin. De là, un passeur l’emmène en Suisse. Il débarque en février 2002 au centre d’enregistre­ment de Vallorbe, où il dépose une demande d’asile. Laquelle sera définitivement refusée deux ans plus tard. Motif: les autorités fédérales compétentes ne croient pas un mot de ce récit. Trop d’invraisemblances, trop de contradictions d’une audition à l’autre… Pour la Commission de recours en ma­tière d’asile, un «simple oppo­sant politique» de la trempe d’Atchimou Issifou n’encourt aucun risque à séjourner au Togo.
L’intéressé n’est pas de cet avis. «Rentrer dans mon pays? Seul, je n’ose même pas l’imagi­ner. Alors, avec ma famille, c’est absolument exclu.»

L’UE ne doit pas avaliser les violations des droits des migrants

Lire le communiqué de Samizdat.net
Tant que le Maroc ne garantira pas qu’il peut mener des opérations de gestion des migrations sans que les droits humains des migrants et des réfugiés ne soient bafoués, l’Union européenne (UE) devrait réexaminer les aides financières allouées à ce pays, a déclaré Amnesty International dans une lettre adressée aux ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures réunis ce lundi 15 janvier 2007 à Dresde