jeudi 18 juin 2009

Lundi 17h: Action devant le centre d'aide d'urgence du Simplo

Vendredi dernier, le Collectif droit de rester a occupé le centre EVAM de Vevey pour dénoncer le régime inhumain et discriminatoire de l'aide d'urgence, et pour demander la fin de ce système ainsi que la régularisation des personnes concernées. Cette action s'est poursuivie le lendemain par un camping au parc Doret de Vevey, où les requérant-e-s débouté-e-s et des personnes solidaires ont recueilli plus de deux cents signatures pour leur pétition « pour une politique migratoire respectueuse de la dignité humaine ».

Nos actions ne vont pas s'arrêter là. Nous continuerons d'élever nos voix contre une politique d'asile qui ôte tout droit aux personnes venues trouver un refuge ou la dignité en Suisse et y ayant reconstruit leur vie.

C'est pourquoi, lundi soir prochain, dès 17h, nous serons présent-e-s devant le centre du Simplon pour exiger à nouveau la fermeture des centres d'aide d'urgence et la fin immédiate des déménagements forcés des personnes déboutées vers ces lieux d'enfermement et d'exclusion.

Dans le cadre de la journée des réfugié-e-s du 20 juin, cette action sera pour nous l'occasion de rappeller à la population que ces personnes existent et doivent retrouver des droits.

Collectif Droit de rester, Lausanne - membre de la Coordination asile migration – Vaud

Contact :

www.droitderester.ch

collectif@stoprenvoi.ch

076 426 06 22 (à partir de vendredi 19.06.09)

La journée des réfugiés dans le Courrier

Une fin de semaine marquée par l'actualité de l'asile

Ce sera à la foi la Journée mondiale du réfugié et le Conseil européen des 18 et 19 juin prochains à Bruxelles souligne France Terre d'Asile qui rapelle à cette occasion quelques points importants.

Avec 42 599 demandes d’asile dont 35 404 premières demandes, la France est quantitativement le premier pays d’accueil en Europe et le troisième dans le monde. Relativement à leur population, c’est Malte et Chypre qui arrivent en tête avec respectivement 6,35 et 4,37 demandeurs d’asile pour mille habitants, la moyenne européenne se situant à 0,48, et la France à 0,65.
Les trois principales portes d’entrée en Europe (Espagne, Grèce et Pologne) sous-estiment de manière extrêmement préoccupante la demande d’asile.
Le statut de réfugié selon la Convention de Genève est aujourd’hui le parent pauvre de la protection, les Etats lui préférant bien souvent la protection subsidiaire.
Le Conseil européen des 18 et 19 juin va aborder la question de l’asile et de la solidarité européenne, notamment à l’égard des pays d’Europe du Sud. Selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR) plus de 67 000 personnes ont rejoint l’Europe par la mer en 2008, dont 38 000 en Italie et à Malte, principalement après avoir transité par le Libye. La grande majorité d’entre elles ont demandé l’asile et beaucoup l’ont obtenu.
Mais la solidarité européenne, c’est aussi Calais, où la Royaume-Uni a exporté ses frontières. Pour mémoire, alors que respectivement 281 Afghans et 656 Irakiens ont déposé une demande d’asile en France, 13 497 Afghans et 29 045 Irakiens l’ont fait en Europe. Dans un espace européen marqué par la crise économique et morale et un glissement conservateur encore plus visible depuis l’élection européenne, les cinq années qui viennent seront compliquées. Déjà, le Président du Conseil italien relance l’idée de l’externalisation des procédures d’asile notamment en Libye. Il reprend là une vieille ambition, exprimée sous d’autres formes en 2003 par Tony Blair. Le Conseil européen peut être tenté de troquer, contre cette procédure, l’accélération de programmes de réinstallation. Parce qu’il se joue là une certaine idée de l’Europe et de l’accès à son territoire, les organisations de défense des réfugiés doivent plus que jamais agir avec détermination et responsabilité. On le voit, la marge de manœuvre est très étroite.
Pour plus d'informations : http://www.france-terre-asile.org/

Fenêtre sur l'Europe

Malte, première terre européenne pour les boat people

L’îlot rocheux, situé à seulement 300 kilomètres des côtes libyennes, n’arrive plus à faire face aux vagues d’immigrants venus d’Afrique : 2.700 l’an dernier, et les chiffres ne cessent d’augmenter. Par solidarité européenne, la France va donc accueillir sur son sol 80 hommes et femmes, auxquels Malte a déjà accordé le droit d’asile.

La plupart de ces réfugiés s’échouent sur l’île par erreur, en cherchant à gagner l’Italie. Or l’archipel, avec ses 316 kilomètres-carrés et ses 400.000 habitants, devient pour eux une véritable prison à ciel ouvert, où le chômage et le racisme de la population font partie du quotidien. Ils ne peuvent ni revenir en arrière, ni aller de l’avant – ils ont obligation de vivre dans le pays qui leur a accordé le droit d’asile.

La majorité des immigrants vient d’Afrique de l’est, ce sont des Somaliens ou des Erythréens. Il y a tout de même quelques Ivoiriens comme Touré et Ibrahim (notre photo), qui font partie des pré-sélectionnés pour venir en France.

Touré et Ibrahim, candidats à la ''relocation'' en France - Sur le mur de l'un des dortoirs - © RADIO FRANCE / I.Labeyrie - L.GroutLire la suite de cet article sur France Info