mercredi 16 septembre 2009

L'ONU critique l'Italie sur le traitement des migrants clandestins

La Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Navi Pillay a critiqué mardi l'Italie et d'autres Etats, leur reprochant de traiter les migrants qui prennent la mer pour tenter de gagner de nouveaux pays comme des "déchets dangereux" menaçant de s'échouer sur leurs côtes.

Des dizaines de milliers de clandestins traversent la Méditerranée, le golfe d'Aden et d'autres étendues maritimes dans des embarcations en mauvais état chaque année, fuyant la persécution dans leur pays ou cherchant de meilleures conditions de vie à l'étranger.

"Dans de nombreux cas, les autorités rejettent ces migrants (...) comme s'ils refoulaient des navires chargés de déchets dangereux", a dénoncé Mme Pillay dans un discours au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève. En vertu du droit international, les Etats ont l'obligation de déterminer si les migrants peuvent bénéficier du droit d'asile ou d'autres formes de protection avant de les refouler, a-t-elle précisé.

Le ministre italien des Affaires étrangères a rejeté les critiques contre son pays. "L'Italie respecte toutes les règles internationales", a assuré Franco Frattini, cité par l'agence ANSA. Rome a récemment commencé à intercepter des bateaux de migrants avant qu'ils n'atteignent les côtes italiennes dans le cadre de sa politique contre l'immigration clandestine.

Dans son discours, Mme Pillay a abordé diverses questions liées aux droits de l'homme, critiquant 47 pays, dont les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Sri Lanka et la Suède. AP

La Belgique régularise des sans-papiers

Régulariser les sans-papiers dont la “situation humanitaire est urgente”, tel est l’objectif de la Belgique qui a lancé mardi une campagne qui durera trois mois. Une bonne nouvelle pour les quelques sans-papiers qui tentent leur chance sachant que les critères sont draconiens.

“C’est le paiement de la dette que l’on attendait il y a longtemps et que le gouvernement avait retardé. On est content et on est là pour avoir des informations”, explique Manuel Lopez Pedro, demandeur d’asile venu se renseigner à la mairie.

Les sans-papiers qui attendent une régulation depuis plus de 3 ans peuvent également présenter un dossier, preuve à l’appui (factures d‘électricité, de gaz, des factures d’hôpitaux).

Pas question donc de régulariser massivement comme ce fut le cas en Espagne en 2005, un choix contesté au sein de l’Union européenne. Mais après un an et demi de blocages entre partis politiques, et une dizaine d’occupations d‘églises ou de bâtiments universitaires, Bruxelles a décidé en juillet dernier d’examiner les demandes “au cas par cas”.

LU sur Euronews