mardi 30 janvier 2007

Dans la peau d'un Noir - sur Canal +

LEXPRESS.fr - Canal Plus: Dans la peau d'un Noir - L'Express:
Quand deux familles échangent leurs couleurs de peau sous l'œil des caméras de Canal Plus . Entre documentaire et spectaculaire

Comme un relent d’apartheid

Lire le dossier du Journal du JuraJournal du Jura en ligne
La présence d’un centre de demandeurs d’asile dans cette commune vaudoise (Bex) entraîne des dérives préoccupantes au sein de la population. Le syndic, notamment, est sous le feu des critiques.

Ce gérant ne voulait plus de trafic de drogue dans son établissement alors il a banni les Africains. Pas uniquement les dealers ou les résidents du centre d’hébergement de la FAREAS de Bex. Plus aucun Noir n’était accepté dans ce pub bélerin. Journaliste et écrivain d’origine ivoirienne, Innocent Naki ne voulait pas y croire. Il a dû faire le déplacement jusqu’à Bex pour enregistrer cette phrase à l’aide d’un dictaphone dissimulé sous sa veste: «Nous ne servons pas les Noirs.»

Une dénonciation publique s’ensuit, ce qui oblige le bistrotier à mettre un terme à ses pratiques ségrégationnistes. Aujourd’hui, les Noirs sont à nouveau acueillis dans cet établissement. Mais Innocent Naki est persuadé que le mal est plus profond, une conviction qu’il développe dans son livre à paraître en mars «Sois parfait ou retourne chez toi! – Chronique d’une exploitation populiste des faits divers en Suisse»*. Bex occupe une place prépondérante dans cet ouvrage. «De plus en plus, on amalgame l’Africain et le dealer, s’inquiète l’auteur. Les opérations de police de grande envergure, comme celle qui s’est déroulée en novembre dernier, sont insuffisantes et mal dirigées, car guidées par un objectif ethnique. Elles se concentrent sur l’offre sans englober la demande. On oublie souvent que la détention de drogue, même pour une consommation personnelle, est considérée comme un acte délictueux.»
Des êtres humains ou du bétail ?

Innocent Naki dénonce également les propos du syndic de Bex Michel Flückiger. A plusieurs reprises, ce socialiste de 57 ans a assimilé les résidents du centre à des animaux. Il a notamment parlé de la «faune de personnes non désirables comme les NEM (requérants frappés d’une décision de non- entrée en matière n.d.l.r.)». Il s’est fendu d’un «nous venons d’assister à un nouvel arrivage avec des petits» lorsque des familles africaines ont été affectées au centre de la FAREAS. Enfin, il a estimé que le système d’encadrement dudit centre s’apparentait à de la «stabulation libre», terme utilisé pour l’élevage en étable. Des déclarations publiques qui n’ont pas suscité un grand émoi, s’inquiète Innocent Naki: «L’écrivain allemand Bertolt Brecht disait: «Celui que tu veux détruire, commence par le traiter de sauvage!» Par ses déclarations, Michel Flückiger déshumanise ces demandeurs d’asile. Galvanisée, la population bélerine prend peur. Qui a envie de vivre à côté d’animaux?»

A l’instar du syndic de Bex, Innocent Naki est membre du Parti socialiste. Par courrier, l’écrivain a interpellé la présidente du PS vaudois Josiane Aubert, qui est priée de prendre position sur les assertions de Michel Flückiger. «En l’absence d’excuses de M. Flückiger ou de sanctions venant du PS, je déposerai ma démission du parti, fulmine Innocent Naki. Je ne vois pas pourquoi l’on devrait accepter d’un élu socialiste des phrases que l’on dénoncerait dans la bouche d’un UDC.»

«Sois parfait ou retourne chez toi! – Chronique d’une exploitation populiste des faits divers en Suisse» d’Innocent Naki, avec notamment la collaboration d’Olivier Guéniat, docteur en criminologie et chef de la police criminelle de Neuchâtel, Jacques Antenen, Juge d’instruction cantonal (Vaud), et Pierre Imhof, directeur de la FAREAS. Parution en mars 2007. Pour Innocent Naki, les résidents du centre de la FAREAS sont trop souvent confondus avec des dealers. (

La région n’est pas épargnée
Les dérives observées à Bex ne sont pas des cas isolés en Suisse. Dans le canton de Berne, des faits similaires ont été observés par le Carrefour de réfléxion et d’action contre le racisme anti-Noir (CRAN). Ponctuellement, cette organisation œuvrant dans toute la Suisse procède à des contrôles dans les établissements et enregistre les plaintes d’Africains qui se sentent victimes de brutalités policières.

«A Berne, le Cuba Bar a refusé l’entrée à un Noir à cause de sa couleur de peau», déclare Félicienne Villoz-Muamba, vice-présidente du CRAN et conseillère de ville biennoise. C’est le seul cas de ce genre constaté à l’heure actuelle par l’organisation.

En ce qui concerne le ciblage ethnique pratiqué par la police, deux incidents ont été rapportés au CRAN. Le premier cas s’est déroulé en 2006 dans un bar situé près de la place centrale. «Deux policiers sont entrés en compagnie d’une femme qui venait de se faire violer, raconte Johannes Sala, délégué du CRAN. Deux Africains ont été fouillés avant de devoir se mettre en sous-vêtements devant une trentaine de personnes. Ils étaient innocents.» Toujours l’année dernière, un demandeur d’asile a été arrêté par la police municipale. Avant d’être relâché, il restera nu dans une cellule durant près d’une heure. A sa sortie, il se verra confisquer son téléphone portable et son argent, qu’il avait gagné en toute légalité. «Grâce à notre intervention auprès des autorités, cet homme a pu recouvrer ses possessions», signale Félicienne Villoz.

«Je n’ai pas l’intention de m’excuser»

Syndic de Bex depuis 1994, Michel Flückiger aime à évoquer la tradition humanitaire et multiculturelle de sa commune. Le socialiste estime toutefois que la présence d’une frange importante de trafiquants et autres délinquants dans le centre de la Fareas nuit à cet équilibre social et contribue à une montée de la xénophobie auprès de la population.

– Michel Flückiger, comment a évolué la situation à Bex, depuis l’importante opération de police, le 9 novembre dernier?


– Les choses se sont un peu améliorées. J’ai reçu de nombreuses lettres d’habitants qui remercient la Municipalité d’avoir rétabli la sécurité. Auparavant, la place du Marché et ses alentours étaient envahis de Noirs. En 2004, cela représentait près de 80 personnes.

– Et tous étaient des trafiquants de drogue?


– Je n’ai jamais dit cela. Une vingtaine d’entre eux se livraient à la vente de stupéfiants. C’est tout de même une proportion assez importante.

– Et les autres? En quoi gênent-ils les habitants?


– On voit que vous n’habitez pas ici. C’est un rapport de nombre. Blancs et les Noirs se regardent souvent comme chiens et chats! Le racisme va dans les deux sens. Lorsque les Bélerins se font traiter de «connards de Suisses», la presse ne s’émeut guère.

– Afin d’éloigner le trafic de drogue de son établissement, le gérant d’un pub de Bex a refusé l’accès aux Noirs. Soutenez-vous ce genre de mesure?

– Absolument pas. Pour une bonne et simple raison: c’est illégal.

– A plusieurs reprises, vous avez utilisé des termes déshumanisants pour désigner des demandeurs d’asile, notamment «faune de personnes non désirables comme les NEM» et «nouvel arrivage avec des petits» pour parler de familles africaines affectées au centre...

– (il coupe) Je n’ai pas prononcé ces mots
.

– Si, à la virgule près. Vous parliez également de «stabulation libre» pour désigner la surveillance autour du site.

– (hésitant) Oui, peut-être. Je viens d’un milieu agricole, c’est du langage terre à terre. S’il s’agissait de Suisses, j’aurais dit exactement la même chose. Je ne suis pas raciste.


– Mais vous avez conscience que de tels propos peuvent choquer la communauté africaine?

– Oui.

– Comptez-vous formuler des excuses?

– Je ne vais pas m’excuser, surtout pas auprès des NEM, qui ne disposent pas de statut légal. Je ne trouve pas mes propos si choquants que ça. Dans toute histoire, il faut un méchant. Si l’on veut me coller cette étiquette, cela ne me dérange pas.

Qu'on arrête de banaliser le racisme!

Lire l'article de Federico RapiniJournal du Jura en ligne
Des Noirs se voient refuser l'entrée d'un bar en raison de leur couleur de peau. La scène ne se déroule pas dans un Etat ségrégationniste étasunien au cours de années 50, mais l'année dernière, dans une commune du Chablais vaudois. Ou dernièrement, dans la capitale helvétique. Certes, on peut parler de cas isolés, de gérants aveuglés par la peur de l'étranger et encouragés par une extrême droite qui claironne son infâme idéologie depuis les plus hautes sphères politiques suisses. Mais alors que le ministre de la Justice Christoph Blocher remet en cause le bien-fondé de la norme pénale antiraciste, ces récents événements démontrent au contraire toute la nécessité de ce texte de loi. A Bex comme partout ailleurs en Suisse. Dans un Etat de droit, il n'est pas tolérable qu'un hurluberlu animé de motivations racistes inscrive «Nègre Go Home» sur les murs - comme c'est arrivé à Bex - sans être inquiété par la justice.

L'exclusion et la persécution d'individus basées sur des critères d'ethnie ou de race sont une réalité en Suisse. Pas besoin de chercher bien loin. A Bienne, l'opération «Boule de neige», qui vise à combattre le petit trafic de cocaïne, cible avant tout les Noirs. Le commandant de la police municipale ne s'en cache pas. Sous prétexte que le marché de la rue est tenu par les Africains, chaque personne de couleur devient un trafiquant de drogue présumé. Avec toutes les bavures que cela engendre.

Dans ce contexte de paranoïa, l'attitude de Michel Flückiger ne peut être que dénoncée. Par ses déclarations, le syndic de Bex attise un feu du racisme déjà bien alimenté par l'UDC. Employer un vocabulaire destiné aux animaux pour désigner des requérants d'asile n'est pas très reluisant. Mais refuser de s'excuser «surtout auprès des NEM, car ils ne disposent pas d'un statut légal» frise le dédain. Pourquoi «surtout pas les NEM»? Leur humanité est-elle réduite ou effacée en raison de leur situation instable? Existe-t-il des classes de personnes qui, par défaut, ne méritent pas le respect? Passés quasi inaperçues, les allégations de Michel Flückiger prouvent qu'il a urgence. Le racisme se banalise peu à peu. Tout rempart pour s'en protéger se révèle donc indispensable.

samedi 27 janvier 2007

Romandie News : Trafic de cocaïne dans le Jura bernois: 10 trafiquants en prison

Lire la dépêche de l'ATS Romandie News : 10 trafiquants en prison

SOS Racisme est devenue l'affaire d'un homme seul

Lire l'article de Didier Estoppey dans le CourrierSOS Racisme est devenue l'affaire d'un homme seul
Après quatre départs liés à des difficultés financières comme relationnelles, Karl Grünberg se retrouve seul aux commandes de l'Association romande contre le racisme.

vendredi 26 janvier 2007

Le Maroc, enfer des réfugiés ?

Lire dans YabiladiLe Maroc, enfer des réfugiés ?
Le Maroc n’est plus souverain dans la décision d’octroyer le statut de réfugié aux migrants subsahariens, demandeurs de droit d’asile, au profit du HCR. Ce qui ne l’empêche pas de mener des rafles chez les Subsahariens et de les expulser, qu’ils soient détenteurs d’un récépissé du HCR ou pas.

Taiwan acceptera-t-il les réfugiés du monde ?

Lire l'article de Taipesoir Test

mercredi 24 janvier 2007

Monthey attend Calmy Rey

Lire l'article d'Antoine Grosjean dans 24heures
Comment la venue de la conseillère fédérale dans la ville marquée par la violence est-elle perçue? Qu’en attendent les Montheysans?
A l’époque, l’annonce de la venue de Micheline Calmy-Rey à Monthey était passée quasi inaperçue. Aujourd’hui, cette visite agendée le premier février a pris une tout autre dimension. Car depuis deux semaines, tous les projecteurs se sont braqués sur la bourgade chablaisienne, qui a été le théâtre d’actes de violence extrême entre jeunes. La visite de la présidente de la Confédération était déjà programmée avant que ces événements ne surviennent, dans le cadre d’un tour de Suisse qui la mènera dans une dizaine de villes de moyenne importance. Le but: être à l’écoute de la population et de ses préoccupations. Pourquoi Monthey? Parce que la cité valaisanne à forte proportion d’immigrés fait figure de pionnière en matière d’intégration . Elle a en effet été l’une des premières villes du pays à se doter d’une commission ad hoc. C’était en 1968. Près de quarante ans plus tard, la commune traîne une réputation de
coupe-gorge qui agace prodigieusement ses habitants. Si nombre de Montheysans n’ont pas encore eu vent de la visite présidentielle, l’intérêt pour celle-ci ne peut qu’être rehaussé par l’actualité. «Plutôt que de pointer du doigt ce qui ne va pas – sans pour autant minimiser les faits –, j’espère que Micheline Calmy-Rey saluera les efforts faits en termes
d’intégration , confie Aude Joris, municipale démocratechrétienne en charge du dossier de l’intégration . Après tout, c’est le but premier de sa visite. Si celle-ci avait été annoncée après les récents événements, le message aurait été plus négatif; comme si la situation était si grave qu’il faille envoyer la présidente de la Confédération elle-même.» Membres UDC sceptiques D’autres, à l’instar de Grégory Logean, président des jeunes UDC du Valais romand, attendent plus de fermeté de la part de la conseillère fédérale. «Ce serait bien qu’elle tienne un discours ferme. Mais cela m’étonnerait. De toute manière, nous comptons davantage sur le parlement pour prendre des mesures concrètes contre l’augmentation de la violence.» L’abbé Henri Roduit, curé de la commune et président d’une association socioculturelle, n’attend pas grand-chose de la venue de la conseillère fédérale. «Je ne suis pas sûr qu’on puisse résoudre ce type de problématique d’en haut. Il faut que l’ensemble des acteurs de la société, l’école, les parents, les politiques et la justice agissent main dans la main. Une réaction immédiate serait nécessaire, mais la justice traîne et les moyens manquent.»

Un sans-papiers marocain tente de résister à son expulsion

Lire l'article de Didier Estoppey dans le CourrierUn sans-papiers marocain tente de résister à son expulsion

Expulser les étrangers délinquants ?

Voir l'émission Infrarouge
A Monthey (VS), le week-end des 13-14 janvier, deux jeunes gens ont été tabassés avec une violence inouïe, lors d’une opération vendetta.

Les auteurs de l’agression, un Albanais de 18 ans et une jeune Portugaise mineure, sont aujourd’hui en prison mais le visage tuméfié de la principale victime, une jeune fille de la région, âgée de 24 ans, étalé en première page des quotidiens, a choqué.

Les jeunes radicaux valaisans réclament l’expulsion immédiate des délinquants étrangers, reprenant en cela des idées qui ont cours à l’UDC.

Y a-t-il aujourd’hui en Suisse un problème d’intégration des communautés balkaniques, souvent impliquée dans des rixes? Les mesures de répression sont-elles une réponse? Faut-il reprendre l’idée socialiste d’un contrat d’intégration pour les étrangers qui veulent vivre en Suisse ou même d'une naturalisation à l'essai?

Infrarouge ouvre le débat.

Les invités de Michel Zendali:

* Ueli Leuenberger, conseiller national Les Verts, Genève
* Françoise Gianadda, responsable du service des étrangers du Valais
* Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale PS, Genève
* Philippe Nantermod, Jeunes radicaux valaisans
* Fernand Marietan, président de la ville de Monthey, Valais
* Jean-Luc Addor, avocat, secrétaire général UDC Valais
* Etienne Maillard,vice-Président UDC Monthey-Choëx
* Arta Kryeziu, étudiante et médiatrice interculturelle
* Marie-Claude Jaccard, la mère de Rachel, la victime de Monthey
* Bashkim Iseni, spécialiste des sociétés albanophones

Bluewin Infos - Berne: pas de droit de vote pour les étrangers dans les communes

Lire la dépêcheBluewin Infos - Berne: pas de droit de vote pour les étrangers dans les communes

Bluewin Infos - Légère augmentation des demandes d'asile en 2006

Lire la dépêche de l'ATSBluewin Infos -
Le nombre des demandes d'asile a augmenté en 2006 de 4,7% par rapport à l'année précédente. Cette légère hausse s'explique principalement par des changements de pratique concernant les Erythréens et les Tibétains.
Lire aussi le dossier de Swissinfo

observatoire national de l’application des Lois sur l’Asile et les Etrangers- projet

Lien vers le site de l'observatoire :migrantsrightswatch.ch - projet
Pourquoi un Observatoire du droit d'asile et des étrangers?

Les personnes et organisations qui ont milité pour le Non le 24 septembre, doivent maintenant rassembler des exemples indiscutables, montrant que les deux nouvelles lois, présentées comme le moyen de lutter contre les abus, mettent en danger des réfugiés, créent plus de sans-papiers, plus de situations irrégulières et, le cas échéant, plus de délinquance, et qu'elles n'apporteront pas de solution aux problèmes de l'asile et de l'immigration...

Lien vers la lettre d'inscription à l'observatoire

mardi 23 janvier 2007

Communiqué de la coordination asile VD

La Coordination Asile Vaud
et le Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers marquent l'étape

dès 19 heures à la Fraternité / CSP (pl. Arlaud 2, 1003 Lausanne)
En paroles et en musique. Soirée conviviale.

Le 24 janvier, dès 19 heures avec guitares et accordéon.

Spectacle de Tamatakia à 21 h 30
Musiques d'Europe de l'Est et du bassin méditerranéen

Certains disent que «la crise des '523' est terminée». Pourtant: des
dizaines de personnes et de familles attendent la réponse à un recours,
dans une incertitude qui dure depuis des années. 16 personnes ont été
exclues de la régularisation, sans explication. Sans compter les
personnes ayant subi des décisions aussi arbitraires, mais qui n'ont pas
été incluses dans les «523». Parmi elles, les «175», qui comptent parmi
les centaines de personnes, bien intégrées qui ont été interdites de
travail, végétant contre leur gré au régime d'assistance, alors qu'elles
sont prêtes à subvenir à leurs besoins en travaillant, et qu'un retour
dans leur pays d'origine est exclu.

Les luttes paient

Deux ans et demi de mobilisation, massive, visible ou non, mais toujours
déterminée.

Plus de 150 personnes ont reçu une autorisation de séjour, alors que
depuis l'été 2004 les autorités clamaient que c'était impossible et
impensable.

De plus, il y a 51 personnes ne faisant pas partie du groupe des «523»
pour lesquelles les coordinations ont réussi à obtenir un permis, soit
au total 218 personnes avec un permis de séjour.

La mobilisation a rassemblé, aux côtés des personnes menacées de renvoi
et victimes d'arbitraire, des habitantEs de ce canton, de toutes régions
et de tous milieux.

Aujourd'hui, nous marquons l'étape. La mobilisation a dénoncé le
traitement arbitraire des dossiers. Des régularisations ont été
obtenues. Elles ne l'auraient pas été sans cette mobilisation
historique. Nous saluons la détermination des personnes concernées et de
celles et ceux qui les ont soutenues.

Les luttes continuent!

Cette étape, nous la marquons main dans la main avec les autres, celles
et ceux qui attendent toujours, qui désespèrent au fil des semaines,
mois, années - et tous ceux et celles dont la situation a été occultée:
en particulier les personnes travaillant sans autorisation de séjour.
Leur travail est indispensable à l'économie suisse mais leurs droits
sont méconnus et bafoués.

Plutôt que «fêter», d'abord et surtout continuer ces luttes, ensemble,
pour que toutes et tous puissent enfin faire partie du pays qui les
accueille. Ces luttes, nous ne les imaginons pas sans les associations
et mouvements déjà à l'oeuvre, parfois depuis des années: en particulier
le Collectif vaudois de soutien aux personnes «sans papiers».

À elles, à eux, à toutes celles et ceux qui refusent de baisser les
bras, qui ne savent plus où dire leur colère face à l'arbitraire, qui
cherchent de quoi retrouver courage: à VOUS, bienvenue à la soirée du 24
janvier!

swissinfo - sondage Gfs: contre la violence des jeunes, plus d'intégration et de répression.

Lire le dossier de Swissinfoswissinfo - sondage Gfs: contre la violence des jeunes,
Pour lutter contre la violence des jeunes, les Suisses sont favorables à un durcissement des sanctions pénales mais aussi à une amélioration des mesures

Le sentiment de suspicion n'encourage pas le processus d'intégration d'un jeune

Lire l'article d'Anne Fournier dans Le Temps - régions
La politique d'intégration occupe les avant-postes depuis quelques semaines. Zurich, dont un tiers des habitants dispose d'un passeport étranger (110000 en 2005), a présenté ses orientations. «A un moment où le taux de natalité en Suisse reste bas, n'oublions pas que le futur sera impossible sans des forces étrangères», rappelle le président Elmar Ledergerber. La Ville veut continuer sur la voie déjà tracée. Parmi ses démarches, les cours de langue et les actions au sein des quartiers. Délégué à l'intégration depuis mai, Christof Meier, 43 ans, explique ses priorités

Bluewin Infos - Tribunal pénal fédéral: 7 hommes soupçonnés de liens avec Al Qaïda

Bluewin Infos - TPF: 7 hommes soupçonnés de liens avec Al Qaïda
Le procès contre sept hommes soupçonnés de liens avec Al Qaïda s'est ouvert devant le Tribunal pénal fédéral (TPF) qui siège exceptionnellement à Lugano. Quatre agents de la police fédérale ont confirmé les liens de deux des inculpés avec la nébuleuse Al Qaïda.

Que sont devenus les 523?

Lire l'article du Courrier Que sont devenus les 523 ?
La Coordination asile dresse un bilan intermédiaire, après deux ans et demi de lutte contre les renvois. Elle rejette l'analyse de Jean-Claude Mermoud.

lundi 22 janvier 2007

Les "523" dernières nouvelles de la famille Husic


Regardez la séquence de Mise au point consacré à Elvedina Husic et sa famille

Voir aussi l'émission de septembre 2004
La présentation de la famille Husic en décembre 2005
et celle de janvier 2006

Blocher ou l'imposture permanente

Lisez cet opinion de Didier Estoppey dans le CourrierBlocher ou l'imposture permanente
Aussi grossier soit-il, un mensonge finit par être cru à force d'être répété. Maître incontestable du bon usage de cette maxime, Christoph Blocher a donné une nouvelle illustration de son talent vendredi soir, devant les 1400 membres de l'UDC venus applaudir leur tribun à l'Albisgüetli.

RTL Infos - Plus de 10.000 demandeurs d'asile régularisés en 2006 en Belgique

RTL Infos - Plus de 10.000 demandeurs d'asile régularisés en 2006

Bluewin Infos - Violence des jeunes: les Suisses veulent des sanctions plus dures

Bluewin Infos - Violence des jeunes: les Suisses veulent des sanctions plus dures
La violence chez les jeunes inquiète. Favorables aux mesures d'intégration, les Suisses sont nombreux à demander aussi un durcissement du droit pénal et le retrait de nationalité des jeunes délinquants d'origine étrangère, révèle un sondage.
Ecoutez l'émission Forum sur la Première

samedi 20 janvier 2007

C'est la fin de l'exception vaudoise

Le sujet ne cristallise plus les oppositions. Là encore, les trois candidats ont fait dans la nuance.

Lire l'article de VIVIANE MENÉTREY dans 24heures

Comment allez-vous forcer les communes à se répartir l'hébergement des requérants d'asile?
Jean-Claude Mermoud: La loi permet désormais au canton de forcer les communes à collaborer, mais ce n'est pas encore la contrainte totale. Je parie beaucoup sur l'incitation, les communes doivent comprendre qu'il leur faut être plus solidaires.
Etes-vous toujours pour un regroupement des requérants difficiles dans un centre spécial?
J.-C. M.: Si l'on assigne quelqu'un à territoire, il faut trouver l'endroit où le mettre. Et on ne l'a pas.
Josef Zisyadis: J'y suis opposé car c'est un lieu de cristallisation des problèmes et il faut sortir de cette logique sécuritaire. Par contre, le canton doit mieux se battre à Berne pour qu'il y ait des accords de réadmissions avec les pays d'origine des requérants.
François Marthaler : Un centre, ce n'est pas la bonne réponse. L'absence d'accord de réadmissions, voilà le problème. Lorsque j'ai remplacé Charles-Louis Rochat à la Commission de remise des peines, j'ai été halluciné de voir les dossiers de gens que l'on doit libérer et dont on sait qu'ils vont récidiver. C'est une situation ubuesque.
Qu'en est-il de l'application des nouvelles mesures de contraintes?
J.-C. M.: Leur mise en œuvre est en cours, mais elles ne concerneront que les cas difficiles.
J. Z.: Si le canton décide d'appliquer totalement les mesures de Berne, y compris l'emprisonnement des enfants, ce sera terrible. Sur ce point, il doit y avoir une exception vaudoise.
J.-C. M.: Il n'y a plus d'exception vaudoise. Concernant les enfants, la loi vaudoise ne permet pas d'avoir recours aux mesures de contrainte.
Comment vous apprêtez-vous à gérer les familles de requérants déboutés qui ne recevront plus l'aide sociale suite aux dernières votations?
J.-C. M.: Cette mesure entrera en vigueur en 2008. Avec le Conseil d'Etat, nous avons déjà discuté d'une stratégie et nous réfléchissons actuellement à des structures d'aide d'urgence.
J. Z.: Si je suis élu, c'est qu'il y aura une majorité de gauche. Et il est évident que, par rapport à Berne, nous serons plus interventionnistes, notamment sur la question des sans-papiers. A cet égard, je pense que la proposition genevoise de régulariser les employées domestiques clandestines est une piste.
J.-C. M.: Le Conseil d'Etat vaudois veut régler les affaires et pas lancer des idées farfelues. Nombre de régularisations à Genève: zéro. Nombre de régularisations dans le canton de Vaud: plusieurs centaines de personnes. Voilà la réalité. Aujourd'hui, nous avons assez de main-d'œuvre régularisable qui peut entrer. Pour le reste, on doit progressivement remonter le terrain et régler le problème à la base, en sanctionnant les entreprises qui emploient des clandestins.

mercredi 17 janvier 2007

Accueillir et encourager ou imposer un contrat unilatéral?

Lire l'opinion de JACQUES DEPALLENS, Municipal, président de la CISE (Commission d’Intégration Suisses Etrangers) Renens parue dans 24heures
Danger! Confusions en cours! Les mêmes mots n’ont plus le même sens… Tenez! La notion d’inté­gration, en train d’être grossière­ment dérobée à une vision hu­maniste, active et respectueuse des différences, par une armada de responsables politiques allant de l’UDC à la droite du Parti socialiste suisse (hélas domi­nante en Suisse alémanique), en passant par les hauts fonction­naires de l’Office fédéral des mi­grations, d’obédience bloché­rienne.
Après les votations du 24 sep­tembre, voici, sous couvert d’un plan d’intégration, le retour en force d’une politique musclée d’assimilation. Elle prétend dé­terminer «le degré d’intégra­tion » des étran­gers vivant en Suisse, mesurer leur maîtrise linguistique, dans le but avoué de sta­tuer sur l’octroi ou la prolonga­tion d’un permis B, C, ou une naturalisation.
Il y aura, si on n’arrête pas ces «cerveaux», un label fédéral de compétences linguistiques «suf­fisantes ou insuffisantes», de connaissances civiques accepta­bles ou trop lacunaires. L’admi­nistration prétend pouvoir trier entre les bons étrangers intégra­bles et les migrants jetables, inaptes à la vie en Suisse. Bon­jour les dégâts, les frais d’exper­tise et de recours. Avec des tests inapplicables, portant sur un do­maine trop complexe pour être mesuré.
Chacun de nous connaît au moins deux ou trois exemples d’immigrés (ou d’Alémaniques), des aigles dans leur profession, mais qui parlent toujours notre langue de façon sympathique et approximative. Le plus renommé des entraîneurs de juniors du FC Renens, ouvrier d’usine apprécié, a reçu, avec d’autres «coaches», le mérite de l’intégration à Re­nens. Pour leur belle réussite hu­maine et sportive dans l’encadre­ment de jeunes footballeurs ve­nus de quatre continents. Cet Espagnol parlait aux joueurs à peu près ainsi: «Mustafa! Si tou tchoute’el ballonne del pié gotch, tou marqué ounn’gol souperbe!» Avec les règles absurdes qui se préparent et s’appliquent déjà dans certaines communes, ce ci­toyen méritant pourrait, malgré sa médaille, mettre une croix sur le renouvellement de son permis C ou sa demande de naturalisa­tion, à cause de ses lacunes en français écrit, voire oral! D’ac­cord pour des cours de français vivants, des subventions aux as­sociations bénévoles, leaders dans le domaine linguistique (Français en Jeu, Lire et Écrire, Franc Parler, à Renens). Des asso­ciations qui dosent subtilement apprentissage du français et inté­gration au quotidien (leçons sur le travail, la santé, le logement, l’école, les assurances, les impôts, le syndicat, la culture, les sports, etc.) Oui à des incitations aux cours: subsides aux élèves, amé­nagement du temps de travail.
Mais, de grâce, pas de thermo­mètre fédéral de l’intégration, in­troduit par un Département qui «excelle» plutôt dans la multipli­cation des discriminations entre populations d’origine euro­péenne et du reste du monde*. Un vrai poison pour tout proces­sus soucieux d’intégration!
Vivre ensemble, connaître les autres, aller à leur rencontre, en­courager les non-francophones à aimer, à apprendre notre langue et à nous connaître dans nos us et coutumes respectifs, voilà la politique d’intégration à mener.
Et ce ne sont pas des pratiques excluantes de contrats et de con­traintes sommaires qui mettront en harmonie les différents sec­teurs formant notre précieux tissu social!
* M. Mario Gattiker, premier responsable de l’intégration au sein de l’OFM, parle volontiers, à propos de simples questions de clientèle-cible pour les cours de langue, de «groupes à risque», comme s’il s’agissait de sida ou de grippe aviaire… («Terra Cognita», 9-2006)

mardi 16 janvier 2007

Un Togolais débouté refuse de rentrer au pays

Lire dans 24heures, un article de Patrick Monay
Installés dans le Chablais depuis plus de quatre ans, les Issifou ont épuisé toutes les voies de recours. Le père a choisi de se réfugier dans l’illégalité.

La mort dans l’âme, Atchi­mou Issifou a quitté femme et enfants mardi passé. Pour se terrer. Ce Togolais de 33 ans est sous le coup d’une expulsion définitive du terri­toire suisse. Un pays où il a trouvé refuge voici cinq ans, après avoir fui le régime au pouvoir dans son pays d’origine. Le destin d’Atchimou aurait basculé en janvier 2002, à l’occa­sion d’une émission radiophoni­que. Sur les ondes de RFI (Radio France Internationale), il dé­nonce notamment le non-res­pect des droits de l’homme dans son pays. «Les soldats m’ont retrouvé chez ma mère quatre jours plus tard, raconte notre homme, qui admet pourtant avoir utilisé un pseudonyme. Ils m’ont jeté dans une cellule.» Le Togolais dit s’être évadé avec la complicité d’un gardien, avant de fuir au Ghana voisin. De là, un passeur l’emmène en Suisse. Il débarque en février 2002 au centre d’enregistre­ment de Vallorbe, où il dépose une demande d’asile. Laquelle sera définitivement refusée deux ans plus tard. Motif: les autorités fédérales compétentes ne croient pas un mot de ce récit. Trop d’invraisemblances, trop de contradictions d’une audition à l’autre… Pour la Commission de recours en ma­tière d’asile, un «simple oppo­sant politique» de la trempe d’Atchimou Issifou n’encourt aucun risque à séjourner au Togo.
L’intéressé n’est pas de cet avis. «Rentrer dans mon pays? Seul, je n’ose même pas l’imagi­ner. Alors, avec ma famille, c’est absolument exclu.»

L’UE ne doit pas avaliser les violations des droits des migrants

Lire le communiqué de Samizdat.net
Tant que le Maroc ne garantira pas qu’il peut mener des opérations de gestion des migrations sans que les droits humains des migrants et des réfugiés ne soient bafoués, l’Union européenne (UE) devrait réexaminer les aides financières allouées à ce pays, a déclaré Amnesty International dans une lettre adressée aux ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures réunis ce lundi 15 janvier 2007 à Dresde

lundi 15 janvier 2007

Suisse alémanique: l'antisémitisme est en hausse

Lire la dépêche de l'ATS
En Suisse alémanique, 73 actes antisémites ont été recensés entre septembre 2005 et décembre 2006. C'est plus du double qu'entre août 2004 et septembre 2005 avec 32 cas.

Famille Kuljanin en sursis

Lire dans 24heures:
Le plan de vol des Kuljanin a été suspendu. Tous leurs espoirs reposent désormais sur le canton.

Les Kuljanin respirent. Ils ne prendront pas l'avion mercredi. Leur avocat est parvenu à faire suspendre leur plan de vol en fin de semaine. «Il a informé le Service de la population qu'une procédure liée à l'introduction de la nouvelle Loi sur l'asile était en cours, obtenant ainsi un effet suspensif», explique soulagé Nicolas Rochat, membre du comité de soutien combier de cette famille bosniaque qui a vécu à la vallée de Joux de 2001 à 2006.

Régularisation possible

Cette grosse frayeur passée, les quatre membres de la famille reprennent espoir. Ils tablent désormais sur un article de la nouvelle législation en matière d'asile qui offre aux cantons la possibilité de demander à la Confédération de reconsidérer un dossier en cas d'intégration avérée. Soutenus par une grande partie de la Vallée, les autorités politiques d'Yverdon et du Chenit et des députés, les Kuljanin pourraient être régularisés, si le Canton choisit de défendre leur dossier à Berne.

samedi 13 janvier 2007

Le récit d'une froide expulsion

Questions/réponses sur la norme pénale contre la discrimination raciale

Lire le dossier de la commission fédérale contre le racisme

Pour accomplir sa mission, la CFR estime qu’il est important de mettre à la disposition du public une liste de questions/réponses les plus courantes au sujet de la norme pénale contre la discrimination raciale. La commission s’appuie sur la jurisprudence rendue entre 1995 et 2003, mais sans prendre position...

Suspense administratif pour Angeline et ses fils

Lire l'article de 24heures
L’infirmière camerounaise est à la merci de la décision du nouveau Tribunal administratif fédéral.
Jean-Claude Mermoud, chef du Département des institu­tions, ne peut rien pour Ange­line Gauthier, l’infirmière ca­merounaise en passe d’être ex­pulsée. Le conseiller d’Etat a fait savoir tout cela par lettre à ceux qui soutiennent Angeline Gauthier, aide-soignante en psychogériatrie depuis plus de dix ans dans le canton de Vaud. En passant, il rappelle que Vaud a demandé à Berne d’accorder un permis d’établis­sement.
A 90 jours près
Cette mère de deux enfants, Stéphane (16 ans) et William (5 ans), a fait recours contre la décision de l’Office fédéral des Migrations (ODM) qui voulait les faire quitter le territoire helvétique lundi dernier. Pour­tant, l’aide-soignante a bien été mariée à un Suisse. Quatre ans et trois mois avant qu’il ne décède. Manquaient nonante jours ( 24 heures des 8 et 14 dé­cembre) pour que lui soit déli­vré un permis d’établissement. La demande faite à l’ODM de revenir sur sa décision né­gative a été transmise à un autre service fédéral. Car il n’appartient plus à l’ODM de décider mais au tout nouveau Tribunal administratif fédéral (TAF). Mais cet organe est en pleine réorganisation et ce n’est pas demain qu’il prendra une quelconque décision. En attendant, la vie continue pour la petite famille vivant à Entre­ Bois sur les hauts de Lau­sanne
Un agent recruteur
Stéphane continue ses étu­des espérant pouvoir arriver à l’examen du certificat de fin de scolarité sans être interrompu par une intempestive expul­sion. Bon élève, le fils aîné d’Angeline joue également au football dans Team Vaud M18. Cette formation regroupe les meilleurs espoirs vaudois et leur permet un développement sportif tout en assurant leur formation professionnelle ou scolaire. Un agent recruteur a remarqué le potentiel de Sté­phane et, de source sûre, en­tame en ce moment une dé­marche pour que le jeune ta­lent lausannois tente sa chance ailleurs et fasse une carrière bien loin de la Pon­taise.

Naturalisations par les urnes: le débat est retardé

Lire l'article du Temps
L'objet controversé ne figurera sans doute pas au programme de la session de mars.

Des pistolets à électrochocs pour expulser les étrangers

Une commission du Conseil National veut réintroduire les «tasers» dans la loi sur l'usage de la contrainte.
Lire l'article de Valérie de Graffenried dans le Temps (payant)

Le fonctionnement des pistolets à électrochocs? Ils lancent deux projectiles métalliques qui s'incrustent dans la peau de la personne visée. La cible reçoit une décharge allant jusqu'à 50000 volts. Paralysée, elle tombe. Selon des médecins, ces pistolets peuvent, utilisés à la hauteur de la tête, provoquer la perte de la vue, porter atteinte au système nerveux et défigurer la personne. Aux Etats-Unis et au Canada, les «tasers» ont causé la mort de près de 150 individus. Aussi bien le Comité de l'ONU contre la torture qu'Amnesty International et le Parlement européen dénoncent le recours à ces armes.

Le Tribunal Administratif Fédéral est en place

Lire cette dépêche de l'ATS
Le Tribunal administratif fédéral (TAF) est paré pour trancher plus de 10 000 recours par an. Entrée en activité le 3 janvier, la nouvelle instance a été officiellement inaugurée vendredi à Berne.

Lien vers le site du TAF

Le TAF a rendu son premier jugement jeudi, preuve qu'il fonctionne en dépit de certaines maladies de jeunesse dans le domaine informatique notamment, a indiqué son président Christoph Bandli. Il a hérité de plus de 7000 dossiers en suspens des 36 commissions et services de recours de la Confédération dont il prend le relais.

Ses 72 juges devraient se pencher chaque année sur plus de 10 000 recours. Divisé en cinq cours, le nouveau tribunal pourra se prononcer sur des décisions administratives en matière de droit d'asile et des étrangers, de droit fiscal et de la concurrence. Il sera aussi compétent concernant la formation professionnelle, les maisons de jeux, la protection de l'environnement ou encore, sur certains points, les assurances sociales.

La question du respect de l'indépendance de la justice n'inquiète guère ni Christoph Bandli ni le chef du Département fédéral de justice et police Christoph Blocher. Le transfert de compétences au TAF renforce cette indépendance dans les secteurs où l'administration était par le passé juge et partie, a estimé le conseiller fédéral devant les médias

vendredi 12 janvier 2007

Face à la délinquance des étrangers, Bâle prône la tolérance zéro

Lire l'article de fond de 24heures

A gauche comme à droite, tout le monde s’arrache les recettes du «gourou»
de l’intégration, qui fait de Bâle le pionnier dans le domaine.

Une série de faits divers sordides, impliquant des jeunes immigrés, a réveillé les consciences. A gauche comme à droite, on veut agir. Une fois n'est pas coutume, les deux camps semblent d'accord sur les moyens à appliquer. La recette qui a séduit le Parti radical suisse puis le Parti socialiste a été concoctée à Bâle, pionnier en matière d'intégration.

Elle repose sur un principe éprouvé de longue date, la carotte et le bâton, et se résume en deux mots «fördern und fordern» (n.d.l.r.: qui signifient «encourager et exiger»). «Nous passons un contrat avec les immigrés: nous leur offrons le moyen de s'intégrer socialement et professionnellement. En retour, nous exigeons d'eux un respect total des lois en vigueur», explique Thomas Kessler, «gourou» de l'intégration de Bâle-Ville.

En cas de non-respect des règles, la sanction est sans appel: l'an dernier Bâle-Ville a expulsé pas moins de 90 personnes en ne renouvelant pas leur permis.

Le problème: les enfants des migrants des années 80

«Pour être crédible, il faut être conséquent, dit Thomas Kessler. Ni le romantisme de la gauche et ni la paranoïa de la droite n'ont pu résoudre les problèmes liés à l'immigration.» En matière de délinquance, le délégué à l'intégration prône la tolérance zéro.

La politique bâloise, qu'il qualifie de réaliste et pragmatique, s'appuie sur des faits. «Les chiffres le montrent, ce ne sont pas les nouveaux migrants qui posent problèmes, mais plutôt une petite minorité de jeunes gens dont les parents sont venus en Suisse dans les années 80-90.» Thomas Kessler précise qu'il s'agit de familles peu éduquées originaires des Balkans, d'Anatolie ou du Portugal. «5 à 10% d'entre eux rencontrent des problèmes scolaires, de chômage et de délinquance.»

Contrat obligatoire

La solution bâloise consiste à repérer les faiblesses de ces gens et de les obliger à suivre l'un ou l'autre des 80 projets d'intégration mis sur pied depuis quelques années. Il s'agit pour la plupart de cours de formation et de perfectionnement professionnel. C'est ce que Thomas Kessler appelle «l'intégration offensive».

Parallèlement, tous les nouveaux arrivés à Bâle sont convoqués à un entretien de bienvenue. «C'est l'occasion de leur expliquer ce qu'on attend d'eux et d'essayer de déterminer leur niveau d'intégration.» Les personnes signent ensuite un contrat, qui est lié à l'obtention du permis de séjour, dans lesquels elles s'engagent à suivre un cours d'allemand si elles ne savent pas la langue, d'intégration sociale si elles sont isolées, d'orientation professionnelle si elles n'ont pas de travail, etc.

Appliquée depuis 5 ans cette méthode porte ses fruits, estime le délégué à l'intégration. Dès ce printemps, les deux demi-cantons bâlois feront un pas supplémentaire: ils instaureront ce type de contrats avec des étrangers déjà établis dans la région depuis un certain temps. Ainsi il sera possible d'expulser facilement, en ne renouvelant pas leur permis de séjour, ceux qui ne se tiennent pas aux règles fixées.

La politique d'intégration bâloise a convaincu de nombreuses villes: Berlin, Vienne, Hambourg, Cologne, et plus près de chez nous Olten ou Ostermundigen.

Manque d'humanité

Courrier de lecteurs de 24heures
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un cas dramatique de réfugiés ne fasse l’actualité. Cela devient indécent. Comment les responsables de l’asile peuvent-ils faire preuve de tant d’irresponsabilité et de manque d’humanité? Les dossiers présentés par les journaux sont représentatifs du drame que vivent nombre de ces gens que nous côtoyons dans nos quartiers et qui sont souvent bien intégrés. Quelle injustice faudra-t-il exposer pour que nos autorités réagissent?
Pierre Tharin,
Chailly-sur-Montreux

jeudi 11 janvier 2007

'Il faut encourager les musulmans européens à participer plus activement à la vie publique'

Lire l'interview de Beatrice Winkler directrice de l'observatoire européen des phénomènes xénophobes

L'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes a publié un rapport sur «Les musulmans au sein de l'Union européenne: discrimination et islamophobie». Ce rapport examine les données et les informations disponibles sur l'importance et la nature de la discrimination dont sont victimes les musulmans, et des actes d'islamophobie dans l'Union européenne.

Le canton du Jura crée un site pour les migrantes


Vous trouverez ci-dessous des informations pratiques sur les migrations féminines ou encore divers liens vers des organismes concernés par ce sujet. Ce site vise à orienter les migrantes mais aussi à informer et sensibiliser la population toute entière et, en particulier, les professionnel-le-s actifs-ves dans ce domaine. Ces pages ont été réalisées par le Bureau de l'Egalité du canton du Jura.

mercredi 10 janvier 2007

L'année commence très mal pour les Kuljanin

Dans 24heures
Lorsque, à la veille de Noël, les Kuljanin reçoivent une convocation du Service de la population, ils ne peuvent s’empêcher de rêver à l’ultime cadeau: des permis de séjour. Leur optimisme est stoppé net. Au lieu des sésames tant espérés, le rendez- vous se solde par un plan de vol agendé au 17 janvier, soit mercredi prochain. Le sol s’effondre une nouvelle fois sous les pieds de cette famille qui a reçu le soutien massif de la population de la Vallée et des médias dès ses premiers déboires administratifs en 2005. L’avocat
Nicolas Mattenberger peine à comprendre pourquoi les Kuljanin ont été convoqués alors que la nouvelle loi sur l’asile vient à peine d’entrer en vigueur. Aujourd’hui, il déposera une demande au Service de la population pour faire annuler le plan de vol. Membre du groupe de soutien, Nicolas Rochat ne compte en tous les cas pas se laisser impressionner. «Plan de vol supprimé ou non, ils ne prendront pas l’avion! Ce n’est pas ça qui va nous arrêter», lance-t-il, plus décidé que jamais. Abattue, la famille ne se résigne
pourtant pas: «On continue à espérer. Cela doit être possible de faire quelque
chose!» souffle Miralem.

Le HCR demande d'accorder le statut de réfugié aux Irakiens

Lire la dépêche de l'ATS
Les Irakiens sont en tête des demandes d'asile en Europe, en hausse de 50% l'an dernier. En raison de la violence généralisée en Irak, le HCR a demandé à tous les pays d'accueil de leur accorder le statut de réfugiés.