samedi 2 juillet 2005

Genève : Un appel s'oppose au renvoi des victimes de Srebrenica

Alors qu'on s'apprête à commémorer le dixième anniversaire du génocide, plusieurs familles de rescapés sont menacées de renvoi.

«Srebrenica: arrêtons le massacre.» C'est sous ce titre que plusieurs associations genevoises oeuvrant à la défense du droit d'asile et des droits humains lancent un appel. Alors que l'on commémorera, le 11 juillet, le dixième anniversaire de massacres au cours desquels environ 8000 personnes ont été exécutées par les forces serbes, la Suisse s'apprête à renvoyer en Bosnie plusieurs familles rescapées du génocide.

«Tirer les leçons des massacres de Srebrenica ne sera hélas qu'un exercice stérile si notre pays, notre canton et notre ville ne sont pas capables d'une solidarité concrète à l'égard des survivants, qui continuent, hélas, de subir les conséquences de ces événements», souligne le texte de l'appel.

Au-delà des déboutés vaudois de la fameuse liste des 523, dont il est beaucoup question dans les médias, quelques familles vivant à Genève sont également menacées de renvoi, faute d'avoir pu obtenir un statut stable, si les derniers recours interjetés n'aboutissent pas. Les signataires du texte demandent aux autorités d'accorder une régularisation à ceux qui ne l'ont pas obtenue, et au canton de Genève de geler les renvois dans l'attente d'un tel statut.

Lire l'article de Didier Estoppey dans Le Courrier

Srebrenica, le poids du passé


Ecoutez "Quinze Minute" le Magazine de reportage de la rédaction de La Première.

Le 11 juillet 1995, les forces serbes attaquaient l’enclave de Srebrenica. Une colonne de 15 000 hommes fuirent la ville dans une longue marche pour rejoindre Tuzla. La moitié d’entre eux furent tués. On estime à environ 8000 le nombre de victimes du massacre. Le monde découvrait alors avec horreur les massacres commis par l'armée serbe de Bosnie. Depuis, dix ans ont passé et les rares survivants n'en finissent pas de rechercher et de pleurer leurs morts...
Comment vivre ensemble, aujourd'hui, alors que plusieurs milliers d'hommes musulmans sont encore portés disparus?.
Reportage de Romaine Morard à Srebrenica.
Lire aussi "ils marcheront à Srebrenica" , "souvenir de Srebrenica"

Renforcement de la prise en charge et de la sécurité


Jean-Michel Jacot Descombes dans un article de fond de 24heures décrit par le menu les changements dans l'accueil et l'encadrement des requérants.


Extraits:
En termes de fonctionnement, la Fondation vaudoise pour l’accueil des requérants d’asile (Fareas) présentera un nouveau visage dès le début 2006. Son projet de réorganisation s’appuie sur deux points principaux. D’une part une meilleure prise en charge des requérants durant les six premiers mois de leur séjour, d’autre part un renforcement de la sécurité dans les centres d’hébergement. Le projet intègre encore la création d’un centre pour mineurs non accompagnés et prévoit l’octroi de l’aide d’urgence aux personnes frappées d’une non-entrée en matière (NEM).

La Fareas revoit son organisation


Lire l'intervention de Pierre Imhof dans 24heures
Minée par des dysfonctionnements, la Fareas espère bien repartir sur des bases solides avec son projet de réorganisation. Ce dernier a été établi grâce au travail d’une quarantaine de collaborateurs qui ont planché sur un nouveau concept d’accueil des requérants. Outre l’accent sur la socialisation et la sécurité, le projet s’accompagne d’une refonte complète des procédures et de l’organigramme. A l’avenir, la fondation ne sera ainsi plus organisée en régions, mais passera à une structure fondée sur les prestations délivrées (social, hébergement, administratif). «Cette réorganisation ne coûtera pas moins cher dans le sens où les économies réalisées seront réinvesties dans l’encadrement», précise Pierre Imhof. L’ensemble du budget de la fondation fera chaque année l’objet d’une convention de subventionnement entre l’Etat de Vaud et la Fareas, afin de permettre à cette dernière de gérer plus sereinement les fluctuations du nombre de personnes à assister. Par ailleurs, la fondation devrait voir son rôle d’autorité en matière d’assistance aux requérants être confirmé cet automne par le Grand Conseil, lors de l’adoption de la nouvelle loi sur l’aide aux requérants d’asile. Le Parlement devra aussi adopter un décret portant sur l’assainissement de la Fareas et sur l’effacement de sa dette.

La FAREAS distribuera des bons et des mauvais points à ses hôtes...

C'est de cette manière que le Courrier et La Liberté titrent leur compte rendu des nouvelles mesures prises par la fondation qui gère l'accueil des requérants d'asile dans le canton de Vaud.
Extraits:
La Fondation vaudoise pour l'accueil des requérants d'asile (FAREAS) va complètement revoir son système de prise en charge. Dès janvier 2006, les nouveaux arrivants seront encadrés de plus près pendant les six premiers mois. La sécurité des centres sera aussi renforcée. Le projet dévoilé hier met l'accent sur la socialisation des requérants, «avec pour pari que des personnes mieux prises en charge au moment de leur arrivée se comporteraient mieux par la suite», note le rapport de synthèse. Les arrivants passeront donc par une phase «d'accueil» de deux mois et par une phase de «socialisation» de quatre mois.