Lire l'article dans laliberte.ch
L'émission «Infrarouge» a convié plusieurs jeunes impliqués dans le scandale sexuel. Des témoignages remettent en cause leur version des faits.
Voici l'article
«La seule chose que je regrette dans toute cette affaire, c'est que TeleBärn n'ait pas diffusé l'interview où la fille dit que ce n'était pas un viol et qu'elle n'a pas porté plainte. Les médias ont dit des mensonges.» Les yeux embrumés, manifestement sous l'emprise de psychotropes en ce début d'après-midi, Bezlan* fait, depuis quelques jours, l'apprentissage du star-system et des rapports avec la presse régionale et nationale.
Ce soir, ce Serbe de 20 ans, qui figure parmi les suspects de la sordide affaire d'abus sexuels secouant le pays depuis une semaine, pourrait passer à la TSR. L'émission «Infrarouge» a en effet décidé de revenir sur ce fait divers sans précédent dans le canton de Fribourg, et d'inviter certains de ses protagonistes. Mais uniquement les abuseurs présumés, tous d'origine balkanique. Les trois victimes, toutes mineures lors des faits, n'auront pas voix au chapitre, sauf coup de théâtre. «Nous avons essayé de les joindre également», justifie Romaine Jean, grande ordonnatrice de l'émission. «Mais la justice refuse de nous communiquer leurs identités et celles de leurs avocats.»
Tribune libre
Il est vrai que «La Liberté» s'est également heurtée au mur de silence érigé par l'Office des juges d'instruction et par la Chambre pénale des mineurs. Et ce depuis le début de l'affaire, lundi dernier, lorsque ces mêmes instances judiciaires avaient diffusé un communiqué allusif et lacunaire, prêtant le flanc à toutes les spéculations...
Mais tout de même. N'est-il pas gênant que des individus s'étant vantés, dans les médias, d'avoir fait subir les derniers outrages à une fille de 14 ans se voient offrir une nouvelle tribune leur permettant d'étaler unilatéralement leur version des faits? Romaine Jean estime que non. «Ils sont invités parce qu'ils sont au cœur d'une affaire judiciaire de grande ampleur. Leur témoignage est intéressant. S'ils ne devaient pas être physiquement présents sur le plateau, nous diffuserons leurs interviews floutées, que nous avons déjà réalisées.»
A Schmitten, dans le quartier de la Mühletalstrasse, Bezlan est l'un des rares habitants à s'accommoder de toute cette publicité. Son frère Omar*, 18 ans, également soupçonné d'être l'un des abuseurs, a lui aussi pris goût à la célébrité. Dans un chœur de voix pâteuses souligné par un arrière-fond de musique hip-hop, et en présence de leurs parents, persuadés que leurs rejetons n'ont rien à se reprocher, les deux frères répètent leur litanie, culpabilisante pour les jeunes filles impliquées.
«Prêt à tout»
D'origine thaïe, la plus durement mise en cause n'habite plus Schmitten. Elle se trouve dans un foyer, dans le canton de Berne, et revient passer ses week-ends chez sa mère, à la Mühletalstrasse. La jeune fille n'y est pas inconnue. «Je l'ai vue parfois avec Omar, qui la tirait par le bras. Elle avait l'air d'avoir peur», confie une habitante du quartier. Qui demande expressément à ne pas être reconnaissable dans l'article, par crainte de représailles de la part des deux frères et de leurs parents.
«Omar est prêt à tout. Avec son frère, il a déjà fait des choses en Allemagne, lorsqu'ils y habitaient encore. Dans cette famille, il n'y a que des menteurs et des profiteurs. Personne ne travaille!»
Même son de cloche de la part d'une autre habitante, qui se plaint de l'ambiance détestable que cette famille de requérants d'asile fait régner dans le quartier. «Omar et Bezlan passent leur temps à traîner dans les escaliers et à menacer les gens.»
Et s'ils essayaient de trouver un job? «Comment vous voulez faire, quand vous êtes mis en cause dans une affaire de viol?», réplique Bezlan en bâillant. Mais il n'est officiellement impliqué que depuis le mois de novembre dernier, lui répond-on. Silence... «Mais je n'ai pas touché cette fille!», se reprend-il. «Mon frère peut-être, mais pas moi.»
Et de mentionner une nouvelle fois la fameuse interview de TeleBärn.
La jeune fille y serait très diserte, mettant hors de cause ses présumés violeurs et affirmant qu'elle avait participé de son plein gré aux ébats (version confirmée hier par la rédaction de TeleBärn). Mais comment Bezlan le sait-il, puisque cette séquence n'a jamais été diffusée en intégralité, et qu'il affirme ne plus avoir aucun contact avec la jeune fille? Mystère. Selon nos informations, la diffusion de cette interview a été bloquée par le tuteur de la jeune thaïe, sur recommandation de la Direction bernoise de la prévoyance sociale et de la santé publique.
mardi 13 mars 2007
Sélection dans les PME: les jeunes étrangers seraient discriminés
Lire cette dépêche de l'ATS Bluewin Infos -
Les jeunes étrangers seraient discriminés par rapport aux Helvètes dans leurs recherches de place d'apprentissage auprès des petites et moyennes entreprises (PME) suisses. Les performances scolaires ne joueraient qu'un rôle secondaire dans la sélection.
Les jeunes étrangers seraient discriminés par rapport aux Helvètes dans leurs recherches de place d'apprentissage auprès des petites et moyennes entreprises (PME) suisses. Les performances scolaires ne joueraient qu'un rôle secondaire dans la sélection.
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Intégration
Menacé d'expulsion après quinze ans en Suisse
Lire dans le Journal du Jura en ligne
Manuel est arrivé à Bienne à l'âge de six ans afin de fuir la guerre civile en Angola. Aujourd'hui, son permis de séjour a été révoqué. Le jeune homme attend son renvoi à la prison de Witzwil.
Manuel est arrivé à Bienne à l'âge de six ans afin de fuir la guerre civile en Angola. Aujourd'hui, son permis de séjour a été révoqué. Le jeune homme attend son renvoi à la prison de Witzwil.
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expulsion
Pays d'accueil ou terre d'aliénation?
Lire cet édito du Journal du Jura en ligne
Au nom de quoi peut-on justifier le renvoi d'un requérant d'asile qui a vécu presque toute sa vie en Suisse, pays dans lequel il a effectué sa scolarité, où il souhaite vivre et travailler? C'est la question que soulève le cas de Manuel, un Biennois de 21 ans qui a été embastillé dans l'attente de son expulsion. Privé dès l'enfance des privilèges dont bénéficiaient ses camarades de classe, le jeune Angolais s'est ensuite heurté à un marché du travail peu enclin à lui donner sa chance. Sans situation stable, impossible de trouver une place d'apprentissage. Sans formation, difficile de se faire engager. C'est le serpent qui se mord la queue. En Suisse, le degré d'intégration est prioritairement mesuré à l'aune de la situation professionnelle. Le parcours de Manuel, empreint de larmes et de désillusions, n'a pas bien pesé lourd dans la balance. Après 15 années passées dans un pays à tradition humanitaire, il n'a plus droit à rien. A part croupir en prison. Les révélations de Manuel témoignent également de conditions de détention à la limite du supportable endurées pas certains requérants. A ce jour, l'antenne suisse d'Amnesty International a enregistré plusieurs plaintes émanant de demandeurs déboutés. Menaces, coups et acharnement psychologique constitueraient le lot quotidien de ces sans-droits. Des méthodes de tortionnaire tout simplement scandaleuses. L'objectif premier de l'asile - venir en aide à des besogneux - n'est plus qu'un vague souvenir. Un vœu pieu d'une partie de la population suisse, qui semble avoir confondu vigilance et chasse aux sorcières. Le respect des Droits de l'homme n'est pas synonyme de naïveté ou d'angélisme. La dignité ne saurait être refusée à personne, même aux requérants qui abusent de l'hospitalité helvétique. Objectivement, Manuel ne fait pas partie de cette catégorie. Lui accordera-t-on une chance de le prouver?
Au nom de quoi peut-on justifier le renvoi d'un requérant d'asile qui a vécu presque toute sa vie en Suisse, pays dans lequel il a effectué sa scolarité, où il souhaite vivre et travailler? C'est la question que soulève le cas de Manuel, un Biennois de 21 ans qui a été embastillé dans l'attente de son expulsion. Privé dès l'enfance des privilèges dont bénéficiaient ses camarades de classe, le jeune Angolais s'est ensuite heurté à un marché du travail peu enclin à lui donner sa chance. Sans situation stable, impossible de trouver une place d'apprentissage. Sans formation, difficile de se faire engager. C'est le serpent qui se mord la queue. En Suisse, le degré d'intégration est prioritairement mesuré à l'aune de la situation professionnelle. Le parcours de Manuel, empreint de larmes et de désillusions, n'a pas bien pesé lourd dans la balance. Après 15 années passées dans un pays à tradition humanitaire, il n'a plus droit à rien. A part croupir en prison. Les révélations de Manuel témoignent également de conditions de détention à la limite du supportable endurées pas certains requérants. A ce jour, l'antenne suisse d'Amnesty International a enregistré plusieurs plaintes émanant de demandeurs déboutés. Menaces, coups et acharnement psychologique constitueraient le lot quotidien de ces sans-droits. Des méthodes de tortionnaire tout simplement scandaleuses. L'objectif premier de l'asile - venir en aide à des besogneux - n'est plus qu'un vague souvenir. Un vœu pieu d'une partie de la population suisse, qui semble avoir confondu vigilance et chasse aux sorcières. Le respect des Droits de l'homme n'est pas synonyme de naïveté ou d'angélisme. La dignité ne saurait être refusée à personne, même aux requérants qui abusent de l'hospitalité helvétique. Objectivement, Manuel ne fait pas partie de cette catégorie. Lui accordera-t-on une chance de le prouver?
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expulsion
Les NEMs au centre du débat
Journal du Jura en ligne
Demain soir, dans le cadre de l'exposition «Interdits d'asile», l'Eglise du Pasquart organise un vaste débat sur la situation des requérants victimes d'une non-entrée en matière (NEM). Animé par Reto Gmünder, ce débat verra s'affronter Françoise Kopf et Dominique Boillat. Sociologue et militante des droits humains, Françoise Kopf dirige depuis 2001 l'association soleuroise IGA-SOS Racisme. En 2004, lorsque les NEM sont exclus de l'aide sociale et que les autorités soleuroises refusent d'accorder l'aide minimale d'urgence garantie par la Constitution, Françoise Kopf les traîne jusque devant le Tribunal fédéral (TF). Et elle gagne! A moins d'une année avant l'entrée en vigueur de mesures plus restrictives encore, Françoise Kopf se retrouve dans un face à face avec Dominique Boillat, porte-parole de l'Office fédéral des migrations.
Demain soir, dans le cadre de l'exposition «Interdits d'asile», l'Eglise du Pasquart organise un vaste débat sur la situation des requérants victimes d'une non-entrée en matière (NEM). Animé par Reto Gmünder, ce débat verra s'affronter Françoise Kopf et Dominique Boillat. Sociologue et militante des droits humains, Françoise Kopf dirige depuis 2001 l'association soleuroise IGA-SOS Racisme. En 2004, lorsque les NEM sont exclus de l'aide sociale et que les autorités soleuroises refusent d'accorder l'aide minimale d'urgence garantie par la Constitution, Françoise Kopf les traîne jusque devant le Tribunal fédéral (TF). Et elle gagne! A moins d'une année avant l'entrée en vigueur de mesures plus restrictives encore, Françoise Kopf se retrouve dans un face à face avec Dominique Boillat, porte-parole de l'Office fédéral des migrations.
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Peut-on être partisan d’un ministère de l’immigration ?
Lire cet article de l'Humanité
Du discours aux préfets, le 5 mars, aux interventions de ces derniers jours, Nicolas Sarkozy brandit l’immigration comme thème de campagne et comme méthode de gouvernement. Il entend créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale », et promet, pour le mois de juillet, une nouvelle loi obligeant les candidats au regroupement familial à parler français avant même d’arriver en France. Le ministère de l’immigration fait aussi partie, sans référence à l’identité nationale, du programme de François Bayrou. Réaction de Jérôme Valluy, maître de conférence en sciences politiques à la Sorbonne.
Du discours aux préfets, le 5 mars, aux interventions de ces derniers jours, Nicolas Sarkozy brandit l’immigration comme thème de campagne et comme méthode de gouvernement. Il entend créer un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale », et promet, pour le mois de juillet, une nouvelle loi obligeant les candidats au regroupement familial à parler français avant même d’arriver en France. Le ministère de l’immigration fait aussi partie, sans référence à l’identité nationale, du programme de François Bayrou. Réaction de Jérôme Valluy, maître de conférence en sciences politiques à la Sorbonne.
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