mercredi 7 janvier 2009

L’Auberge pour Tous, soupape de l’accueil des requérants

La vague des demandeurs d’asile n’est pas encore retombée. Pour y faire face, l’Auberge pour Tous abrite des demandeurs d’asile pour quelques nuits.

L’Auberge pour Tous abrite des personnes venues de Somalie et d’Erythrée. Comme tous les centres d’enre­gistrement et de procédure (CEP) du pays, celui de Vallorbe doit faire face à une vague de demandeurs d’asile depuis l’été dernier. Pour faire face à la si­tuation, l’Office fédéral des mi­grations (ODM) a dû héberger des requérants dans les structu­res de la Protection civile à Bâle, à Chiasso et à Kreuzlin­gen. Une mesure qui n’a pas été mise en oeuvre à Vallorbe. Mais, dimanche soir, en raison de la suroccupation du site, une tren­taine de requérants ont été ac­cueillis à l’Auberge pour Tous.
«Temporaire»

  «Un scénario mis au point avant Noël avec la direction du CEP», commente Hervé Fore­tay, vice-syndic de la cité du fer. «La mesure est temporaire, le temps que l’administration re­trouve son rythme de croisière après les Fêtes», précise Phi­lippe Hengy, directeur du CEP.
  «Les requérants arrivent chez nous le soir, à 20 h 30, et repartent au CEP le lendemain, à 6 h 30. Ils sont accompagnés d’un Securitas et les deux pre­mières nuits dans l’établisse­ment se sont déroulées sans le moindre problème», témoigne Emad Badir, gérant de l’Auberge pour Tous.
  La mesure tombe bien pour l’hôtelier. En effet, à cette pé­riode, bien que le bâtiment soit chauffé, il est inoccupé. Pour que son exploitation soit renta­ble, Emad Badir doit enregis­trer 5500 nuitées au cours de l’année. Ce qui n’a pas été possi­ble en 2008, en raison des res­trictions de déplacement impo­sées aux écoles durant l’Euro­foot.
PI. B.

Les sans-papiers quittent l'église

Les sans-papiers quittent l’église mercredi

Les sans-papiers qui occupent l'église St-Jakob de Zurich depuis dimanche pour attirer l'attention sur leur détresse vont quitter les lieux mercredi.


Les sans-papiers avoir atteint un succès partiel. (Photo: Keystone)

Les sans-papiers ont pris leur décision à l'issue d'une réunion mardi soir qui s'est prolongée tard dans la nuit, ont-ils annoncé dans un communiqué. Une majorité s'est décidée pour l'évacuation et les sans-papiers se considérant comme un collectif, tous vont partir.

Quelque 150 personnes ont occupé durant pendant 17 jours la Predigerkirche à Zurich avant de déménager dimanche dans l'église St-Jakob, toujours à Zurich. L'évacuation de la Predigerkirche était la condition posée par les autorités pour rencontrer les sans- papiers.

Le collectif a rencontré lundi le conseiller d'Etat Hans Hollenstein. Le chef du département de la sécurité a indiqué qu'il voulait réactiver la commission pour les cas de rigueur.

Les sans-papiers considèrent ce point comme une concession concrète. Ils revendiquent de meilleures conditions de vie et «une pratique plus humaine et non bureaucratique» pour les cas de rigueur ains qu'une levée de l'interdiction de travailler. En attendant, le quotidien des sans-papiers reste inchangé. A Zurich, ils restent considérés comme des citoyens de seconde classe, ont- ils déploré.

La Suisse compte sur Eurodac pour réguler les demandes d'asile

ETRANGERS. Plus de 16000 requérants ont déposé une demande en Suisse en 2008. Ils sont essentiellement originaires d'Erythrée, de Somalie, du Nigeria et d'Irak. En décembre, un sur deux avait déjà tenté sa chance ailleurs en Europe.

Inquiétudes dans les cantons: les demandes d'asile explosent et les structures d'accueil font défaut. Selon les dernières estimations de l'Office fédéral des migrations (ODM), le seuil de 16 000 requêtes a été dépassé en 2008. Un chiffre qui pose problème, Christoph Blocher ayant, alors qu'il était encore patron du Département fédéral de justice et police (DFJP), incité les cantons à faire des économies et à... réduire leurs structures d'hébergement. Il ne tablait que sur 12000 demandes par année au maximum. Comment s'y prend aujourd'hui la Confédération pour calmer les tensions? Qui sont ces requérants qui affluent toujours plus vers la Suisse? Et qu'attendre de la banque d'empreintes digitales Eurodac? Réponses point par point.

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Pas de toits mais des renvois pour les demandeurs d'asile



Les renvois forcés sous la loupe dans la presse romande.
Les renvois forcés sous la loupe dans la presse romande. [Keystone]
La presse de mercredi se penche sur la question des requérants d'asile. Si côté romand on s'inquiète des dispositifs de renvois forcés, côté alémanique c'est plutôt la question du placement de ceux qui restent qui interpelle. Les gazettes d'outre-Sarine s'intéressent également à cette chasse à l'homme lancée par un Bernois sur internet pour retrouver ses agresseurs. Le Temps enfin dresse le portrait d'un président européen assurément atypique.

Le renvoi forcé des requérants d'asile en question Les retours forcés au pays pour les requérants d'asile déboutés font l'objet d'un reportage de la Tribune de Genève . Marc Guéniat a suivi pendant plusieurs jours des inspecteurs de la brigade des enquêtes administratives, qui s'occupent des renvois forcé. En clair: ils vont chercher les requérants dont la demande d'asile n'a pas été acceptée et qui ont refusé de partir du pays de leur plein gré. Le journaliste raconte comment se passent ces renvois, à l'image de celui de cet Angolais de 40 ans, surpris dans sa cellule en pleine nuit par quatre inspecteurs, qui l'immobilisent alors qu'il est encore endormi. On l'entrave et départ ensuite en fourgon cellulaire direction Kloten où un vol spécial l'attend pour le réexpédier dans son pays. Quelques heures plus tard il sera remis aux autorités angolaises. Selon les inspecteurs, dans ce genre d'intervention l'effet de surprise est déterminant, sinon les requérants déboutés peuvent essayer de s'automutiler pour retarder leur départ, raison pour laquelle les jugements de renvois ne donnent pas de date précise. Dans le cas de cet Angolais, la mission s'est déroulée de façon exemplaire, mais dans 15 à 20% des cas les entraves se passent mal, voir très mal. Les inspecteurs en arrivent parfois aux mains. Reste encore la question de savoir ce qu'il advient pour les requérants de retour dans leur pays? La plupart du temps, la police n'en sait rien.

Un toit en attendant le renvoi Avant de renvoyer les requérants déboutés, il faut bien leur fournir momentanément un toit, et il y a urgence, s'alarme la Neue Luzerner Zeitung . Lucerne doit accueillir son quota de demandeurs d'asile imposé par la Confédération. Sur les 2000 qui arrivent chaque mois en Suisse, 80 doivent être hébergés dans le canton. "Comment faire?" s'interroge le responsable du placement, Giorgio Leuenberger, de Caritas, qui ne peut compter à long terme que sur un centre de 150 places. Les deux autres, plus petits, ne seront disponibles que pendant quelques semaines. La Neue Zuercher Zeitung , elle, fait le tour des cantons, qui se sont tous mis au système D. Saint-Gall loge ses requérants à l'auberge de jeunesse de Rapperswil, le Tessin dans de modestes pensions de village. De plus en plus, comme à Zurich, Bâle ou Berne, on loge les arrivants dans les abris de protection civile. Mais c'est un problème, admet Ruedi Hofstetter, chef des services sociaux zurichois. 24 heures sous terre, c'est déjà inacceptable. Et le Lucernois Giorgio Leuenberger de renchérir: "A la longue, c'est la dépression."

Tentative de "gestion éthique de l'immigration saisonnière" entre Maroc et UE

Immigration saisonnière
Plus de 9.000 ouvrières travailleront à Huelva en 2009

LE MATIN (Maroc) - Publié le : 06.01.2009 | 14h47
http://www.lematin.ma/Actualite/Express/Article.asp?id=105098

Un total de 9.097 ouvrières marocaines travailleront pour la première
fois en 2009 dans des exploitations agricoles de la région de Huelva
(Sud de l'Espagne), dans le cadre du projet Aeneas-Cartaya, "Programme
de gestion éthique de l'immigration saisonnière" mis en place entre le
Maroc et cette province espagnole en 2004.

L'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec)
a procédé, à ce propos, à la présélection de 10.920 travailleuses dans
les villes de Mohammedia, Fès, Agadir et Marrakech, précise mardi un
communiqué d'Aeneas, programme d'assistance financière et technique aux
pays tiers dans les secteurs de l'immigration et de l'asile, créé par
l'Union européenne.

Ces 9.079 travailleuses viendront s'ajouter ainsi aux 6.695 qui ont été
réembauchées pour la deuxième année consécutive, ce qui portera à plus
de 15.700 le nombre d'ouvrières agricoles marocaines qui travailleront
dans cette région espagnole en 2009, souligne la même source.

Des représentants des organisations patronales espagnoles de la région
et des experts du projet Aeneas-Cartaya se déplaceront durant le mois de
janvier au Maroc pour participer à la préparation du déplacement des
travailleuses sélectionnées en Espagne, prévu à partir du 10 février
prochain.

Aeneas-Cartaya, qui porte le nom d'une petite municipalité de la
province de Huelva, est un programme d'assistance financière et
technique aux pays tiers dans les secteurs de l'immigration et de
l'asile, mis en place par l'Union européenne.

Il s'agit d'un programme pluriannuel qui matérialise l'assistance de
l'UE aux pays tiers afin de soutenir leurs efforts relatifs à une
meilleure gestion des flux migratoires.

Par MAP

Les réfugiés admis en Suisse ont les mêmes droits que tout citoyen, rappelle le Tribunal fédéral

Les personnes ayant obtenu l'asile en Suisse ont droit à des allocations familiales pour des enfants vivant à l'étranger, a rappelé mercredi le Tribunal fédéral (TF) dans un arrêt. Les juges de Mon Repos ont donné raison à un ressortissant chinois qui s'était vu priver de ces allocations par la caisse de compensation de son employeur, un restaurant bernois, jusqu'à ce que sa femme et ses 2 fils soient autorisés à le rejoindre en Suisse. Pour la Cour, un réfugié dispose des mêmes droits que n'importe quel citoyen suisse. Cette égalité s'applique également aux allocations familiales. (SWISS TXT)