mardi 11 août 2009

No border lesvos 2009 La répression n'a pas sa place sur notre bateau...

Auteur : no border camp lesvos 2009 :: : http://www.noborderlesvos09.gr/





Pour des milliers de réfugiés et d'immigrés, Lesbos représente une des
principales portes d'accès à l'Europe. Entassés dans des bateaux
pneumatiques, ils essayent de franchir la frontière maritime
turco-grecque. Certains n'y parviendront jamais. Au moins 1100 réfugiés
et immigrés ont, ces vingt dernières années, perdu la vie dans la mer
Egée.Les moyens employés par la police portuaire grecque pour empêcher
l'arrivée des réfugiés vont à l'encontre de leurs droits et mettent
leurs vies en danger. Leurs opérations sont soutenues par FRONTEX. C'est
à Lesbos, en juillet 2008, qu'est intervenu le premier bateau envoyé
dans le cadre de FRONTEX. Récemment, des officiers de FRONTEX ont
procédé à des interrogatoires/auditions de réfugiés et immigrés retenus
dans la prison de Pagani à Lesbos.

A Pagani, située à 2 km de Mitilini capitale de l'île, se trouve le camp
« d'accueil » où sont amenés tous les réfugiés et migrants, sitôt
arrivés à Lesbos. Là, ils sont enfermés durant des semaines, voire des
mois entiers. Dans cette prison, les droits de la personne sont foulés
aux pieds. Le bâtiment, qui n'a pas été conçu pour le séjour des
personnes, manque du plus strict nécessaire. Ils n'y sont pas autorisés
à communiquer avec le monde extérieur, ni à s'informer sur leurs droits.
Ils n'ont même pas le droit à la promenade.

Une fois enregistrés dans le système EURODAC, ils sont libérés, munis
d'un avis d'expulsion avec l'ordre de quitter le pays dans un délai d'un
mois. Certains d'entre eux déposent une demande d'asile, se perdent dans
le dédale des procédures bureaucratiques, livrés à la violence d'Etat
(deux morts dans les locaux du service des étrangers d'Athènes, ces
derniers mois), pour qu'au final seulement 0,6% des demandes soient
acceptées.

Ceux qui essayent de poursuivre leur voyage vers le reste de l'Europe,
la plupart via l'Italie, s'entassent dans les ports de l'ouest de la
Grèce, comme celui de Patras. Ici, la répression exercée par la police
portuaire est aussi fréquente que la mort, au cours du voyage, de
réfugiés cachés dans les camions semi-remorques. Ceux qui parviendront à
progresser dans leur périple, seront plus tard, grâce à la Convention
Dublin II, reconduits en Grèce.

Des accords de Schengen à ceux de Dublin, du « Pacte sur l'immigration»

de l'UE à la « directive de la honte », de FRONTEX à l'OIM, depuis les
camps d'enfermement, expulsions et méthodes de refoulement aux
frontières jusqu'aux pressions exercées dans les métropoles, l'Europe
montre qu'elle considère le phénomène de migration comme un problème
qu'il faut régler par le contrôle des frontières et la répression.

Nous vous invitons à venir à Lesbos du 25 au 31 août 2009, là où le
système de contrôle des frontières européennes est flagrant, pour que
nous échangions nos expériences dans le domaine des lignes de
frontières, pour discuter, se coordonner et lutter ensemble :
- Contre la politique néo-libérale et l'immigration forcéeContre le
régime des frontières, la répression et les expulsions
- Contre les contrôles et la criminalisation de l'immigration
- Contre les centres de rétention et les mauvais traitements infligés
aux réfugiés et immigrés
- Contre l'exploitation des migrants

A bas les frontières !
Personne n'est illégal !
Pour des centres et des lieux d'accueil ouverts !
Les mêmes droits pour tous !

CoordinationNO BORDER LESVOS 2009-03-21
noborder.lesvos.2009(ate)gmail.com

Des douches pour les migrants de Calais

http://www.libelille.fr/saberan/2009/08/besson-trouve-des-douches-pour-les-migrants-de-calais.html

Besson trouve des douches pour les migrants de Calais

SOCIETE - Ils vont pouvoir soigner leur gale. Demain, les quelque 1000 à 1200 migrants sans-abri, qui tentent de passer en Angleterre et qui vivent dans les squats et les forêts de Calais, auront le droit aux douches. Les associations tiraient la sonnette d'alarme depuis des mois.

La préfecture du Pas-de-Calais annonce dans un communiqué qu'«une augmentation de cas de gale ayant été signalée» chez les migrants de Calais, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a demandé «immédiatement» au préfet d'agir. Il a fait installer des douches près de la Permanence d'accès aux soins de santé qui dépend de l'hôpital, rue Pierre de Coubertin, accessibles demain à 14h. Elles fonctionneront de 10h à 18h tous les jours «aussi longtemps que nécessaires». Les migrants auront droit à des vêtements propres.

Le préfet a aussi fait réquisitionner les douches du Secours Catholique, rue Anatole France. Elles fonctionneront à partir du jeudi 13 Août, «jusqu’à la mise en œuvre d’une solution conforme aux orientations du volet humanitaire du schéma global annoncé par le Ministre, lequel vise à restaurer l’état de droit, à renforcer le contrôle de la frontière, en excluant totalement la reconstitution d’un "nouveau Sangatte"», indique la préfecture.

Le problème de la gale, chez les migrants, n'est pas nouveau. Il est apparu en novembre 2002, quand le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, a fait fermer le centre de la Croix-Rouge, à Sangatte, près de Calais. Les migrants, contraints de dormir dehors, on vite contracté la gale, soignée dans les semaines qui ont suivi par les humanitaires, et «quasiment éradiquée» gâce aux douches et aux soins infirmiers, disaient-ils à l'époque (Libération du 4/01/2003).

Mais le nombre de migrants a augmenté, et les humanitaires ont eu des difficultés à faire face avec quatre malheureuses douches de la rue Anatole France vers lesquelles ils conduisaient les migrants en bus. Le secours Catholique a cessé les douches en décembre 2008. Un bras de fer s'est installé entre la municipalité et l'association humanitaire, la mairie souhaitant excentrer le lieu des douches, et réclamant à l'association de fermer son lieu d'accueil de jour pour les mineurs et les femmes.

En juin, un migrant qui voulait se laver s'est noyé dans le port, et l'infirmière de la Pass, Céline Dallery, a tiré la sonnette d'alarme. Les migrants, eux, ont continué à se laver dans le port, ou dans les rejets de l'usine chimique Tioxide.

H.S.