mercredi 9 juillet 2008

Sans Papiers : Grève de la faim et négociations bloquées en Belgique

http://www.rtlinfo.be/news/article/147760/--greve+de+la+faim+a+forest+c+est+le+blocage

Grève de la faim à Forest: c'est le blocage

Mardi 8 juillet 2008

Aucune avancée n'a été obtenue mardi en fin d'après-midi par les grévistes de la faim de l'église Saint-Curé d'Ars à Forest lors d'une rencontre qui était organisée avec le directeur général de l'Office des étrangers, Freddy Roosemont. Aucune nouvelle date de rencontre n'a été fixée.

Les grévistes de la faim, qui avaient suspendu leur grève le 25 juin après 45 jours de jeûne, ont repris leur action vendredi après avoir constaté les meilleurs résultats obtenus par les occupants de l'église du Béguinage. Ils revendiquent à présent une carte blanche (titre de séjour de 9 mois) et un permis C pour être traités sur un pied d'égalité par rapport aux occupants du Béguinage.

Le Forum Asile et Migrations et des associations de soutien aux sans-papiers envisagent de porter plainte auprès du médiateur fédéral car ils estiment que les décisions prises par l'Office des étrangers dans le cadre de grèves de la faim sont discriminatoires.

"Nous sommes déterminés à mener notre grève jusqu'au bout pour faire valoir nos droits. Nous ne voulons plus attendre une circulaire mais nous réclamons une régularisation en raison de notre action. Nous ne voulons pas être reconnus comme des grévistes malades mais comme des travailleurs qui souhaitent vivre dans la dignité. Nous préférons mourir durant la grève à l'église plutôt qu'en rue ou dans une gare comme clandestins", a déclaré le porte-parole des grévistes de la faim, N'faly Kaba.

La droite populiste suisse part à l'assaut des minarets

Hans Kaufmann, Sylvia Flueckiger-Baeni, et Dominique Baettig, (rang du centre) membres de l'UDC.
Hans Kaufmann, Sylvia Flueckiger-Baeni, et Dominique Baettig, (rang du centre) membres de l'UDC. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Une initiative populaire contre ces édifices a été déposée mardi à Berne.

Les Suisses vont bientôt devoir se prononcer pour ou contre la construction de minarets dans leur pays. Lancée au printemps 2007 par la droite populiste, une initiative populaire a été déposée mardi auprès du gouvernement. Forte de près de 115 000 signatures, largement plus que les 100 000 nécessaires pour organiser une consultation, elle demande que soit inscrite dans la Constitution fédérale la phrase : «La construction de minarets est interdite».

Démarche peu courante, le gouvernement a pris position dès le dépôt du texte. «Il ne s'agit pas d'une initiative du gouvernement ou du Parlement», souligne un communiqué à l'attention des pays étrangers. Le département (ministère) fédéral de l'Intérieur ajoute que «le président de la Confédération Pascal Couchepin rappelle que plusieurs membres du Conseil fédéral se sont déjà exprimés publiquement contre l'interdiction prônée par l'initiative».


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Une initiative qui sent le souffre

Interdire les minarets: Berne condamne aussitôt l'initiative.


(Keystone)
Lire dans le Temps
ISLAM. L'initiative déposée mardi a déjà provoqué des remous. Pour calmer les tensions, le gouvernement précise tout de suite son opposition.

La politique d'immigration européenne inquiète les Africains et les Sud Américains

...En Bolivie, René Crespo Flores, chef du service politique au quotidien El Diario, s'avoue "très préoccupé" par la situation des Boliviens sans papiers en Europe. Il estime que les propos d'Evo Morales contre ce texte ne sont qu'une "simple annonce" et que la Bolivie sait que l'UE ne fera pas machine arrière. Mais le gouvernement espère que les mesures ne seront pas aussi radicales que prévu. Même dénonciation en Argentine, où Mercedes Merono, de l'association des Mères de la place de mai, juge la directive européenne "barbare, terrible, injuste et xénophobe"...

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Non aux minarets

La droite nationaliste veut interdire les minarets. Elle a remis mardi son initiative populaire munie de 114'895 signatures à la Chancellerie fédérale. Démarche peu courante, le gouvernement a pris position publiquement dès le dépôt du texte.

Le comité, composé de membres de l'Union démocratique du centre (UDC / droite nationaliste) et de l'Union démocratique fédérale (UDF / chrétiens fondamentalistes), a réaffirmé ses griefs à l'encontre d'une «accélération de l'islamisation rampante de notre pays».
«Le minaret en tant qu'édifice n'a pas de caractère religieux, mais est le symbole d'un impérialisme», a ainsi déclaré le député UDC Walter Wobamnn devant les médias.

Un fichage "à la Mussolini"

L’Italie a commencé la semaine dernière à ficher les habitants des camps de nomades de Na­ples et de Milan. Enfants com­pris. Les policiers transalpins relèveront aussi les empreintes digitales, ainsi que les «reli­gions », et les «ethnies» des Roms de Rome dès les prochains jours.
Une politique de «recense­ment » qui a été décriée dès son annonce le 25 juin. Après l’oppo­sition, qui a qualifié ce fichage de «raciste», et les évêques, qui ont estimé que la mesure rappe­lait «le régime de Vichy en France», des députés européens ont dénoncé la semaine dernière le projet du gouvernement italien. Ils estiment «inconceva­ble, dans un état membre de l’Union européenne, qu’un groupe social spécifique soit visé par une mesure de collecte d’empreintes digitales».
La polémique sur la politique du gouvernement Berlusconi a encore enflé lorsque le formu­laire de «recensement» contre «l’urgence nomade», selon les termes du ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, a été connu.
Celui-ci comporte en effet une case «ethnie» à remplir. D’im­portantes personnalités de la communauté juive italienne ont dénoncé ces méthodes rappellent de manière «inquiétante» celles qui ont précédé la proclamation des lois raciales de Mussolini en 1938.

Gustavo Kuhn dans 24 Heures

Lire également "L'Italie à l'heure du fichage des Roms", dans Ouest France

L'Europe en guerre contre les clandestins

La France propose à ses partenaires de l’Union une coopération renforcée contre l’immigration irrégulière. Un article de Jean-François Verdonnet dans 24 Heures.

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La commission sur les quotas d’immigration, présidée par Pierre Mazeaud, juge ceux-ci «inefficaces» (AFP, Eric Feferberg)


Jours ordinaires à Lampedusa: plus de 600 immigrés clandes­tins sont arrivés hier matin à bord de deux embarcations in­terceptées au large de l’île sici­lienne. Cinquante autres étaient attendus dans la journée: ils avaient été secourus un peu plus tôt, à 32 milles des côtes.
Ceux-là auront au moins échappé à la mort qui, depuis des années, a rattrapé en mer plusieurs centaines d’immigrés. Les plus chanceux rejoindront la cohorte de sans papiers installés dans les pays de l’Union euro­péenne. Selon Europol, l’immi­gration irrégulière s’y élèverait à 500 000 personnes par an.
Immigration
«choisie»
Le phénomène est inscrit dans la longue durée. Sur les popula­tions des régions déshéritées du monde, l’attraction de l’Europe est irrésistible et ne disparaîtra pas de sitôt. Quelle stratégie les pays d’accueil peuvent-ils dès lors concevoir?
Au cours des dernières an­nées, les différents pays de l’Union ont suivi des politiques diverses, plus restrictives en France, plus libérales en Espa­gne, en Italie, au Royaume-Uni. Or les inquiétudes économiques du moment confortent au­jourd’hui ceux qui prônent à la fois plus de concertation et da­vantage de répression.
Tel est en tout cas le pari du «pacte européen sur l’immigra­tion et l’asile» que la France vient de présenter à ses partenai­res. Le projet s’ordonne autour de l’idée d’«immigration choi­sie » constamment défendue par le président Sarkozy. «L’Union européenne, affirme le texte pré­senté à Cannes par le ministre Brice Hortefeux, n’a pas les moyens d’accueillir dignement tous les migrants qui espèrent trouver une vie meilleure.» Con­séquence: les Etats-membres sont invités à garantir «l’intégra­tion harmonieuse» des tra­vailleurs réguliers et à renforcer leur coopération contre les autres.
Le programme ne va pas jus­qu’à assurer une gestion com­mune des flux migratoires. Il passe en revanche par l’abandon des régularisations «générales» pratiquées à Rome et à Madrid, par des examens «au cas par cas», et par l’adoption de dispo­sitifs contraignants - généralisa­tion de visas biométriques, re­connaissance mutuelle des re­conduites à la frontière, coordination plus étroites des polices aux frontières…
Revers inattendu pour Sarkozy

Le pacte énonce plutôt des principes que les signataires se­ront en réalité libres de mettre ou non en application. Il n’en traduit pas moins une tension sensible déjà dans les orienta­tions nationales fixées à Paris. Il convient d’«aller jusqu’au bout d’une politique des quotas», dé­clarait en janvier Nicolas Sarkozy.
Sur ce point cependant, le président français vient de subir un revers aussi cuisant qu’inat­tendu: dans un rapport qu’elle remettra vendredi, la commis­sion chargée du dossier par Brice Hortefeux, présidée par Pierre Mazeaud, juge les contingents migratoires tantôt «inefficaces», tantôt «sans utilité réelle».

Uniformisation de la procédure de naturalisation

Les démocrates-chrétiens souhaitent notamment une uniformisation des tests de langue et d’intégration. Et jettent des ponts vers les socialistes et les radicaux. Un article signé Claude Ansermoz dans 24 Heures.
Depuis que le peuple suisse a renvoyé l’UDC à ses études sur les naturalisations le 1er juin, les autres partis politiques se sentent enfin à l’aise pour faire des pro­positions sur le sujet. Hier, c’était au PDC de présenter officielle­ment les siennes. Avec de la ca­rotte et du bâton.
Mêmes tests pour tous!

La carotte, c’est par exemple d’exiger que tous les cantons et communes qui fixent des délais de résidence élevés tiennent compte des années passées dans d’autres localités. «Pour éviter le tourisme de la naturalisation, poursuit le conseiller national va­laisan Roberto Schmidt, il faut uniformiser les règles au niveau national.» Et donc prévoir des tests de langue et d’intégration qui soient les mêmes sur tout le territoire. Mais aussi exclure du processus les personnes dépen­dant de l’aide sociale ou ayant un casier judiciaire.
«On est assez content, avoue Damien Cottier, secrétaire géné­ral romand des radicaux. Cela fait deux ans que l’on plaide pour une loi suisse sur l’intégration. Sur ce sujet, on pourra travailler avec le PDC. Mais, s’il faut fixer des ob­jectifs nationaux qualitatifs et quantitatifs, il faut laisser leur compétence aux cantons, notam­ment en matière d’organisation.»
«Ils courent après l’UDC»

Ursula Wyss, présidente du groupe socialiste aux Chambres, y voit aussi «de très bonnes pro­positions. Nous avons nous égale­ment déposé une motion pour standardiser les critères au ni­veau national, que cela soit pour les langues ou le nombre d’an­nées. A Berne, on évalue par exemple la bonne réputation du candidat. C’est ridicule. Il faut des critères mesurables et objec­tifs. » Le conseiller national Vert An­tonio Hodgers est plus circons­pect. «Les radicaux et les PDC courent après l’UDC en essayant de ne pas en avoir l’air. Imposer par exemple des tests exigeants de langue, c’est exclure des candi­dats à faible qualification qui ne réussiraient pas ces tests dans leur propre langue. Et ce alors que nous avons déjà un taux de naturalisations extrêmement bas en comparaison européenne. Au lieu d’intégrer, on crée justement un sentiment de rancoeur et d’ex­clusion en refusant le passeport à ces personnes.» Même sentiment chez la socia­liste Ada Marra (VD). «Dans la loi sur les étrangers, les person­nes ayant un casier sont déjà exclues de la procédure. Et les communes refusent déjà les can­didats dépendant de l’aide so­ciale. Un test d’intégration natio­nal? C’est le retour des faiseurs de Suisses. S’intégrer à Renens ou à Obwald, ce n’est pas la même chose. Franchement, durcir le discours dans ce domaine me paraît totalement superflu.»

Initiative antiminarets, l'appel historique du Conseil fédéral

C'est du jamais-vu, ou presque! A peine les 114 895 signatures de l’initiative antiminarets étaient-­elles déposées hier à Berne, que le Conseil fédéral prenait déjà position contre le texte. Un article de Nadine Haltiner dans 24 Heures.

Une dé­marche extraordinaire pour les sept Sages, qui ont pour habi­tude de communiquer officielle­ment juste avant que le projet passe au parlement. C’est bien simple: on n’avait plus vu ça depuis 1934. Le Conseil fédéral était alors sorti du bois immédia­tement pour lutter contre une initiative des socialistes visant à combattre la crise économique, au moment même où planait sur l’Europe «la menace commu­niste ». C’est dire si le gouverne­ment considère aujourd’hui le projet antiminarets, lancé par des élus UDC et de l’Union dé­mocratique fédérale (UDF), comme sensible.
«Eviter une polémique inutile»

Mais pourquoi un tel empres­sement? Le gouvernement céde­rait- il à la panique? A vrai dire, dans son communiqué, il s’adresse moins à ses citoyens qu’aux pays étrangers, prioritaire­ment musulmans. «Cette initia­tive demandant que l’interdiction de construire des minarets soit inscrite dans la Constitution fé­dérale a été lancée par un groupe de citoyennes et citoyens suisses, précise-t-il. Il ne s’agit pas d’une initiative du gouvernement (…) Il n’y a pas de doute que le Conseil fédéral invitera le peuple suisse et le parlement à la rejeter.» Que craint donc le gouverne­ment en agissant de la sorte? «Un malentendu» répond Oswald Sigg, porte-parole du Conseil fédéral. Nous avons tou­tes les peines du monde à expli­quer le fonctionnement de notre démocratie directe à l’étranger, où notre système est méconnu. En expliquant que ce projet ne vient pas de lui, mais qu’il s’agit d’une question de la population, le Conseil fédéral veut éviter une polémique inutile.» C’est que tout le monde a en tête la crise suscitée par les cari­catures de Mahomet au Dane­mark, à la fin de l’année 2005. Ambassades attaquées, drapeaux brûlés et menaces de boycott avaient suivi la publication des dessins dans la presse. Autant de risques qui pourraient aussi guet­ter la Suisse. «L’idée est d’éviter une éventuelle radicalisation de certaines personnes, parce qu’on a vu ce qu’ont provoqué les cari­catures danoises», analyse Guido Balmer, porte-parole de l’Office fédéral de la police.
Calmer le jeu

«Calmer le jeu.» Tel est donc le mot d’ordre du Conseil fédéral, qui préfère arroser le terrain pour éviter tout incendie. Et cela fait des mois qu’il oeuvre dans ce sens. Face à des ini­tiants qui dénoncent «une ac­célération de l’islamisation ram­pante en Suisse» et fustigent des minarets «symboles de l’impéria­lisme islamique», Berne a déjà dû se justifier plus d’une fois. «Les représentations suisses dans les pays musulmans ont mené ces derniers mois une campagne d’explication de notre démocratie», ajoute Guido Balmer.
En janvier dernier, Mi­cheline Calmy-Rey a ren­contré le secrétaire général de l’Organisation de la con­férence islamique pour dédra­matiser l’affaire. En mars, plu­sieurs dirigeants musulmans se sont dits préoccupés par l’initiative. Et, en début d’an­née, lors de son voyage diplo­matique au Maroc et en Egypte, Pascal Couche­pin a aussi dû s’expli­quer.
Aujourd’hui, le communiqué du Conseil fédéral sonne comme un nouvel appel au calme. Ne craint-il pas au contraire de susciter l’effet inverse?
«Le Conseil fédéral ne donne pas plus de poids à l’initiative en prenant position mainte­nant », conclut Oswald Sigg.
Reste que les initiants se frot­tent déjà les mains pour ce coup de pub inattendu.

La guerre aux minarets

Ulrich Schlüer (devant), ancien conseiller national UDC, est venu déposer l'initiative antiminarets hier à Berne en compagnie du député bernois UDC Thomas Fuchs.

Nous n'y sommes pour rien. C'est en substance ce que dit le Conseil fédéral qui s'est dépêché hier matin de prendre ses distances d'avec l'initiative «Contre la construction de minarets». De peur d'une crise internationale, le gouvernement a fait savoir que «plusieurs membres du Conseil fédéral se sont exprimés contre cette interdiction». Et d'ajouter: «Cette initiative a été lancée par un groupe de citoyens. Il ne s'agit ni du gouvernement ni du Parlement. Plusieurs cantons se sont déjà élevés contre.» Le porte-parole Oswald Sigg a même expliqué à la TV alémanique: «L'initiative pourrait menacer la paix religieuse dans le pays.»

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Islamophobia: Swiss far right seeks vote on minarets ban

minarets ban}&lpos={results-main-articles}{1}"> Islamophobia: Swiss far right seeks vote on minarets ban

  • The Guardian, Wednesday July 9 2008
  • Ian Traynor, Europe editor
Switzerland braced itself for a troubled campaign of Islamophobia yesterday after the far right drummed up enough support to force a national vote to ban minarets. In a country that is home to more than 300,000 Muslims but boasts only three minarets, a series of court cases and votes in regional parliaments has recently dismissed attempts to have minarets outlawed

Swiss nationalist force referendum on minaret ban


July 8, 2008 - - World