mardi 18 juillet 2006

Lampedusa: les clandestins affluent


IMMIGRATION Plus de 650 boat-people ont été interceptés dans la seule journée d'hier près de la petite île de Lampedusa et de la Sicile, au sud de l'Italie. Une embarcation a été repérée dans l'après-midi par les autorités, 70 km d'Agrigente, au sud de la Sicile, chargée de 300 personnes, a indiqué l'agence italienne ANSA. Lundi matin, quatre embarcations avaient déjà été interceptées, près de Lampedusa et du sud de la Sicile, avec plus de 350 personnes à leur bord, a annoncé la Garde des Finances de Palerme. L'île de Lampedusa est le point d'arrivée permanent des boat-people partis du nord de l'Afrique pour tenter d'immigrer en Europe. (ats)

Information relayée également par 24 Heures:

Environ 360 boat people ont été interceptés hier matin près de la petite île de Lampedusa et de la Sicile.Cette région est le point d’arrivée permanent d’immigrants clandestins en provenance du nord de l’Afrique qui tentent de rejoindre l’Europe.Lampedusa est située à 300 km des côtes nord de la Libye et à 200 km au sud de la Sicile. Son centre de transit fermé, destiné aux premières vérifications sur l’origine des migrants, est très souvent surpeuplé. Les conditions de vie qui y règnent font régulièrement l’objet de sévères critiques des associations de défense des droits de l’homme. En 2005, 207 embarcations ont été interceptées près des côtes italiennes, avec à leur bord près de 22 000 immigrés clandestins. 70 cadavres de migrants ont été également découverts par les garde-côtes et les douaniers durant la même période.

A leggere anche, sul stesso soggetto: "Flusso incessante di clandestini", nel quotidiano "La Sicilia":

LAMPEDUSA (AGRIGENTO) - Sono complessivamente 218 i clandestini soccorsi dalla Guardia Costiera su un barcone alla deriva, a 50 miglia a sud di Lampedusa. Gli immigrati sono giunti sull'isola e, dopo le procedure di rito in banchina, sono stati trasferiti nel Centro di prima accoglienza. In porto è arrivata anche la motovedetta della Guardia di Finanza con altri 34 immigrati, tra cui cinque donne. Un terzo barcone, con circa 25 immigrati a bordo, è stato segnalato da un peschereccio a Nord di Lampedusa, verso l'isola di Linosa.Due sbarchi sono stati registrati anche a Pozzallo, in provincia di Ragusa. Il primo gruppo, formato da 25 immigrati, tutti uomini, è stato sorpreso a terra in località Sampieri. I clandestini sono stati intercettati da carabinieri e personale della capitaneria di porto dopo che alcuni cittadini avevano lanciato l'allarme. Recuperata l'imbarcazione usata per la traversata.Il secondo gruppo, di 27 clandestini, è stato intercettato a bordo di una imbarcazione a circa 7 miglia al largo di Pozzallo da una motovedetta della Guardia di finanza. Gli immigrati una volta soccorsi e presi a bordo sono stati accompagnati in porto.Un barcone con un centinaio di clandestini ha cercato di bloccare una nave mercantile, la "Safiyeana", in navigazione nel Canale di Sicilia. Il tentativo di "abbordaggio" è avvenuto a 20 miglia a Sud di Porto Empedocle. Dopo l'allarme lanciato alla centrale operativa della Capitaneria di Porto, il comandante del cargo ha proseguito la sua rotta. Le motovedette della Guardia Costiera hanno raggiunto il barcone e lo hanno dirottato verso il Porto di Licata.Ancora un barcone con un centinaio di clandestini a bordo è stato segnalato alla Guardia costiera di Porto Empedocle da un cargo portoghese. Gli extracomunitari sono stati avvistati a circa 40 miglia a sud della costa agrigentina. I clandestini soccorsi su un barcone in legno di circa venti metri al largo delle coste agrigentine sono circa 300. A bordo, oltre a numerose donne e bambini, anche due persone prive di conoscenza, che sono state immediatamente trasferite su una motovedetta che sta dirigendo verso un'altra unità dove si trovano alcuni medici del 118. Nelle operazioni di soccorso sono impegnate in questo momento sei motovedette della Guardia Costiera, che ha chiesto l'invio di altre unità da Gela, e una della Guardia di Finanza.

(17.07.2006)

Hommage

Le 15 juillet 2006, sous les bombardements à Marwaine
village du Sud­ Liban
ont trouvé la mort

Fawzia ABOU-HALDA
et
Latifa ABOU-HALDA

maman et tante d’Ahmed Seif, ami d’origine libanaise, qui avait dû les quitter il y a neuf ans, sans jamais plus les revoir.La Coordination asile Vaud exprime à Ahmed Seif toute sa sympathie et sa solidarité dans cette nouvelle et terrible souffrance.

Chaque guerre est une guerre de trop.

N'diaga Aw, citoyen du monde

"N’diaga Aw roule pour la retouche et la touche", un portrait à lire dans 24 Heures

Couturier sénégalais installé à Yverdon, N’diaga Aw est également ceinture noire cinquième dan de taekwondo. Difficile de donner un âge à cet homme longiligne et droit comme un i, au sourire aussi large qu’une tranche de pastè­que, qui vous sert la main avec une déférence à vous faire pren­dre pour l’empereur du Japon! N’diaga Aw, 50 ans, est un bour­lingueur. Un citoyen du monde qui se considère «à la fois séné­galais, ivoirien, coréen et suisse».Le Sénégal, c’est là où il est né, a grandi dans une famille de trois enfants dont il est l’aîné et où il a appris la couture. La Côte d’Ivoire, le pays où il a passé seize ans de sa vie, ouvert son premier atelier de couture; le pays qu’il a représenté aussi aux Mondiaux de taekwondo de 1985 avec un titre de vice-cham­pion (70 kg) à la clé. Au pays du matin calme, berceau du taekwondo, N’diaga Aw a fait plusieurs stages qui lui ont per­mis d’approfondir sa technique de la discipline et de gravir les dans.En Suisse depuis dix ans, il a exercé plusieurs métiers. «Quand je suis arrivé, j’ai d’abord réalisé des costumes pour une troupe de danse, puis plus rien, et j’ai travaillé comme ouvrier dans des chantiers. En­suite, j’ai eu l’opportunité d’exercer ma profession à Lau­sanne, mais l’entreprise a fait faillite et pour moi il n’était absolument pas question de vi­vre du social», résume le Séné­galais. Fier du chemin parcouru. Aujourd’hui établi à son propre compte à Yverdon, il a ouvert un atelier de couture (Aw Création) et une école de taekwondo.Le mois dernier, il a participé aux Journées des cinq conti­nents, un festival qui a réuni à Martigny des artistes venus d’Ouzbékistan, du Mali, du Sé­négal, de la Syrie, de la Mongo­­lie, du Tibet, du Brésil, de la France et de la Suisse et où ses créations ont connu un accueil très favorable. «Mes manne­quins provenaient du Japon, de la Pologne, de la Suisse, de la Turquie, de l’Allemagne et du Sénégal», sourit N’diaga. Arbitre international de taekwondo Aujourd’hui, cet adepte de la couture sur mesure et des retou­ches est également arbitre inter­national de taekwondo.Ce qui fait le plus plaisir à cet homme marié, c’est de voir ses jeunes élèves s’élever dans les vertus du respect de soi et d’autrui. «Il y en a un, quand il a commencé le taekwondo, il était rejeté de tout le monde et se droguait. Maintenant, il est de­venu un champion, a un boulot et ne fume même plus de ciga­rette. C’est vraiment génial!» Dans deux ans, N’diaga (5e dan WTF) pourrait se retrouver aux JO de Pékin. En qualité d’arbitre. Tout indique donc à croire que le maître sénégalais n’a pas fini de prendre de la hauteur.

ABDOULAYE PENDA NDIAYE