vendredi 16 avril 2010

La droite a enfin pu s’attaquer à la formation des sans-papiers

La Municipalité a répondu, hier soir, à deux interventions déposées afin de dénoncer son «pari de l’illégalité», engagé afin d’ouvrir l’accès à l’apprentissage pour les sans-papiers. En plénum, les libéraux-radicaux et l’UDC ont tenté d’exiger un retrait du préavis. En vain. Un article de Gérald Cordonier dans 24 Heures.

Lausanne réactions apprentissage sans-papiersCliquez pour agrandir l’image

Ambiance inhabituelle, hier soir, à l’Hôtel de Ville. Aux côtés de médias venus en grand nombre, une délégation de sans-papiers – emmenée par son collectif de défense – avait fait le déplacement afin d’assister à la première discussion «autorisée» au sein du Conseil communal de Lausanne sur le brûlant dossier de l’accès à l’apprentissage pour les jeunes clandestins.

Voilà près de deux mois que – congé de Pâques et manœuvres municipales obligent – la classe politique attendait de pouvoir se saisir du sujet. Impatiente d’entendre enfin la réponse de son exécutif aux demandes d’explication formulées par le libéral-radical Mathieu Blanc et par l’UDC Claude-Alain Voiblet, tous les deux surpris du «pari de l’illégalité» légitimement consenti par la Municipalité afin de faire avancer la cause des jeunes clandestins.

«La Municipalité renonce à développer un long préambule au débat qui se fera en temps voulu, lorsque le préavis arrivera à l’ordre du jour, a d’emblée précisé le directeur de la Jeunesse, Oscar Tosato. Mais elle relève que ses propositions ont obtenu un gros soutien du Grand Conseil vaudois, du Conseil national et même de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf.» Avant de tout de même répondre succinctement aux nombreuses questions posées par les deux élus de droite, le municipal socialiste a, aussi, assuré que l’exécutif s’attachera à privilégier, si possible, des solutions légales afin de permettre aux jeunes de suivre un apprentissage. A la tribune, les Verts, les socialistes et A Gauche toute! sont montés pour soutenir largement la cause des sans-papiers.

Méthodes contestées

De l’autre côté de l’hémicycle, les réactions ont été tout autres. Si le conseiller communal libéral-radical Guy-Pascal Gaudard a réclamé, à la tribune, que la ville améliore son offre de formation pour tous les jeunes – «avec ou sans papiers» –, ses homologues de droite ont surtout montré leur désapprobation face aux méthodes défendues par Oscar Tosato et ses confrères. «En proposant une méthode illégale, la Municipalité a voulu faire un coup politique qu’on peut dire réussi, a lancé le libéral-radical Mathieu Blanc. Mais elle a aussi donné de faux espoirs aux jeunes sans-papiers qui ne pourront pas travailler une fois leur formation terminée.» «La gauche lance un faux débat, a quant à lui affirmé Claude-Alain Voiblet. Elle cherche, en réalité, une régularisation générale des sans-papiers.»

Au cours de ce premier débat, le PLR, soutenu par l’UDC, a tenté d’exiger que la Municipalité retire son préavis. Dans une résolution finalement refusée par 56 voix contre 21, la droite souhaitait, également, que la Municipalité ne puisse plus jamais, à l’avenir, adopter de préavis dont le contenu serait déclaré illégal. En vain. D’ici à un ou deux mois, une fois terminés les travaux de la commission nommée pour traiter de la proposition municipale, le Conseil communal devra donc dire s’il accepte ou non que des jeunes clandestins puissent suivre un apprentissage au sein de l’administration lausannoise .

Nigeria setzt Ausschaffung faktisch ausser Kraft

Neue Hiobsbotschaft für die Schweiz: Nach dem Tod eines Asylbewerbers nimmt Nigeria nur noch Landsleute zurück, die eine Freiwilligkeitserklärung unterschreiben. Kaum einer tut das.

Nachdem am 17. März auf dem Flughafen Kloten ein Ausschaffungshäftling starb, hat die Schweiz sämtliche Sonderflüge sofort gestoppt. Zuerst soll der Todesfall geklärt werden. Das reicht Nigeria jedoch nicht. Weil er den Schutz seiner Landsleute gefährdet sieht, hat der afrikanische Staat Sofortmassnahmen eingeleitet, die das Rücknahme-Abkommen mit der Schweiz faktisch aushebeln, wie Recherchen von Tagesanzeiger.ch/Newsnetz belegen. Das Abkommen wurde 2003 nach langem Seilziehen von der damaligen Bundesrätin Ruth Metzler ausgehandelt.

Neuerdings müssen nigerianische Asylbewerber mittels Unterschrift bestätigen, dass sie bereit sind, in ihr Heimatland zurückzukehren. Das hat Folgen: Denn nigerianische Asylbewerber kommen grösstenteils ohne gültige Reisepapiere in die Schweiz. Und nur wenn die nigerianische Landesvertretung ihren Ausreisepflichtigen Ersatzpapiere ausstellt, ist eine Rückführung mit dem Flugzeug möglich.

Asylbewerber verweigern Unterschrift

Die Neuregelung verunmöglicht faktisch die Ausschaffung von Nigerianern, weil sich die Asylbewerber meistens weigern, die «Freiwilligkeitserklärung» zu unterzeichnen. «Für diese Personen erhalten wir von der nigerianischen Botschaft keine Ersatzpapiere», erklärt Bruno Zanga, Leiter des Ausländeramts des Kantons St. Gallen. «Dies hat zur Folge, dass die von uns verfügte Ausschaffungshaft recht schnell unverhältnismässig wird und wir die Haft nicht aufrechterhalten können.» Mit anderen Worten: Die Behörden sind gezwungen, die abgewiesenen Asylbewerber auf freien Fuss zu setzen.

Letztes Jahr beantragten 1’800 nigerianische Staatsangehörige in der Schweiz Asyl. Laut dem Chef des Bundesamts für Migration, Alard Du Bois-Reymond, kommen 99,5 Prozent von ihnen ohne die geringste Chance, in der Schweiz bleiben zu können. Sie kommen nicht als Flüchtlinge hierher, sondern um illegale Geschäfte zu machen. Unter den gegebenen Umständen ist die Schweiz nicht mehr in der Lage, diese Leute in ihre Heimat zurückzuschaffen – unabhängig davon, ob sie am Stopp der Sonderflüge festhält, oder nicht. «Unsere Erfahrungen mit Ländern, die ebenfalls eine Freiwilligkeitserklärung verlangen, zeigen, dass die Rückkehrquote sehr rasch gegen Null strebt», erklärt dazu Bruno Zanga, Chef des Ausländeramts St. Gallen.

Nigeria will Neuverhandlungen

Auf Anfrage teilt die nigerianische Botschaft in Bern mit, dass man nun mit der Schweiz das Rücknahme-Abkommen neu verhandeln wolle: «Bis dahin müssen die Bürger freiwillig zurückkehren.» Weitere Auskünfte gebe man gegenüber den Medien keine, so die Auskunft eines gewissen Herrn Nze, wie sich der Botschaftsmitarbeiter am Telefon bezeichnet. Einen Vornamen will er nicht nennen. Der Botschafter Martin Uhomoibhi sei nicht erreichbar.

Das Bundesamt für Migration (BfM) bestätigt die Neuregelung, spielt das Problem aber herunter. «Im Moment finden keine Sonderflüge zur Rückführung statt, deshalb ist diese Situation derzeit ohne grosse Folgen», erklärt Sprecher Urs von Arb. Ob der sofortige Entscheid des Bundes zur Aussetzung der Ausschaffungsflüge richtig war, will von Arb nicht kommentieren. Dass der Entscheid aufgehoben werde, sei zwar möglich, «steht derzeit aber nicht zur Diskussion.»

Unsichere Rechtslage

Durch die Vertragsänderung Nigerias ist die Rechtslage jedoch so unsicher, dass die zuständigen Haftrichter in den Kantonen auch dann nigerianische Häftlinge wieder freilassen müssen, wenn die Sonderflüge erneut aufgenommen werden. Auch der Bund drängt deshalb auf Neuverhandlungen mit dem afrikanischen Staat. «Wir brauchen ein neues Rückübernahme-Abkommen mit Nigeria», erklärte der Chef des Bundesamts für Migration, Alard Du Bois-Reymond, vor Kurzem gegenüber der «NZZ am Sonntag». Man sei auf die Mithilfe der nigerianischen Behörden angewiesen und wolle die gute Zusammenarbeit mit ihnen vertiefen.

Von Simon Eppenberger und David Vonplon(Tagesanzeiger.ch/Newsnetz)

Le Nigeria n’accepte plus le retour forcé de ses requérants

Après la mort d'un demandeur d'asile en voie d'expulsion le mois dernier à Kloten, le Nigeria a décidé de n'accueillir ses ressortissants que s'ils sont volontaires au retour.

Presque aucun pays n'agit de la sorte, note le "Tages-Anzeiger", qui révèle l'information sur son site. Le Nigeria estime en effet que la sécurité de ses ressortissants n'est plus garantie lors de leur renvoi au pays, une fois leur demande d'asile rejetée. Lagos a récemment pris des mesures urgentes, qui rendent presque caducs les accords de renvois signés avec Berne en 2003. Depuis peu, les requérants nigérians déboutés doivent s'engager par écrit qu'ils sont volontaires au retour pour que leur pays les accepte.

Difficile de dire quelles conséquences aura ce geste du Nigeria. Pour l'heure, l’Office fédéral des migrations (ODM) a suspendu les vols de rapatriement vers Lagos. Les expulsions ne reprendront que lorsque la cause du décès du Nigérian mort le 17 mars sera connue. Une enquête est en cours.

LeMatin.ch & les agences

Incendie au centre pour requérants des Tattes

tattes incendie